Le gouvernement Conte bis est tombé, après la démission du Premier ministre Giuseppe Conte le 25 janvier dernier faute de majorité suite à la défection de ses alliés du Mouvement 5 Etoiles. Et le gouvernement Conte 3 reste dans les limbes.

La crise politique a été déclenchée par l’ex-Premier ministre Matteo Renzi (2014-2016), qui a retiré son petit parti Italia Viva (IV) de la coalition au pouvoir le 13 janvier, après des semaines de critiques sur la gestion de la crise sanitaire et les plans de dépenses économiques de Giuseppe Conte.

Giuseppe Conte avait espérer obtenir un mandat du président italien Sergio Mattarella pour tenter de former un nouveau gouvernement, le troisième depuis 2018, et mettre en œuvre un plan de plus de 200 milliards d’euros censé relancer le moteur de la troisième économie de la zone euro. Sans  succès. Les négociations entre les partis de la coalition au pouvoir en Italie, composée du Parti démocrate (centre-gauche), du Mouvement 5 Etoiles (faux-antisystème) et du petit parti Italia Viva de Matteo Renzi, pour tenter de former ce nouveau gouvernement ont échoué, a annoncé mardi 2 février au soir le président de la Chambre des députés Roberto Fico : « Je n’ai pas constaté une disponibilité unanime pour donner naissance à une majorité » de gouvernement, a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec le président de la République Sergio Mattarella, qui l’avait chargé d’évaluer la faisabilité d’une reconduction de la coalition actuelle.

Le président italien a convoqué l’ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, pour un entretien mercredi midi, a annoncé son porte-parole mardi soir.

Ce que veut éviter par-dessus tout Mattarella, en homme de gauche accroché au pouvoir et peu respectueux des souhaits populaires, c’est un retour aux urnes du peuple italien, qui penche sérieusement à droite vers La Ligue de Salvini.

Déjà en septembre 2019, il s’était refusé, après la chute du gouvernement Conte I à convoquer des élections anticipées ainsi que le demandait Matteo Salvini, vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur de l’époque et avait confié toujours à l’avocat Giuseppe Conte le mandat de constituer un nouvel exécutif. Ce nouveau gouvernement pendra le nom de Conte bis. Aujourd’hui il prend l’excuse de « l’épidémie » de la covid-19 pour empêcher la tenue de nouvelles élections qui décideraient de la majorité parlementaire, et par voie de conséquence de la couleur, probablement verte comme le parti de Salvini, du gouvernement.

Face à l’impossible Conte 3, c’est à Mario Draghi, Super-Mario ainsi qu’il est surnommé, le sauveur de l’euro en 2012, le banquier de l’Europe bruxelloise, le financier appartenant à la superclasse mondiale, formé dans une université américaine, diplômé d’économie du Massachussetts Institute of Technology (MIT), technocrate au service du Nouvel Ordre Mondial, et lié à la très puissante banque Goldman Sachs, que fait appel le Président de la République italienne. Pour former un nouveau gouvernement technocratique, et surtout… anti-souverainiste !

En attendant la suite de l’entretien entre ces deux politiciens du système, l’Italie est, uen nouvelle fois, sans gouvernement. 

Francesca de Villasmundo

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