On évoque souvent les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et leurs capacités de nuisance tant au niveau psychologiques que sociétales…
Pourtant, parmi ces « réseaux », il en est un qui est beaucoup moins cité, malgré une capacité d’influence notoire.
Il s’agit du réseau LinkedIn (rappelons ici que le groupe a été racheté par Microsoft en 2016), réseau réservé « aux professionnels », un réseau de travail qui compte près de 775 millions de membres à travers le monde et plus de 10 millions d’inscrits en France.
Si le réseau se veut un lieu d’échanges à but professionnel, il est avant tout le paravent de la bien-pensance dans le monde du travail.
Si de nombreux abonnés, que ce soient des individus ou des entreprises, cherchent avant tout à nouer des contacts, à trouver un travail, échanger un savoir-faire, ou se faire connaitre dans le cadre d’une volonté de développement, ce qui est parfaitement légitime, il faut bien avoir à l’esprit que pour les dirigeants du groupe c’est avant tout un moyen de transmettre des messages convenus qui correspondent à la pensée progressiste et de gagner beaucoup d’argent (étonnant !).
Lorsque vous parcourez avec un peu d’attention le site, il est le reflet de notre société contemporaine, le triomphe de l’entre-soi, du moi je, de la mise en scène. Si je ne conteste pas les publications de véritables réussites qui sont à saluer, je trouve déplorable que la plateforme devienne le vecteur de ce que nous devons penser ou comment agir. C’est d’autant plus pernicieux que c’est dans le monde du travail…
C’est même par moment caricatural, une véritable course à l’échalotte… « à qui mieux mieux ».
C’est le règne de la communication à outrance, bien entendu toutes les entreprises sont désormais « éco-responsables », ont pris toutes les mesures sanitaires (et puis si on peut pousser à la vaccination, on ne va pas se gêner…), les entreprises qui s’autocongratulent sont naturellement les fleurons de la tolérance, du vivre ensemble…, de la réussite permanente.
Nous n’y trouvons que peu, trop peu d’humilité et la place étant au virtuel, certains ou certaines débutent les messages par « cher réseau… » comme si nous étions une grande famille solidaire unie autour de valeurs communes…
Encore une fois mon propos n’est pas de jeter la pierre à la majorité des entreprises et membres qui souhaitent véritablement étoffer leurs connaissances et réseaux.
Non, ce message s’adresse à ces entreprises hypocrites, qui sont l’incarnation d’un capitalisme financier sans la moindre morale, et qui ne servent que leurs propres intérêts.
Alors que diable, apprenons à lire entre les lignes, et n’oublions pas de dénoncer comme il se doit la nocivité de ce réseau, dans la même veine que Facebook, Amazon et les autres…
Koba
« Jusqu’ici tout va bien… »
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