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L’INSEE trafique les clandestins à Calais

L’INSEE a artificiellement gonflé les chiffres du recensement à Calais en prenant en compte les clandestins de la Jungle, soit plus 4000 “habitants” supplémentaires !

Pour justifier cette augmentation extravagante, l’INSEE indique qu’il s’est appuyé sur les services municipaux de Calais, ceux de l’Etat et les associations. Or la population est établie à partir du recensement et prend en compte les habitants effectifs des communes. L’INSEE a pourtant retenu « 4545 migrants, 7 SDF et 102 personnes vivant dans des habitations mobiles ». Quant au chiffre de 4545, c’est celui avancé par la préfecture. Mais lors du démantèlement, on a lu 5596, 6400, voir 8000. Ces chiffres, comme celui retenu sont fantaisistes et ne reposent sur aucun comptage précis. De plus, la Jungle a été démantelée et ses clandestins dispersés dans des villages sur tout le territoire métropolitain. Pourquoi sont-ils encore recensés sur Calais ?

En fait, cette augmentation sert à justifier celle de la dotation accordée à la ville par l’Etat. Car contrairement à ce que déclare la maire : « L’Insee est venu me voir au début de l’année 2016 pour nous informer qu’ils allaient prendre en compte la population migratoire. Nous avons eu pas mal d’échanges, j’étais contre et je suis toujours contre. Je ne trouve pas ça logique, ils ne font pas partie de la population de Calais et ils viennent gonfler artificiellement la population. » En effet, si l’on ne tient pas compte des clandestins, la population de Calais aurait baissé. La maire aurait été contre une augmentation, comment la croire ? Elle a immanquablement reçu des garanties car c’est le maire qui est responsable du recensement dans sa commune. La fraude au recensement est très rare. En 1995, le nombre des habitants de Saint-Maur (94) avait été réduit de 3159 après une procédure engagée par l’INSEE.

Il y a immanquablement eu un deal entre l’Etat, en l’occurrence Manuel Valls, et la mairie. L’ancien Premier ministre était déjà à Calais en août 2015 pour annoncer le versement de 5 millions d’euros. Ne s’étant jamais opposée à la politique migratoire conduite par les socialistes, la mairie est son fidèle soutien. Une telle fidélité mérite une reconnaissance, même si c’est en contournant les règles du recensement et le prochain est prévu en 2021, d’ici là…

En France le recensement est obligatoire et expose le contrevenant à des sanctions en cas de refus ou de déclaration inexacte. Dans ces conditions comment 4545 personnes supplémentaires ont pu être prises en compte alors même qu’elles habitent toutes officiellement ailleurs ? Sauf que ces chiffres conditionnent la dotation de l’Etat. La Ville verra-t-elle ses dotations de l’État augmenter ? Natacha Bouchard répond : « On est en train de se renseigner. Mais on ne pense pas qu’il y aura des dotations supplémentaires. En tout cas, je ne vais pas les anticiper. »

Chaque année l’Etat distribue aux communes des dotations financières. En 2015 Calais a reçu 24,5 millions d’euros de dotation générale de fonctionnement, dont 8,8 millions au titre de la dotation forfaitaire qui se calcule en fonction de la population. Avec 100 à 110 euros par habitant et 4545 en plus, on augmente ainsi la dotation de près de 500 000 euros. Cette augmentation a d’autres incidences puisque l’enveloppe d’indemnités aux élus municipaux augmente elle aussi, ainsi que le nombre d’élus représentant sa commune dans tous les syndicats intercommunaux ou communautés de communes (donc plus de vice-présidences à la clé et d’indemnités de fonction). Elle conditionne aussi les ouvertures d’écoles et les ratios d’endettement sont largement supérieurs pour des collectivités denses. Enfin le poids politique est toujours lié à l’importance de ta collectivité…

Le gonflement du nombre d’habitants profite aux politiques et aux associations de soutien aux clandestins. Il permet au gouvernement socialiste de se concilier des élus Les Républicains et de les rendre complices d’une politique nuisible aux intérêts des Calaisiens, dans le département qui compte le plus fort taux de chômage de France.

Thierry Bouzard

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