La vérité sur la domination musulmane de 722 à 1492 en Espagne.
Monsieur le Président d’encore quelques Français résiduels,
Lors de votre visite d’Etat au royaume du Maroc vous avez cru bon de vanter les avantages du « vivre ensemble » dont aurait bénéficiée l’Espagne pendant près de huit siècles de domination musulmane.
Afin de parfaire votre culture, à l’évidence déficiente, voici le récit chronologique et historique de cette période où, compte tenu de vos choix « sociétaux », vous n’auriez pas vraiment vécu longtemps sans quelques légers déboires.
Le mythe face à la triste réalité des faits historiques.
Si effectivement, une véritable effervescence intellectuelle multiculturelle eut lieu à Tolède et à Cordoue, l’occupation musulmane d’Espagne fut émaillée perpétuellement d’exactions, de discriminations dues au statut de dhimmi des conquis, de pillages et de persécutions.
En 796 : sévère répression de la révolte des autochtones à Cordoue. 20 000 familles prennent la route de l’exil.
En 817 : révolte de convertis forcés à Cordoue. Expulsion des habitants.
En 850 : le prêtre Perfectus décapité publiquement pour blasphème et volonté de débattre des erreurs de l’Islam. Le marchand chrétien Johannes de Cordoue torturé puis emprisonné pour avoir prononcé le nom de Mahomet pendant une vente.
En 851 : Abd el Rahman II de Cordoue promulgue un édit menaçant de mort tous les blasphémateurs envers l’Islam et emprisonne tous les chefs de la communauté chrétienne de la cité.
En 852 : épuration de l’administration de Cordoue de ses éléments chrétiens, destruction des églises datant d’après la conquête arabe.
En 900 : interdiction pour les chrétiens de Cordoue de construire de nouvelles églises.
En 976, après l’invasion almoravide, le Calife Al Mansur organise au pied de la Sierra Nevada une véritable Inquisition officielle, et expurge toutes les bibliothèques du Califat. La bibliothèque royale d’Al – Hakam II, riche de 600 000 volumes, héritage en fait de la catholicité wisigothique, n’est pas épargnée. Les ouvrages accumulés par les Wisigoths seront brûlés par un gigantesque autodafé. L’histoire tranche avec le préjugé infondé de la tolérance du califat de Cordoue et de la richesse de son « incroyable bibliothèque royale ».
Al Mansur continue sur sa lancée obscurantiste, pille et détruit plusieurs villes, Zamora en 981, Barcelone en 985, Saint Jacques de Compostelle en 997.
En 1010 : massacre de centaines de Juifs autour de Cordoue qui se prolongera pendant trois ans.
En 1066 : massacre de milliers de Juifs à Grenade.
En 1102 : fuite de la population chrétienne de Valence vers l’Espagne du Nord, pour échapper aux persécutions.
En 1125 : refuge des chrétiens de Grenade dans le Nord chrétien.
En 1146 : exode massif des chrétiens de Séville, fuyant l’invasion de l’Espagne par les Almohades, berbères islamisés extrémistes.
En 1184 : signes distinctifs imposés aux chrétiens et aux Juifs par les Almohades, expulsion des Juifs, conversions forcées.
En 1270 : ségrégation généralisée des Juifs en Andalousie.
Hormis ces dates, on peut trouver des périodes de calme relatif et une cohabitation apaisée, mais à condition de se soumettre à la pax islamica.
Le dernier mythe de l’âge d’or arabo-musulman, le mythe de la grande tolérance de l’Islam, s’effrite.
Anne Marie Delcambre, islamologue française (1943-2016) :
- « Pour accepter l’Islam, l’Europe a forgé le mythe de l’Andalousie tolérante qui aurait constitué un âge d’or pour les trois religions.
- Tout ce qui concerne les combats, le statut humiliant du non-musulman ou dhimmi, a été soigneusement gommé. Il s’agit d’une véritable falsification de l’histoire réelle ».
Bat Ye’or, essayiste britannique née en 1933 :
- « Les dhimmis connaissaient de terribles contraintes. Ils étaient assassinés pour des peccadilles et leur témoignage ne comptait pas. L’interdiction de porter des armes les rendait très vulnérables. Il leur était interdit de construire ou de réparer leurs lieux de culte. Leurs vêtements discriminatoires, obligatoires, les exposaient à la vindicte et aux insultes dans la rue. C’est d’ailleurs là l’origine de la rouelle imposée aux Juifs en 1215 par le Concile de Latran. Dans la rue, les dhimmis devaient marcher rapidement, les yeux baissés, passer à gauche des musulmans, c’est-à-dire du côté impur, et enterrer leurs morts en courant. Leur culte devait être silencieux et les processions étaient interdites.
- Ils vivaient dans des ghettos dont on fermait les portes le soir. Le mariage d’un dhimmi avec une femme musulmane et le blasphème contre l’Islam étaient évidemment punis de mort … Souvent accusés de collaborer avec les chrétiens de l’extérieur, les dhimmis chrétiens tentaient de détourner la colère islamique contre les juifs …
- Cette histoire, qui a affecté une si large proportion de l’humanité, n’est même pas étudiée dans les universités. Elle est ignorée, alors qu’elle exige d’être examinée dans sa globalité et sa complexité.
- C’est une histoire de violence, d’esclavage, de souffrances, de viols, de déportations, d’humiliation. Cette histoire a été occultée à l’époque de la colonisation, puis plus tard, quand l’Europe a fondé ses relations avec le monde arabo-musulman, sur le partenariat ».
Dans votre triste et mensonger discours au Maroc, vous avez célébré, monsieur Macron, la grandeur d’ »Al Andalus », sans aucune réserve.
Ainsi, vous avez reproduit la thèse officielle gauchiste et occulté la vérité, comme ce jour où vous avez condamné la France qui aurait commis des crimes contre l’humanité en Algérie.
Al Andalus, comme votre néfaste présidence, est un modèle de falsification historique élevée au rang de vérité intangible.
Les historiens, les vrais, vous jugeront à l’aune de l’énormité de votre inculture et de vos mensonges.
Si je salue votre fonction de Président, mes salutations ne vont pas jusqu’à votre fluctuante et désolante personne.
Rastignac
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