À moins d’un mois du Sommet de l’Otan, les manœuvres internationales « Coup de sabre » (Saber Strike[1]) dans les États baltes ont commencé le 27 mai 2016, à 150 km de la frontière russe. Elles doivent s’achever le 22 juin prochain. À cette « mesure de dissuasion », participent 10.000 soldats de treize États, dont l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, le Luxembourg, la Norvège, la Pologne, la Slovénie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Cet exercice militaire vise à démontrer les capacités opérationnelles des unités sur le terrain et d’intégration et de déploiement rapide dans un environnement multinational, a déclaré le général de brigade américain Jeffrey Kramer lors de la cérémonie d’ouverture à la base estonienne de Tapa.
Des douzaines de véhicules militaires de l’Armée américaine stationnée en Allemagne[2] ont été acheminés vers l’Estonie depuis cet hiver[3].
Il y a seulement quelques jours, s’est déroulée en Pologne l’opération « Anaconda » regroupant 31.000 soldats, qui a simulé une attaque sur la Russie. « L’objectif est clair, nous nous préparons à une agression », avait soutenu le président polonais Andrzej Duda.
Collaboration étroite de la Bundeswehr et de l’US Army
Au cours des deux prochaines semaines, des soldats états-uniens et allemands quitteront l’Allemagne pour un acheminement de 2.400 kilomètres vers l’Estonie, après avoir traversé la Pologne, la Lituanie et la Lettonie. La Dragoon Ride II (Chevauchée du dragon II) de l’Alliance durera quinze jours et impliquera, côté matériel, quelque 300 véhicules. Au programme du premier jour de cette « chevauchée fantastique » : le franchissement d’une rivière par une partie du deuxième régiment de cavalerie des forces américaines opérant conjointement avec des soldats de la brigade blindée 12 de Bavière. 70 engins traverseront la Naab[4] à Weiden (Haut-Palatinat, près de la Tchéquie).
Riposte de la Russie
Le président Vladimir Poutine ordonne au ministre de la Défense Sergei Shoigu le contrôle de l’« état de préparation au combat ». Ce dernier doit mettre en œuvre l’inspection immédiate des forces armées russes pour vérifier en particulier les stocks et réserves, et leur situation de préparation au combat. Ces inspections devront être terminées le 22 juin au plus tard[5].
Source
http://www.mmnews.de/index.php/politik/76087-nato-probt-russlandfeldzug-im-baltikum?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+mmnews%2FQliz+%28MMnews%29/
[1] http://www.eur.army.mil/SaberStrike/
[2][2][2] Elle y compte environ 60.000 soldats. L’Allemagne post-1945 a un statut bien spécifique en Europe. Après la reddition de l’armée allemande, il n’y a pas eu de traité de paix, et son sort a été scellé par des accords conclus entre les vainqueurs en 1945, qui entérinèrent le statut de pays occupé. Après que l’URSS, la Grande-Bretagne et la France se furent retirées du territoire, les Etats-Unis devinrent la seule puissance d’occupation militaire (235 bases aujourd’hui) et ont transformé le pays en un protectorat. Ce qui n’empêche pas la Russie, la Grande-Bretagne et la France de conserver le statut de puissances occupantes qui font officiellement obstacle à la souveraineté allemande. En effet, dans le cadre du traité secret signé le 21 mai 1949 entre les Alliés et le Gouvernement provisoire de l’Allemagne de l’Ouest, tout chancelier nouvellement élu a l’obligation, avant de prêter serment, de signer des documents secrets, les Kanzlerakte (cf. document qui a fuité, https://derhonigmannsagt.wordpress.com/2010/09/19/geheimnisvolle-kanzler-papiere). Les champs de compétences allemands sont ainsi réduits au développement économique et à l’humanitaire (ONG). L’Allemagne n’est donc pas un Etat souverain, et ce jusqu’en 2099. Konrad Adenauer l’a d’ailleurs reconnu officiellement : « Nous ne sommes pas mandatés par le peuple allemand, mais par les Alliés » (http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=2205&print=1&no_cache=1), ainsi que Wolfgang Schäuble (http://qpress.de/2013/01/09/schauble-sagt-deutschland-ist-nicht-souveran-wir-wissen-jetzt-weshalb). Et les traités de Moscou 4+2 de 1990 n’y ont rien changé. Obama n’a d’ailleurs pas manqué de le rappeler en 2014 : « L’Allemagne est un pays occupé, et elle le restera ! » (https://endlichfreileben.wordpress.com/2014/03/07/obama-sagt-deutschland-ist-ein-besetztes-land-und-wird-es-auch-bleiben-bis-2099-politische-dummheit-kann-man-lernen-man-braucht-nur-deutsche-schulen-zu-besuchen). Il sait de quoi il parle puisque la RFA, fondée en mai 1949, est une construction politique créée par les sionistes américains via la CIA, laquelle a conçu l’architecture des partis politiques, des services secrets, le BND (Bundesnachrichtendienst), et du système d’information. Celle-ci n’a d’ailleurs officiellement pas le droit de mener sa propre politique d’Affaires étrangères. Ces vérités passées sous silence en France éclaireront le lecteur sur la politique dite « allemande », et tous les reproches dont elle est la cible. Néanmoins, la néoconservatrice Merkel, aux ordres de Washington et de New York, a violé, notamment, les traités allemand et européen dans l’affaire des « réfugiés », ainsi que dans la mise à disposition de l’armée allemande à l’Otan et à ses maîtres les États-Unis.
[3] https://medias-presse.info/lettonie-un-train-transportant-des-engins-blindes-de-lus-army-traverse-riga-la-russie-reagit/47716
[4] Affluent du Danube.
[5] https://jeanfouche.wordpress.com/2016/06/14/vv-poutine-ordonne-le-controle-de-l-etat-de-preparation-au-combat/
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