En Angleterre, c’est Boris Johnson qui remplacera Theresa May à la tête des Tories, le Parti conservateur britannique, et qui deviendra Premier ministre.

Il a été élu largement à la tête du parti conservateur. C’est une consécration annoncée depuis l’annonce de la démission de Theresa May du poste de Premier ministre. Boris Johnson, surnommé « BoJo », est élu face à Jeremy Hunt par les militants conservateurs à la tête du parti ce mardi 23 juillet. Avec 92 153 voix contre 46 656, il devient le patron de ce parti qui possède une majorité relative au parlement britannique.

Il va prendre automatiquement la tête du gouvernement mercredi. Pour cela, il devra bénéficier du soutien des députés unionistes de l’Irlande du Nord, le DUP, car les conservateurs n’ont pas la majorité absolue. De plus, il prend la direction d’un parti qui a subi une déroute aux dernières élections européennes avec moins de 9 % des voix.

Et comme attendu, il va donc officiellement prendre ses quartiers au 10 Downing Street au terme du scrutin qui l’a opposé à son concurrent Jeremy Hunt.

Une nouvelle marche franchie par ce quinquagénaire passé par le journalisme avant d’entrer en politique et de conquérir – par deux  fois – la mairie de Londres. Boris Johnson a du sens politique et le sens de la formule. Il succède ainsi à Teresa May et le changement de style promet d’en ébouriffer plus d’un.

Descendant de l’aristocratie britannique, Boris Johnson est connu tant pour ses positions conservatrices que pour ses gaffes. Comme en 2015, lors d’un voyage au Japon, où il plaque sans ménagement un enfant lors d’une démonstration de rugby. Une exubérance devenue un axe de communication parfois mise au service de ses positions pro-Brexit.

Ancien héraut du référendum sur le Brexit Boris Johnson a déclaré qu’il était déterminé à sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 octobre, si nécessaire sans accord, menaçant les Européens de ne pas payer la facture du Brexit. Une perspective, trois ans après le référendum qui a décidé le Brexit, qui inquiète les milieux économiques, craignant une récession.

Francesca de Villasmundo

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