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Libération échappe au dépôt de bilan

Le tribunal de  commerce de Paris a validé aujourd’hui le plan de renflouement, proposé par l’actionnaire Bruno Ledoux et permettant ainsi au journal d’éviter la faillite. L’homme d’affaires s’était engagé à apporter 4 millions d’euros en urgence, lesquels ont été placés sous séquestre chez le conciliateur du tribunal de commerce, et devraient être débloqués afin de payer les salaires du mois d’avril. Puis 14 millions d’euros qu’il apporterait seul ou à plusieurs (le patron du groupe Altice et de Numericable, le milliardaire Patrick Drahi, a été approché) au capital de « Libé », via sa holding BLHM. Une opération qui pourrait faire de lui l’actionnaire majoritaire du journal, Edouard de Rothschild, coactionnaire avec 26% des parts, et le groupe italien Ersel qui se refuse à participer à l’augmentation du capital. Bruno Ledoux semble avoir apporté des garanties satisfaisantes au tribunal.

Cependant le conflit interne est loin d’être terminé  car les journalistes n’acceptent toujours pas les changements que veut imposer le nouvel actionnaire pour sauver le journal et le bras de fer risque de se prolonger. Le projet consisterait à transformer la marque « Libération » en groupe multimédia dont le journal ne serait qu’une filiale, le siège devenant à terme un « café de Flore du XXIe siècle ». Le journal perdrait un peu plus de son indépendance et de sa spécificité.

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