L’Italie au temps du coronavirus, ce n’est pas encore l’Union soviétique de triste mémoire, mais elle s’en approche. L’histoire du jeune Italien, Dario Musso, pourrait être sortie tout droit de l’Archipel du Goulag de Soljenitsyne alors qu’elle a débuté le 2 mai 2020.
Cette affaire Dario Musso n’a pratiquement pas retenu l’attention des principaux médias. Le 2 mai, le jeune homme de 33 ans a organisé une manifestation contre la quarantaine, s’est équipé d’un mégaphone et tout en conduisant dans les rues de sa ville, Ravanusa, il s’est mis à crier qu’il n’y avait pas de pandémie. L’homme, dans une vidéo déjà partagée sur Twitter, a été arrêté par la police et soumis à un TSO signé par le maire de la même ville, Carmelo D’Angelo. Le TSO est un acronyme qui signifie traitement médical obligatoire et est réglementé par une loi spécifique, selon laquelle cela peut être effectué « uniquement s’il existe des altérations psychiques nécessitant des interventions thérapeutiques urgentes ». Il a pourtant été plaqué par les carabiniers malgré l’absence de résistance et a immédiatement été mis sous sédation.
Si vous regardez la vidéo publiée par le même homme de 33 ans avant d’être arrêté par les carabiniers locaux et les agents sanitaires, on a la nette impression que Musso n’était pas du tout en proie à des « altérations psychiques ». Il souhaitait prévenir ses concitoyens sur la réalité de la « pandémie » et les encourageait à reprendre leur travail, leurs sorties, une vie normale en somme.
La scène de son arrestation et de sa mise forcée sous TSO témoignent de la brutalité d’un régime qui commence de plus en plus à ressembler aux féroces dictatures totalitaires du siècle dernier.
Depuis lors, Musso est à l’hôpital Barone Lombardo de Canicattì, attaché à un lit et avec un cathéter sans possibilité de parler avec sa famille. Son frère, l’avocat Lillo Massimiliano Musso, de même que l’avocat de Dario ont tenté à plusieurs reprises de le contacter depuis le jour de l’hospitalisation forcée, mais les responsables du service leur ont à plusieurs reprises refusé la possibilité de lui parler même au téléphone. La famille n’a pas eu de nouvelles de son parent pendant plusieurs jours de même que l’avocat de son client. Les parents de Dario ont déposé un recours contre cette hospitalisation qui sera discutée au tribunal d’Agrigente le 4 juin.
Le TSO est la clé de voûte de la nouvelle dictature de la santé. L’histoire de Dario Musso est inquiétante car elle témoigne de la dérive autoritaire dangereuse qui balaie l’Italie. Récemment d’ailleurs, CODACONS (la Coordination des associations pour la défense de l’environnement et la tutelle des droits des usagers et consommateurs) a conseillé d’utiliser le TSO sur ceux qui refusent de subir des tests pour le Covid-19. C’est la nouvelle dimension de la dictature de la santé qui prend forme. La présumée protection de la santé publique est devenue le prétexte pour viser les dissidents au régime.
« Si vous n’obéissez pas, je vous ferai enfermer dans un hôpital psychiatrique. »
Ceux qui refusent de suivre ce nouveau régime orwellien pourraient connaître le triste sort de Dario Musso : drogué au milieu de la rue comme le plus dangereux des criminels et transporté à l’hôpital où ses droits fondamentaux lui ont été niés. L’Italie, mais d‘autres pays européens France comprise vont dans le même sens, est en train de sombrer dans une dictature sanitaire.
Francesca de Villasmundo
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