Soixante ans après sa création, l’Union européenne est malade, très malade. Elle se meurt. Pourtant, à maintes occasions et à plusieurs reprises, des remèdes, elle en a reçu. Particulièrement, en 2008, où, déjà à l’agonie, pour lui donner une seconde chance, les états ont secouru son organe vital, l’euro, affaibli par la faillite des banques. Ces banques qui, loin d’être reconnaissantes ou de retenir les leçons passées, continuent à jouer (à la roulette) avec l’argent des contribuables. Cinq banques françaises – BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel-CIC et Société Générale – viennent d’être pointées du doigt par l’Oxfam, ONG britannique, pour avoir fait « 5,5 milliards d’euros de bénéfice dans des paradis fiscaux ». Quatre (?) d’entre elles sont présentes aux Îles Caïmans (paradis fiscal déjà nommé dans divers scandales financiers) où elles ont réalisé « 174 milliards d’euros de bénéfice bien qu’elles n’y emploient personne »…
Car l’UE, c’est d’abord du pain béni pour les banquiers et les grands groupes économiques qui n’ont qu’un but : faire du fric, d’abord du fric, toujours du fric, rien que du fric ! L’économie réelle ne les intéresse pas, ou si peu. En créant une monnaie unique, un espace sans frontières où la libre circulation des personnes et des capitaux est totale, les fondateurs de l’UE savaient très bien les dérives que cela pouvait entraîner. Pierre Mendès-France, pourtant européiste convaincu, avait prévenu :« Donner la délégation des pouvoirs démocratiques à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie, on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale ». Aujourd’hui, nous y sommes : l’Europe est dirigée par une entité supranationale qui n’a que faire de la souveraineté des peuples. Elle s’assoit dessus ! Mais un premier choc vient d’avoir lieu : le Brexit fera, en deux ans, un trou de 20 milliards d’euros dans les finances de Bruxelles, ce qui représente plusieurs centaines de millions par semaine… Quand on sait que le Royaume-Uni est le plus grand centre financier européen, il est évident que l’Europe a pris un coup dans l’aile. Et d’autre part, il ne faut pas oublier que cet ancien pays membre, le Royaume-Uni, a la plus grande armée européenne… Pour l’Union européenne, qui se voulait garante de la sécurité du continent et de la paix dans le monde, le coup risque d’être fatal.
Mais cette entité supranationale, même si elle vit ses derniers jours, va encore faire des ravages économiques et sociétaux, si on ne lui donne pas un dernier coup de pied au cul. En France, l’ancienne classe politique, celle qui s’est soumise aux diktats européens et qui s’est prosternée pendant des décennies devant l’euro, sent bien le vent tourner. Elle n’a plus qu’un seul objectif : sauver le système, recaser les sortants, garder les postes et les places. Surtout, ne rien changer et garder la démocratie sous tutelle bruxelloise. Le peuple, s’il le veut, peut retrouver sa souveraineté, la liberté de choisir qui entre son territoire et qui peut devenir Français. Il peut reprendre son destin en main. La prochaine élection présidentielle est la dernière chance pour remettre la France en ordre. Pas la France « Insoumise », « En marche », « Au cœur » ou la France « Debout », mais une France apaisée « Au nom du peuple ». Ce peuple qui claquera le beignet à tous les freluquets qui l’oppriment depuis trop longtemps, ce peuple qui saura réprimer ses ultimes réticences pour, enfin, exprimer sa volonté de changement. Rejoint par tous les laissés-pour-compte du mondialisme, le peuple peut gagner et redevenir le maître chez lui, mais pour cela, il faut une vraie rupture à l’encontre de l’Union européenne.
La France, pour rester la France, a absolument besoin de récupérer sa souveraineté : monétaire, législative, territoriale et économique. Sinon, elle restera une sous-préfecture européenne.
Claude PICARD
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