Le curé d’Ars disait : « Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre : on y adorera les bêtes ». Nous y sommes, et ces bêtes sont des monstres.
Dans l’Antiquité les marins grecs, pour passer le détroit de Messine, avait le choix entre deux écueils, dont la mythologie a fait deux créatures monstrueuses. L’une, entourée d’un sombre nuage sur un récif qui dresse jusqu’au ciel sa cime pointue, était Scylla, aux têtes et couleurs multiples, dont le cri retentissant était un aboiement qui résonnait sur les parois d’une caverne où elle se cachait. L’autre était un gouffre, Charybde, dont Homère nous dit « elle engloutit l’eau noire ; trois fois par jour elle la vomit, trois fois elle l’engloutit » avec tout ce que cette masse liquide porte ou contient. De là vient l’expression : « de Charybde en Scylla », dont une version plus populaire est « la peste ou le choléra ».
Les humains post-modernes, après le déclin des désastreuses idéologies totalitaires, sont menacés d’esclavage par deux tyrannies qui ressemblent à ces monstres antiques.
L’une, comme Scylla, est une bête multiforme, multicolore et polycéphale. Platon, dans la République, nous dit qu’elle est le règne des passions et des désirs multiples dans l’âme de l’ homme injuste et malheureux, et donc dans celle du tyran. Elle y domine la raison, représentée par un homme, et la volonté, figurée par un lion. Son nom moderne est aussi multiple et informe « LGBT » , comme Charybde cette fois, elle avale et recrache le flot obscur de la coalition des désirs qui refusent la loi naturelle, mais qu’elle nous interdit de qualifier de pervers.
L’autre, noire et sans image, comme les flots qu’avale Charybde, et sombre comme le récif de Scylla, aboie comme elle, du haut de son promontoire, mais ordonne de couper toute tête qui refuse l’esclavage d’un dieu tyran. Elle a pour nom terreur islamique.
On objectera que l’une et l’autre ne séduisent pas les mêmes populations, et terrorisent bien différemment l’une de l’autre.
Leur opposition paraît évidente. Elle est parfois violente, mais elle est en réalité superficielle.
Remarquons que l’une ne rejoint jamais les combats menés contre l’autre. Au nom du dieu tyran, le terrorisme islamique assure à ses sectateurs la satisfaction de leurs désirs les plus grossiers, par l’esclavage et la crainte physique qu’ils imposent. La nébuleuse LGBT, elle, obtient, par la tyrannie des désirs déchaînés, des lois destructrices de l’ordre naturel, soutenues par les vieux promoteurs des slogans nihilistes : « ni Dieu ni maître » et « interdit d’interdire », sans qu’ils en maîtrisent les risques mortels.
Elles visent toutes deux un même ennemi à détruire : la civilisation issue du christianisme et de la sagesse antique.
Elles tendent finalement, par des voies opposées, au même résultat physique et spirituel : l’esclavage et la mort de l’humanité. N’auraient-ils pas, sans le savoir, le même maître manipulateur ?
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