De février à mai 2023, la France sera le théâtre d’un vaste exercice interarmées auquel seront associés sur le terrain l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne et la Belgique, et de façon numérique les Etats-Unis. Le général Yves Metayer avait annoncé lors d’une conférence de presse en novembre 2022 le déploiement d’un exercice militaire de grande ampleur dénommé «HEMEX-ORION» dans l’Hexagone et qui impliquera toutes les composantes de l’armée française au premier semestre 2023, avec plus de 10.000 soldats mobilisés.
Il s’agira d’un test de combats grandeur nature dans un conflit de haute intensité. Cet exercice – qui devrait se reproduire tous les trois ans – s’inscrit officiellement dans le cadre de la préparation opérationnelle des armées à une hypothèse majeure (conflit de haute intensité).
HEMEX pour, en français, Exercice d’hypothèse d’Engagement Majeur, et ORION pour Opération d’envergure pour des armées Résilientes, Interopérables, Orientées vers la haute intensité et Novatrices. L’exercice est inédit et vise à entraîner les armées françaises dans un cadre interarmées et multinational, selon un scénario de haute intensité réaliste et exigeant qui prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (lutte informationnelle, cyber, espace…).
Le scénario
L’Etat Arnland est déstabilisé par des milices et groupes armés, soutenus par l’Etat Mercure. Une résolution de l’Onu permet un engagement militaire pour venir en aide à cet Etat. D’où l’intervention de forces alliées pour soutenir les autorités d’Arnaland.
Mais une phase de confrontation majeure et symétrique va ensuite être initiée avec l’Etat Mercure qui va progresser dans le territoire d’Arnland, forçant à une action d’arrêt majeure.
Selon la formule consacrée, toute ressemblance avec une situation existante…
Une GREY CELL sera chargée de « simuler les organisations gouvernementales d’Arnland« , pays qui va être attaqué et en partie envahi, ce qui provoquera des mouvements de réfugiés, des déplacés et des prisonniers de guerre.
La dernière phase aura donc lieu de mi-avril à début mai avec une simulation d’affrontement aéroterrestre de haute intensité face à cet État voisin, avec le déploiement de 10 à 12.000 militaires dans la région Champagne. Autant dire que les déviations risquent d’être nombreuses dans la région à ce moment de l’année.
L’exercice impliquera la participation des nouveaux blindés Griffon de l’armée de Terre, des chars Leclerc, des systèmes de défense sol-air, des avions de combat, de deux porte-hélicoptères amphibies et du porte-avion Charles de Gaulle.
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