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L’inquiétant portrait de Yassine Sahli, l’égorgeur de l’Isère, se précise. Pourquoi a-t-il pu agir?

Manifestations islamistes en Tunisie, il y a quelques mois, contre la France

Photo: Alors que trois attentats islamistes meurtriers ont été perpétrés dans le monde ce vendredi 26 juin : en France, en Tunisie et au Koweit, il est bon de se rappeler que la Tunisie est infestée d’islamistes qui détestent la France en particulier, et l’Occident en général.

Bernard Cazeneuve a déclaré dans l’après-midi que « Ce personnage [Yassine Sahli], avait fait l’objet d’une fiche S en 2006 pour radicalisation qui n’a pas été renouvelée en 2008. »

D’inquiétantes précisions, récoltées par la DGSI du Doubs pour les années 2013 et 2014, démontent ce portrait: 

En réalité,  Yassin Salhi, auteur de l’attentat survenu ce vendredi en Isère, aurait été pris en compte par la DGSI ces deux dernières années.  la DGSI avait dans ses dossiers deux notes sur cet islamiste, l’une de 2013, l’autre de 2014, établies par les services d’informations générales du département du Doubs.

– La première note est une alerte sur le souhait de Yassin Sahli et de deux de ses amis « musulmans durs » de créer un institut musulman à Besançon.

– La deuxième note de mai 2014, fait état des signes de radicalisation de Yassine Salhi observés dans son voisinage à Besançon. Les policiers du Doubs soulignaient ses « absences régulières et pour des périodes longues estimées à 2 ou 3 mois sans qu’il soit possible de dire où il se rend ».

L’individu organisait à Besançon, lorsqu’il s’y trouvait:

« des réunions à son domicile dans le quartier sensible de la Planoise avec d’autres hommes parfois vêtus de treillis militaires et dont les conversations parfois menées sur le palier de l’appartement faisait référence au jihad et au Mali.« 

La note faisait aussi état d’un « brutal » changement de Yassin Salhi qui avait perdu beaucoup de poids et s’était rasé la barbe. 

Cette note inquiétante a entraîné la prise en compte de Salhi par la DGSI. Mais un an après cette alerte, Salhi ne faisait pas l’objet d’une vraie surveillance renforcée. (Source)

Dans ce cas, comment a-t-il pu échapper à la surveillance de la police ? 

Malgré cela des commentateurs glosent sur les grandes chaines de télévision pour tenter de faire croire que ce musulman se serait radicaliser « tout seul », en glanant ça et là des informations sur Internet. 

Comment ne pas suspecter un laisser-faire dans la réalisation de cet attentat dans ces conditions ? Nous avons de nouveau les signes avant-coureurs d’une intensification de la mise sous tutelle d’Internet, déjà amorcée avec la loi sur le renseignement, dont on se doute bien que les motivations sont au moins autant politiques qu’anti-terroristes! L’un de ces commentateurs ne plaidait-il pas sur BFMTV, en faveur d’un « Patriot act » à la Française ?

En effet, un portrait aussi inquiétant que celui révélé par ces deux notes n’a même pas servi à alerter le malheureux transporteur sur la dangerosité de son employé! S’il avait été averti, il est certain que ce patron ne lui aurait pas donné libre accès à un site aussi sensible que celui de cette usine où était entreposé des stocks de produits hautement dangereux… Et qu’il serait toujours en vie!

Pas besoin pour cela d’un Patriot act! Ni même de surveiller les honnêtes gens sur Internet! Il aurait suffi d’avertir le patron qu’il allait embaucher un islamiste radical!

En apprenant l’égorgement et la décapitation de son mari, la veuve s’est évanouie… 

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