Le professeur et coordinateur du projet, Giulio Fanti, du département d’Ingénierie industrielle de l’université de Padoue, dans une vidéo de présentation, expose les résultats de l’étude : la statue de 180 cm, réalisée en plâtre par le sculpteur Sergio Rodella, offre l’image d’un homme à l’aspect noble et majestueux, avec un physique long mais robuste.
« La reconstruction tridimensionnelle, explique le professeur, a permis de reconstruire la position du cadavre. Ce dernier n’était pas couché sur le dos, mais à cause de la rigidité cadavérique, il maintenait le buste penché, la tête inclinée vers l’avant et les genoux pliés. La luxation des épaules, déjà étayée depuis longtemps, explique comment il a été possible de réunir, sans les lier, les bras du cadavre afin de couvrir le pubis. »
Les recherches du professeur Giulio Fanti concluent aussi que l’homme du linceul fut durement torturé et que personne au Moyen-Age n’aurait été capable de reproduire une telle image : ce phénomène d’empreinte indélébile est due, souligne-t-il, à une irradiation liée aux champs électriques. Par ailleurs les évidentes distorsions de l’image du linceul ne sont cohérentes, explique-t-il, qu’avec l’enveloppement d’un corps humain, ce qui a été expérimenté avec la réalisation du corps tridimensionnel.
Le professeur Fanti a aussi effectué des datations alternatives par rapport à la datation au carbone 14. Les résultats mécaniques et chimiques, de comparaison avec des fibres de tissus de lins anciens de différentes époques,
« nous ont conduits à dater le Saint-Suaire dans un intervalle de temps de 250 années autour du Ier siècle. Il y aussi une datation numismatique très importante. Les premières frappes de certaines monnaies byzantines du VII siècle ap. J.C. rapportent des détails clairement inspirés de l’image du linceul, (qui à l’époque devait être plus visible), comme, par exemple, les cheveux du Christ plus longs à gauche et la tuméfaction de la joue droite. Les probabilité que ces coïncidences ainsi que d’autres dans l’effigie du Christ soient dues au hasard sont de 7 sur un milliard de milliards. Ces monnaies démontrent donc que le Linceul existait et était déjà vénéré dans les premiers siècles après le Christ. »
La statue de l’image du linceul présentée par le professeur Fanti a été obtenue en utilisant de nouvelles techniques innovantes également par ordinateur, sur la base de mensurations scientifiquement relevées sur le Saint-Suaire, à plus de 90 %.
Francesca de Villasmundo
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