Dernier recours de Julian Assange devant la Haute Cour britannique pour éviter l'extradition vers les EU.
Dernier recours de Julian Assange devant la Haute Cour britannique pour éviter l’extradition vers les EU.

Assange moisit toujours dans une cellule à l’isolement de la prison de Belmarsh, dans l’est de Londres, depuis avril 2019. Sans que la bien-pensance ne s’en inquiète. Son extradition vers les Etats-Unis où il risque 175 années de prison pourrait être décidée cette semaine.

Assange, un vrai lanceur d’alerte à qui la France a refusé la demande d’asile politique

Pendant que le monde de la bien-pensance s’émeut de la mort de Navalny, le soi-disant opposant de Poutine malgré un consensus électoral qui n’a pas atteint 3%, mais vrai agent des Etats-Unis et de l’occident, Julian Assange moisit toujours en prison.

Après s’être réfugié pendant sept ans à l’ambassade d’Équateur qui, au détour d’un changement électoral, l’a remis aux autorités londoniennes, le fondateur de Wikileaks et lanceur d’alerte est incarcéré, à l’isolement, depuis avril 2019 en Grande-Bretagne. Et pas dans n’importe quelle prison : il est à la prison de Belmarsh, dans l’est de Londres, l’une des 10 prisons de catégorie A du Royaume-Uni, considérée comme étant une prison de haute sécurité. Elle a en outre été surnommée durant une certaine période le « Guantanamo britannique ».

Le fondateur de WikiLeaks risque 175 années de prison aux Etats-Unis

Aujourd’hui, après deux jours d’audience, Julian Assange, citoyen australien, attend la réponse de la Haute cour de Londres qui pourrait décider de son extradition vers les Etats-Unis où il risque 175 années de prison pour espionnage.

Affaibli, diminué, le journaliste n’était pas présent au tribunal mardi et mercredi derniers, ni physiquement, ni en visioconférence « parce qu’il ne se sentait pas bien », a expliqué son épouse Stella.

Cette deuxième audience à la Haute Cour de Londres sur le dernier appel de la défense de Julian Assange, est aussi le dernier recours qu’il peut formuler en Grande-Bretagne. Les deux juges de la Haute cour britannique doivent décider si le cofondateur de WikiLeaks peut bénéficier d’un véritable procès en appel ou si rien ne contrevient à son extradition. Le verdict ne sera pas annoncé avant le 5 mars.

Si cet appel pour bloquer l’extradition est rejeté, rien d’autre ne peut être fait. Légalement, du moins. Et Assange finira aux États-Unis, où la prison de haute sécurité l’attend jusqu’à la fin de sa vie.

Lors de l’audience, son avocat Ed Fitzgerald, avait plaidé que « le requérant est poursuivi pour des délits politiques. Les poursuites sont motivées par des considérations politiques. M. Assange a révélé des faits criminels graves. » Or les extraditions pour des délits politiques sont en effet interdites par « presque tous les traités internationaux jamais signés par le Royaume-Uni », et notamment par l’article 5 de la Convention européenne des droits de l’Homme.

Navalny contre Assange : la conscience morale universelle a ses « héros » artificiels…

Le seul tort d’Assange est d’avoir, via les WikiLeaks, informé le monde de l’ingérence américaine scandaleuse, des ‘cadavres dans l’armoire’ cachés des guerres sanglantes des Yankees en Irak et en Afghanistan, des dîners au sang, au sperme, et au lait maternel au sein de l’establishment américain. Il est coupable d’être l’un des rares confrères journalistes au monde à avoir exercé son métier avec sérieux, malgré une classe (car c’est bien cela) qui a pour seul but de servir de porte-voix au pouvoir et de couvrir ses turpitudes.

« Une information, la sienne, déclare justement un de ses partisans, que nous connaissions parfois déjà auparavant, ou plutôt que nous ne pouvions souvent que déduire, mais qui avec le travail de WikiLeaks a sensibilisé ceux qui, évidemment, voulaient écouter et lire (car malheureusement nos sociétés sont aussi pleines de qui n’a pas l’intention de le faire, sans compter les cas de pure bêtise qui sont irrémédiables). C’est pourquoi la liberté de Julian Assange est aussi la nôtre. Et pourquoi nous devons crier à pleins poumons pour avoir le droit de l’obtenir. »

« Free Assange » est le cri de ralliement de ceux qui contestent cette censure de l’information qui fait tomber les ténèbres sur un monde occidental en perdition morale et civilisationnelle. Pas étonnant que l’intelligentzia corrompue, qui gouverne tant en Europe que de l’autre côté de l’Atlantique veuille le punir, avec l’aide de leurs serviles médias au collier. D’ailleurs, la demande d’asile politique qu’Assange avait adressée à la France a été rejetée en septembre 2023 sans que cela ne fasse réagir Macron & Co, si prompts à fustiger la Russie pour la mort de Navalny.

La conscience morale universelle a ses « héros » artificiels…

Francesca de Villasmundo

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