Quelques médias ont commencé à parler d’une Task Force Lafayette, qui recruterait en vue de partir combattre Daech.
A ce stade, ils seraient à peine une dizaine, des anciens de la Légion, des Forces Spéciales, de l’Armée de Terre, de la Marine… Ils ont une page Facebook sur laquelle on ne trouvera guère de renseignements supplémentaires.
Seules les interviews permettent donc d’en savoir un peu plus.
Financement ?
Ils ne veulent pas apparaître comme des mercenaires ou des barbouzes, agissant « à titre bénévole », disent-ils. Et là-bas, ils vivront d’amour et d’eau fraiche ? Il n’y a pas de militaire sans solde et sans accompagnement logistique. Etrange.
Leur voyage et leur équipement (casques, gilets pare-éclats,…) -hormis les armes qui seront fournies sur place par des milices kurdes -, est évalué par eux à 20.000 euros. Ils ont fait appel à la générosité sur leur page Facebook mais n’ont récolté que quelques centaines d’euros. Ils sont loin du compte.
« Apolitiques et areligieux »
Ils préviennent aussi qu’ils veulent se distinguer d’autres volontaires anglo-saxons partis rejoindre des milices chrétiennes. La Task Force Lafayette se battra aux côtés des Kurdes, pas des chrétiens.
Lorsque la Task Force Lafayette a ouvert le recrutement sur sa page Facebook, une centaine de volontaires ont pris contact, essentiellement en faisant référence au christianisme ou au combat contre l’islam. Ils ont donc été recalés…
« On n’est pas un groupe d’extrême droite, on n’est pas des croisés, […] et les musulmans ça fait partie des groupes qu’on veut aider. », a déclaré un certain Ach (pseudonyme) à la radio.
D’ailleurs, ils ne parlent jamais d’Etat Islamique, toujours de Daech. Ce qui n’est certainement pas un hasard sémantique.
Des liens avec la télé et… les services de renseignement français ?
Au cours d’entretiens avec les médias, ces étranges ex-soldats bénévoles annoncent qu’ils emporteront des caméras go-pro dans l’espoir de revendre ensuite les images à des sociétés de production.
Certains membres du groupe laissent aussi entendre qu’ils pourraient sur place travailler… pour les services de renseignement français.
Doux rêveurs ou vrais espions ?
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !