Le cardinal Burke serait dans le viseur du pape François, d’après certaines indiscrétions. La maison et le salaire du cardinal lui seraient prochainement retirés en raison de l’inimitié que lui voue Jorge Maria Bergoglio.
Le pape François veut retirer son salaire et sa maison de fonction au cardinal Burke
Des sources vaticanes auraient informé le quotidien italien La Nuova Bussola Quotidiana qui en donne la primeur que le pape François veut retirer son salaire et sa maison de fonction au cardinal Burke. L’annonce aurait été faite aux chefs des dicastères de la Curie romaine, le cardinal aurait en outre été défini comme « un ennemi ». Mgr Burke, précise LNBQ « n’a pas encore reçu de document formel, mais les précédents laissent penser qu’il ne s’agit pas seulement d’une menace, qui serait de toute façon déjà sérieuse ».
Le journal italien relate l’affaire comme suit :
« ‘’Le cardinal Burke est mon ennemi, alors je lui enlève son appartement et son salaire.‘’ C’est ce qu’aurait dit le pape François lors de la rencontre avec les chefs du dicastère de la Curie romaine le 20 novembre dernier et qu’une source vaticane a révélé à la Bussola. L’indiscrétion nous a été confirmée par la suite par d’autres sources. D’après ce que nous comprenons, le cardinal Raymond L. Burke, actuellement aux États-Unis, n’a pas encore reçu de document formel confirmant les propos du pape, mais compte tenu des précédents – en dernier lieu le cas de Mgr Georg Ganswein, ancien secrétaire personnel du pape Benoît XVI. – il ne fait aucun doute que les paroles sont suivies d’actes. La difficulté de justifier canoniquement une telle mesure ne serait pas non plus un obstacle, étant donné le mépris des lois de l’Église manifesté par le pape François également à l’occasion de la destitution des évêques de leurs diocèse. »
Le cardinal Burke est dans le viseur d’El papa argentin depuis longtemps
Dernièrement le cardinal Burke a critiqué le concept de synodalité, mais refuse l’étiquette « d’ennemi du pape ».
François l’a de toute façon dans son viseur et ce depuis longtemps. LNBQ rappelle « en décembre 2013, le pape l’avait démis de ses fonctions de membre de la Congrégation des évêques, le remplaçant par le cardinal Donald Wuerl, résolument libéral et, par hasard, lié à l’ancien agresseur en série, le cardinal Theodore McCarrick. Et après avoir participé au livre « Permanere nella storia di Cristo » (qui a également vu les contributions des cardinaux Caffarra, Brandmüller, Müller et De Paolis), Burke, qui est un canoniste talentueux, a également été démis de ses fonctions de préfet de la Signature apostolique à laquelle il avait été appelé par Benoît XVI en 2008. On lui confia en revanche le poste de Patron de l’Ordre Souverain de Malte, un rôle secondaire pour un cardinal encore jeune et actif. Pourtant, après la signature des Dubia à la suite de l’exhortation post-synodale Amoris Laetitia (2016), les « représailles » se poursuivent contre le cardinal Burke qui, en 2017, a été évincé de facto de son rôle de patron de l’Ordre de Malte (mais en lui laissant la mission formelle), avec la nomination d’un délégué spécial du Pape : d’abord le cardinal Becciu puis en 2020 le cardinal Tomasi. Bien qu’il n’ait eu aucun autre contact avec les membres de l’Ordre et aucun rôle dans le renouvellement troublé des Statuts, le cardinal Burke a officiellement démissionné en juin de cette année, à l’occasion de son 75e anniversaire fatidique, et a été immédiatement remplacé par le cardinal Ghirlanda âgé de 81 ans : juste pour ajouter de la moquerie à la moquerie ».
Le locataire du Vatican n’a pas hésité montrer son animosité envers le cardinal américain à travers des moqueries malaisantes. Ainsi, alors que le cardinal Burke luttait entre la vie et la mort à cause de Covid, et que la controverse sur le vaccin était à son comble, un « acte d’amour » pour le Pape, mais rejeté par Burke pour des raisons éthiques, François avait déclaré avec un sourire satisfait : « Même au Collège des Cardinaux, il y a des négationnistes » lors de la conférence de presse dans l’avion de retour du voyage en Hongrie et en Slovaquie le 15 septembre 2021, « et l’un d’eux, le pauvre, est hospitalisé à cause du virus ».
Les derniers Dubia du cardinal Burke et ses critiques sur le synode sur la synodalité irritent Fançois
« Les derniers Dubia, présentés en juillet dernier avec les cardinaux Brandmüller, Sarah, Zen et Sandoval, mais rendu publics seulement le 2 octobre, auront sans doute encore plus irrités le pape qui, après la mort de Benoît XVI en janvier dernier, semble avoir lâcher ses freins inhibiteurs » écrit LNBQ qui conclut :
« Et nous voici maintenant avec la décision annoncée par le Pape de frapper directement le cardinal Burke, lui enlevant son appartement et son salaire, une mesure grave et sans précédent, au mépris de tout principe juridique et ecclésial. On pourrait penser que le véritable objectif est d’éloigner Burke de Rome, en affaiblissant le camp de ceux qui résistent à la révolution en cours, à l’approche d’un conclave, mais c’est aussi un avertissement pour ceux qui travaillent à la Curie romaine. Le fait est que la fin de ce pontificat ressemble de plus en plus dans ses méthodes à une dictature sud-américaine. »
Le très conservateur cardinal Burke, un de ces prélats conciliaires qui au fil du temps se sont attachés à une certaine Tradition notamment liturgique, est ainsi dans le viseur d’El papa argentin en raison des critiques qu’il porte envers Bergoglio et ses divers actes de gouvernement, encycliques, rencontres.
Cependant il est à noter que Raymond Burke reste bien en-dessous des fermes dénonciations d’un Mgr Vigano qui va à la source du problème de la révolution bergoglienne, le concile Vatican II. Un cheminement que le cardinal d’outre-Atlantique n’a pas encore et malheureusement entrepris même s’il est clairvoyant sur l’apostasie actuelle.
Francesca de Villasmundo
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