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L’euroligarque Macron nargue la « chair à canon du libéralisme sauvage » qu’est le peuple de France – L’UE enjeu du second tour

Macron l’arrogant – Depuis la soirée électorale du dimanche 23 avril où Macron est arrivé en tête du premier tour avec 2, 7 points d’avance sur Marine Le Pen, le candidat a retrouvé toute sa morgue. Les caméras des chaines d’info en continu, et celles du service public à l’unisson ont suivi en direct la traversée triomphale de Paris du cortège d’Emmanuel Macron, suivi d’une cohorte de journalistes en moto, d’une dizaine de véhicules tout gyrophares et sirènes hurlantes brûlant les feux rouges.  C’était suite à sa soirée bling bling à la Rotonde, entourée de vedettes du show business et de la télé, l’occasion pour l’ancien ministre d’aller narguer les photographes qui le prenaient en flagrant délit, précisant qu’il n’avait rien à faire du « petit milieu parisien ». Évidemment on se doute bien que M. Macron, associé de la banque Rothschild, regarde de haut « le petit milieu parisien! » Et ce n’est pas sa visite honteuse dans sa ville natale d’Amiens qui démentira cette impression de méfiance du peuple et d’arrogance.

Ce triomphalisme de premier tour de Macron c’est celui de l’oligarchie puisque cette fois-ci, croit-elle, elle échappe à son cauchemar du référendum de 2005 contre la constitution européenne que 55% des Français avait rejetée. Dés les résultats obtenus le gouvernement Chirac n’avait eu qu’une préoccupation, l’annuler. Ce sera Nicolas Sarkozy qui s’y collera en faisant voter par-dessus la tête des électeurs le traité de Lisbonne par des députés aux ordres.

Pendant qu’ « Emmanuel Hollande » faisait éclater le fond de sa vraie nature, les experts « sondagers » expliquaient aux téléspectateurs que si Marine Le Pen voulait accéder au pouvoir il lui faudrait renoncer à supprimer l’euro. Mais oui, ils l’ont dit et répété, sans honte, prétextant l’épargne prétendument menacée des retraités… Comme si le sort des petits épargnants était leur souci, dans ce monde où la finance écrase les peuples! Car en effet c’est l’euro qui engraisse de façon exponentielle, depuis l’an 2002, les milliardaires qui dirigent l’Union européenne sur le dos des peuples réduits en chairs à canon du libéralisme sauvage.

La fiction d’un vote de classe

Les observateurs nous expliquent que le vote Marine serait « un vote péri-urbain et rural des « délaissés de la mondialisation », face au vote des gens « éduqués » des grandes villes.  « Eduqués » ? Oui, sans doute, comme des chiens bien dressés à qui on a lavé le cerveau et qui rêvent de se glisser dans la peau de leurs maîtres!

Mais en réalité la carte des électeurs souverainistes est beaucoup plus nuancée que les mondialisants le prétendent, qui font mine d’avoir oublié leur cauchemar du référendum de 2005, qui aurait sonné l’arrêt de la construction de l’Union européenne, si la voix du peuple avait été souveraine.

La carte du référendum de 2005 recoupe celle des souverainistes de 2017

Réduire le vote souverainiste à une réaction de classe, de pauvres ères qui n’en savent pas plus, c’est non seulement caricatural mais c’est faux. Car en y regardant de plus prés les régions de Bourgogne et d’Alsace qui ont voté Marine Le Pen sont des régions riches. Même chose pour l’électorat frontiste du Sud qui n’est pas un électorat de classe, puisqu’à l’Est du Rhône la France est prospère et fortement embourgeoisée, tandis qu’à l’Ouest elle est plus pauvre. Mais des deux côtés la principale motivation du vote est la même, c’est un vote identitaire et souverainiste, contre l’Union européenne mondialiste et contre l’invasion migratoire musulmane, comme le montre la comparaison de ces deux cartes électorales, celle du référendum de 2005 et celle du premier tour de la présidentielle de 2017. Le vote souverainiste en 2005 était en rouge et rose. Le vote souverainiste en 2017 est en bleu marine et en rouge Mélenchon. Tandis que le vote pro-européen est en bleu en 2005 et en gris et bleu clair en 2017.

Une comparaison que les observateurs médiatiques, gardiens de l’UE, oublient de faire. Alors qu’au contraire tout s’y prête puisque les deux candidats qualifiés pour le second tour s’affrontent en réalité sur l’adhésion à l’UE. Or, le vote en faveur de la constitution européenne, comme celui-ci en faveur de Macron se recoupent à 12 ans de distance, de même que le vote souverainiste qui additionne les électeurs de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, recoupe la carte des élections présidentielles de 2017. Les électeurs de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon se sont donc bien reconnus dans le vote europhobe et souverainiste. C’est un critère qui les rassemble, du Nord au Sud, contrairement au vote de classe que le Système tente de nous faire admettre, en tentant de ressuscité le clivage marxiste qui leur est si cher afin de monter les Français les uns contre les autres pour leur faire oublier leur amour de la patrie et du bien commun, qui, au contraire, les rassemblent. La Bretagne est en 2005 comme aujourd’hui la tête de proue du vote conformiste où pourtant la ruralité est importante. Les critères de vote définis péremptoirement par les porte-paroles de la caste oligarchique et apatride, ne sont donc pas pertinents, il ne servent que de cache-sexe à leur manipulations européistes.

Le suffrage des grandes villes n’est pas non plus marqué de façon notoire par un vote de classe, bien que dans certaines grandes agglomérations, le vote Macron arrive largement en tête comme à Paris. Mais cela ne se vérifie ni à Marseille où Jean-Luc Mélenchon précède de peu Marine Le Pen, ni dans l’agglomération Lille-Roubaix-Turcoing où c’est Marine Le Pen qui se positionne en tête. Il est beaucoup plus probable que c’est l’accumulation des couches d’immigrés qui expliquent ce vote anti-FN. A noter que la ville de Paris est très fortement habitée par des populations d’origine étrangères mais fortunées, couramment rangées parmi les bobos, dont le vote est très progressiste à l’image des thèses défendues par Emmanuel macron, à l’image de son maire, Anne Hidalgo.

L’euroscepticisme voilà l’ennemi des profiteurs de l’euro

Mais pourquoi le Système refuse-t-il ce comparatif entre le référendum de 2005 qui a été un rejet massif de la constitution européenne et le vote souverainiste de ces présidentielles au cœur duquel est le rejet de l’UE? Comme le candidat Macron de 2017, le vote en faveur de la constitution européenne a bénéficié en 2005 d’une propagande étourdissante du Système médiatico-politique, en une alliance sacrée du fric et des médias.

Car c’est bien l’Union européenne, cadre de l’Euro et conquête des banques et de la haute finance, qui dans ces élections présidentielles est l’enjeu crucial. Ce qui explique la mise en place d’un système de soutien longuement préparé au candidat de la banque Rothschild, qui a surgi en 2016 comme un diable de sa boîte. Soutien médiatico-sondagers car le candidat en place au gouvernement a pu s’assurer le soutien des médias en les faisant privatiser à son profit, et soutien massif des milliardaires unis dans leur soif d’euros.

Laurence Parisot, ancienne présidente du patronat, ne s’y est pas trompé qui a jugé que le plus grand mérite de Macron était de vouloir « refonder le plus beau projet qui soit, le projet européen ». D’ailleurs le patron actuel du MEDEF, Yvon Gattaz, fait partie des soutiens officiels à Macron. Macron a été littéralement noyé, dimanche soir, sous les félicitations de l’oligarchie mondialiste d’Allemagne et de Bruxelles. Pourtant le score du candidat de la libération du capital est loin d’être suffisant pour emporter le second tour; avec 8,5 millions de voix, Macron n’obtient que 800 000 voix de plus que Marine Le Pen, ce qui, compte-tenu des 10 000 voix des candidats éliminés, est peu. Lui aussi doit donc conquérir environ 10 millions de nouveaux électeurs pour remporter le second tour, guère moins que Marine Le Pen. Le ralliement de François Fillon était donc la touche finale du triomphe dimanche soir. Seulement 800 0000 voix d’avance en dépit d’une campagne médiatique hystérique en faveur de Macron appuyée par les déclarations d’Angela Merkel, de Jean-Claude Juncker, de Mariano Rajoy, ou encore de Mario Draghi. La diabolisation est toute dirigée contre le retour à la souveraineté promise par Marine Le Pen et par Jean-Luc Mélenchon. Bien que celui-ci ait en réalité délibérément trompé ses électeurs sur sa réelle volonté de ne pas sortir de l’UE. En effet, la montée en puissance de Jean-Luc Mélenchon dans la dernière ligne droite lui a valu quelques bonnes attaques dénonçant son « populisme anti-européen ». Mais les attaques se sont subitement calmées quand, dans la dernière semaine, l’« Insoumis » s’est soumis (sous menace des loges ?) en précisant qu’il n’entendait pas « sortir de l’Europe ».

Le premier tour a été celui de l’euroligarchie contre…

Le système médiatico-politique ment lorsqu’il fait des résultats de ce premier tour avant tout un vote de classe. Même si, la patrie est une valeur bien plus précieuse parmi le peuple que dans les élites toujours entre deux avions. En réalité il s’agit d’un  vote souverainiste et identitaire flagrant qui regroupe probablement davantage le petit peuple de France, cette chair à canon du mondialisme sauvage, mais où se mêle toutes les catégories sociales dont une certaine bourgeoisie soucieuse de son identité et qui sait que le passage de l’euro au franc ne sera pas plus douloureux, sinon moins, que ne l’a été le passage du franc à l’euro. La catégorie des électeurs « éduqués » ont aussi un cerveau finalement et ne sont pas tous des toutous à qui leurs maîtres ont appris à faire les beaux-beaux. Pas plus que les ouvriers ne sont des écervelés.

…la souveraineté et l’identité de la France

La peur existe bien dans l’électorat souverainiste et identitaire de Marine Le Pen, mais ce n’est pas la peur de la disparition de l’euro, c’est surtout la peur de disparaître avec armes et bagages dans le rouleau compresseur du mondialisme européiste et de l’abaissement des frontières de Schengen, un traité indépendant de l’UE que seule Marine Le Pen promet d’annuler dés son arrivée au pouvoir.  On comprend mieux le triomphalisme des puissants qui essayent d’endiguer ce patriotisme -au sens étymologique de terre des pères- en agitant le spectre de l’horreur et du cataclysme qui n’a pas réussi face au Brexit ni à l’élection de Trump aux USA. C’est contre ce chantage à la peur que Marine Le Pen doit se battre sinon le triomphe des oligarques n’aura plus de limite le 7 mai .

L’enjeu du second tour c’est bien le frexit, dans sa dimension d’identité et de souveraineté mais aussi d’appauvrissement et d’affaiblissement de la France, et c’est bien pour un retour à la souveraineté et à l’identité de la France que les électeurs français devront se prononcer au second tour.

Voir aussi: 

emiliedefresne@medias-presse.info

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