L’évêque de Cadix et Ceuta en Espagne a admis qu’Alexander Salinas, transgenre née femme, soit parrain de son neveu ! Bien qu’à l’origine, il ait rejeté la demande sur base des règles de l’Eglise catholique, l’évêque a finalement cédé et déclaré que le transgenre en question « ne vit pas de façon scandaleuse et il n’y a donc aucune raison canonique de dire non ».
Il y a quelques jours le transsexuel avait été proposé comme «parrain» pour le baptême du fils de sa sœur. Cependant, le curé de Saint Joseph Artisan, le père Lazare Alvar, avait expliqué que les conditions nécessaires n’étaient pas remplies, mais qu’il pourrait être « parrain spirituel» et accompagner l’enfant dans la foi.
Mgr Rafael Zornoza Boy avait initialement également rejeté la demande de Salinas de devenir parrain, non parce qu’il est transgenre, mais parce que pour être parrain, il est nécessaire d’avoir « une vie chrétienne cohérente, quelle que soit sa condition sexuelle ».
Aujourd’hui, l’évêque cède à la subversion des mœurs et déclare que ce transgenre «ne mène pas une vie scandaleuse » et qu’il n’y aurait donc « aucune raison de l’empêcher d’être parrain» parce que «l’Eglise ne peut pas juger de l’avenir ». L’évêque de Cadix se prépare-t-il déjà au grand bouleversement synodal qui pourrait rompre radicalement avec la doctrine morale catholique enseignée depuis deux mille ans ?
Le lobby LGBT satisfait de sa victoire sur l’Eglise catholique
Ernesto Diaz, secrétaire général du parti gauchiste Podemos de San Fernando, a bien évidemment vu le retrait comme une «victoire pour la communauté LGBT de San Fernando, obtenue par la mobilisation sociale« . Le secrétaire général de Podemos San Fernando s’est vanté que «l’évêque ait été contraint de revenir sur sa décision en raison de l’intense campagne, à la fois dans les rues et dans les réseaux sociaux » contre ce qu’il a appelé un « acte intolérable de discrimination« . Ernesto Diaz a également dit que la manifestation contre l’évêque qui devait se tenir ce 8 août à 20 h « pour aller de l’avant » est maintenue et se fera en « remerciement » à tous ceux qui ont rejoint la campagne anti-catholique.
Le Catéchisme de l’Église catholique dans la section 872 rappelle que la mission du Parrain est « de veiller à ce que (le filleul) puisse avoir une vie chrétienne cohérente avec le baptême et remplir fidèlement les obligations inhérentes à celle-ci« . En section 874 du paragraphe 3, il est stipulé que le parrain doit être « catholique, confirmé, avoir déjà reçu le très saint Sacrement de l’Eucharistie et dans le même temps, avoir une vie cohérente avec la foi et le rôle qu’il va assumer« . Selon le théologien et moraliste, Rodolfo Vargas Rubio, cela indique qu’il « est nécessaire pour celui qui va être parrain d’être catholique, baptisé et confirmé, avoir pris la communion et observer une conduite conforme à la foi et à la mission des parrains comme pères spirituels, aidant les parents pour guider leurs filleuls sur la bonne voie« . « Rien n’est mentionné au sujet de l’orientation sexuelle ni qu’elle soit dissuasive, mais il est clair que ceux qui ont une sexualité désordonnée, non conforme avec la foi catholique (et la morale qu’elle implique) ne devraient pas être parrains: qu’ils soient hétérosexuels, homosexuels ou transsexuels« . Hélas, le théologien reconnaît avec amertume que «malheureusement, dans de nombreux cas, le choix du parrain est un simple signe de reconnaissance ou d’amitié avec quelqu’un, sans que cela implique un engagement religieux et ecclésial. Aussi, parfois, ce n’est qu’une question de simple apparence ou de commodité« .
Mais le théologien Vargas part ensuite dans des divagations qui témoignent de la confusion des esprits et de l’influence des lobbies et des médias sur des représentants de l’Eglise qui cherchent à plaire au monde. Vargas déclare ainsi à la presse que « la question de la transsexualité n’a pas encore été étudiée à fond (et pas seulement du point de vue scientifique, mais aussi dans une perspective anthropologique et théologique)« . Il en résulte, conclut-il, « que les théologiens catholiques ont une tâche urgente à réfléchir sur ces phénomènes nouveaux soulevés par la science actuelle, pour éclairer le droit canon de l’Eglise et, si nécessaire, le changer« . Le ver est dans le fruit…
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