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L’islam est d’abord un empire avant d’être une religion

Il existe différents types d’empires. Personnellement, je distinguerais deux classes principales : les empires intégrateurs et les empires prédateurs. Dans un empire prédateur, les territoires et peuples soumis sont essentiellement opprimés et spoliés, sans véritable espoir de faire partie du noyau dur de l’empire. A l’inverse, dans un empire intégrateur, les territoires et peuples conquis finissent par acquérir une citoyenneté et une culture équivalentes à celles de l’empire lui-même. La Rome antique peut être pris comme exemple presque parfait d’empire intégrateur qui a particulièrement bien réussi. A l’origine, Rome n’était que quelques cabanes sur les collines du Latium. Et ensuite, de conquête en conquête, l’empire romain a inclu des espaces de plus en plus vastes, autour de la Méditerranée. On se rappelle de l’édit de Caracalla en 212, qui donne la pleine citoyenneté à tous les habitants de l’empire. Deux mille ans plus tard, la politique mise en oeuvre par Rome est un succès linguistique et culturel extra-ordinaire, puisque les langues romanes issues du latin sont parlées aux quatre coins de la planète.

L’islam empire ou religion ?

On nous dit que l’islam serait une « religion ». Mais il me semble que la caractérisation de l’islam comme religion est totalement erronée et empêche de comprendre comment il fonctionne. Mon avis est que l’islam est d’abord un empire, bien avant d’être une religion. Et on peut ajouter que l’empire-islam est intégrateur : quantité de peuples ou tribus qui n’étaient ni arabes ni musulmans en Afrique du Nord et au Proche-Orient ont maintenant un sentiment d’appartenance arabo-musulmane. A l’inverse, l’empire-islam s’est refusé pendant des siècles à intégrer les gens de race noire, car ceux-ci étaient destinés à la castration et à l’esclavage. Ils étaient dans la partie de l’empire livrée à la prédation.

Décrire l’islam comme étant un empire permet de comprendre beaucoup mieux sa logique. Comme tout empire, il aspire à s’étendre naturellement, tant qu’il ne vient pas buter sur un obstacle, un autre pays ou un autre empire. Le jihad ou guerre sainte est simplement un instrument de conquête. Prétendre que le jihad ne ferait pas partie de l’islam ou les jihadistes et mujahhidines seraient de mauvais musulmans est totalement absurde. C’est la nature même d’un empire d’être impérialiste.

Par ailleurs, l’empire-islam a un intérieur et un extérieur : l’espace conquis ou dar el-islam, maison de l’islam, et l’espace à conquérir ou dar el-harb, maison de la guerre. C’est lumineusement simple. Aucune religion, nulle part dans le monde, ne raisonne dans ces termes. Seul un empire conquérant et belliqueux peut le faire. Il ne faut donc pas s’étonner que la très grande majorité des conflits depuis la seconde guerre mondiale implique des musulmans, d’un côté ou même des deux côtés.

On peut aussi noter que la « musulmanité » ressemble à la nationalité : elle se transmet héréditairement. On naît musulman de parents musulmans. Nul besoin de baptême ou de démarche active. La « musulmanité » est même beaucoup plus forte que la nationalité, puisqu’on ne choisit pas d’être musulman et qu’on ne peut pas cesser de l’être, alors qu’on peut renoncer à telle ou telle nationalité. Renoncer à la « musulmanité » équivaut à une condamnation à mort par l’empire-islam. Parler de Français de « confession » musulmane est un nonsens. Il s’agit de musulmans, qui accessoirement sont de nationalité française ou franco-quelque chose. La « musulmanité » n’est pas une confession mais une supra-nationalité inaliénable. L’appartenance héréditaire à l’empire-islam prime toute autre considération. La notion d’islam de France est une pure faribole.

L’islam est un empire, une structure temporelle, qui propage en particulier une langue de référence, l’arabe (classique), et cet empire propage aussi un droit, à savoir la sharia. On ne comprend pas la place de la sharia si on ne voit pas que l’islam est d’abord un empire temporel, qui est organisé par des principes juridiques. Les catégories habituelles de la pensée occidentale moderne : liberté de culte, liberté de religion, laïcité, sont totalement étrangères à l’empire temporel-islam. Dire que l’islam ne fait pas la distinction entre spirituel et temporel, contrairement au christianisme, n’est pas faux, mais très mal dit. L’islam est de toute façon d’abord temporel.

Il ne faut donc pas s’étonner que l’islam, structure impériale, propageant une langue et un code juridique, a toujours été incapable de tolérer quoi que ce soit d’autre que lui-même, sauf de façon provisoire et bancale. L’islam ne peut pas être dissout, modéré ou mélangé à autre chose, sauf à se renier lui-même en tant que structure impériale, langue de référence et droit. Aborder la problématique de l’islam en France, comme le fait Bernard Cazeneuve, par le petit bout de la lorgnette des « lieux de culte » est une pure absurdité. D’ailleurs, ces « lieux de culte » s’appellent souvent al-fath ‘la conquête’. L’islam ne se cache même pas d’être un empire conquérant. Il suffit de lire le nom qui est écrit sur le fronton des mosquées. Ici à Paris.

Par rapport à d’autres empires, l’islam a néanmoins une particularité distinctive. C’est un empire relativement décentralisé et polycentrique. Rome était le centre de l’empire romain. L’empire-islam n’a pas clairement de centre, même si, évidemment, la Mecque a une prééminence. Mais il faut en même temps noter que l’oumma, la communauté des musulmans, c’est-à-dire en clair les sujets de l’empire-islam, est une structure multipolaire, qui comprend en particulier des Arabes, mais aussi des Turcs et des Perses. La structure interne de l’empire-islam n’est pas pyramidale et l’hétérogénéité ethnique bloque l’émergence d’un pouvoir strictement hiérarchique et centralisé. C’est ce qui fait l’originalité de l’islam, parmi les empires. Néanmoins, on peut considérer que le wahhabisme saoudien et autres mouvements salafistes constituent une tentative d’imposer une organisation interne, beaucoup moins décentralisée et beaucoup plus autoritaire, que l’islam traditionnel. Mais il est probable que la cassure ethno-religieuse entre sunnites et shiites est et restera insurmontable, même si, en son temps, l’empire ottoman avait plus ou moins réussi à aggréger les trois épicentres arabe, turc et perse, pendant un certain temps.

L’empire-islam, structure temporelle propageant arabe et sharia, comme langue et droit de référence, propage aussi une « religion ». Mais on se demande un peu en quoi elle consiste au juste. C’est une espèce d’ersatz monothéiste sur base d’hérésie judéo-nazaréenne simplifiée, une sorte de low-cost théologique, dont le fonds de commerce principal est la haine inexpiable des Juifs et des Chrétiens. L’islam n’est pas en tant que tel une révélation, puisqu’il affirme qu’Allah est de toute façon inconnaissable et incompréhensible pour l’humanité. Ce postulat ruine toute possibilité de révélation. Tout laisse à penser que les fables romanesques autour de Mahomet et du Qoran sont des inventions rétrospectives, destinées à donner une légitimité religieuse à des conquêtes militaires déjà réalisées. Le Qoran n’est qu’un bricolage tardif et incohérent, juxtaposant des fragments de lectionnaire chrétien, du droit tribal bédouin et quantités d’imprécations haineuses, dont certaines devraient logiquement tomber sous le coup de la loi en France.

En conclusion, la première des taqiyas ou dissimulations de l’empire-islam est de cacher sa vraie nature : empire temporel conquérant et belliqueux, sous couvert de « religion », qui n’est qu’un alibi et un prétexte, au demeurant médiocre. 

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