L’étau se resserre autour de l’ONG allemande Jugend Rettet dont le bateau Juventa a été saisi par la justice italienne début août.
Les 20 dernières pages des actes du séquestre publiés par le parquet de Trapani en Sicile ne laissent plus planer aucun doute sur la collusion entre cette ONG et les trafiquants d’êtres humains. Elle est accusée de favoriser l’immigration clandestine et risque gros.
Le juge chargé de l’enquête préliminaire, Emanuele Cersosimo, en confirmant le 2 août dernier l’ordre de saisi demandé par le parquet écrit que
« l’entrée illégale en Italie de nombreux citoyens extra-communautaires a été rendue possible aussi grâce à la conduite des volontaires embarqués à bord du bateau utilisé par l’ONG Jugend Rettet ». Des actes « émergent de nombreuses violations des règles en matière d’immigration de la part de l’équipage du navire Juventa ».
Le juge souligne que la Juventa
« se limite à récupérer les migrants des embarcations pour ensuite attendre qu’ils soient embarqués sur d’autres bateaux de la Marine Militaire ou d’autres ONG ».
Pour agir ainsi
« la Juventa a l’habitude (parfois dans les eaux internationales libyennes) de se retrouver avec les embarcations des passeurs et de prendre à bord les migrants présents sur les barques escortées par des Libyens pour ensuite rendre les embarcations utilisées pour le transport des clandestins en violation des dispositions de Imrcc (qui spécifient qu’il faut les couler ou les rendre inutilisables). »
Pour le magistrat
« un tel comportement fournit la preuve irréfutable de la volonté précise des volontaires de la Jungend Rettet de ne pas se limiter à effectuer des opérations de sauvetage mais de mettre en pratique des actions aptes à favoriser des futures opérations d’immigration clandestine et de garantir la création d’un rapport préférentiel et confiant avec les trafiquants libyens ».
Le parquet dans la motivation de saisie
« n’exclut pas que les membres des ONG puissent opérer aussi en vue d’un retour financier (comme celui qui ressort des conversations interceptées) ».
Dans le dossier des actes sont citées également les conclusions de l’enquête menée par le Service central opérationnel de la police de l’État italien qui a trouvé des analogies et un modus operandi semblables dans d’autres investigations. Selon le magistrat Emanuele Cersosimo
« le débarquement des migrants, apparemment une conséquence de l’état de nécessité qui a déterminé l’intervention des sauveteurs devient dans la majeur partie des cas le dernier secteur d’une activité ab initio (dès le début, ndlr) planifiée par les trafiquants, constituant la réalisation de l’objectif poursuivi par les associations criminelles qui gèrent le trafic d’êtres humains ».
L’immigration clandestine est devenue un véritable business qui enrichit des mafias et des financiers apatrides tout en favorisant une humanité plurielle, nomade, sans racines, corvéable à merci. Et ces ONG qui collaborent à ce nouvel esclavage moderne osent se dire humanitaristes…
Francesca de Villasmundo
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