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L’Etat islamique détruit un monastère catholique du IVè siècle en Irak, autre conséquence de la trahison de Mossoul en 2014…

L’Islam est arrivé 7 siècles après le christianisme au Moyen-Orient, c’est pourquoi durant les 7 siècles précédents, des églises et des monastères ont été bâtis dans ce pays, dont les traces ont déjà été très largement effacées par la domination brutale de l’Islam. L’Etat islamique ne fait que poursuivre le travail commencé.

« L’État Islamique à commencé la destruction du monastère des Saints Behnam et Sarah construit au IVe siècle après J.-C. sur l’ordre du roi assyrien Sennacherib II (vers 372) ». Le site AraMic TV, « la voix des chrétiens d’Orient » annonce à la date du 17 août 2015, hier, que le début de la destruction du monastère, alors que son dynamitage par l’État Islamique avait été signalé sur certains réseaux sociaux en mars de cette année 2015. Ce monastère catholique syriaque, situé dans le nord de l’Irak près de Qaraqosh, était tombé aux mains des islamistes en juillet de l’an passé, précise l’Observatoire de la Christianophobie. 

 

Ces photos datent probablement de la restauration du monastère en 1986

 

Le Monastère des Saints Behnam et Sarah (en arabe : دير مار بهنام ; en syriaque : ܕܝܪܐ ܪܡܪܝ ܒܗܢܡ ܘܡܪܬ ܣܪܐ) est un monastère de l’Église catholique syriaque situé dans le nord de l’Irak, non loin de la ville de Bakhdida.

Le 20 juillet 2014, suite à la prise de Mossoul par les barbares de l’Etat islamique, le père Anis Hanna, o.p., annonçait l’évacuation du monastère des martyrs Behnam et Sarah, un monument de foi et d’histoire, à la bibliothèque unique. D’après le père Charbel Issa, responsable du monastère, l’Etat islamique s’en est pris peu après aux symboles chrétiens, après avoir déjà meurtri les corps. Selon les informations communiquées au site Aleteia, des membres de l’organisation terroriste auraient abattu les croix du monastère en question, et brûlé des peintures et des manuscrits présents sur les lieux.

En juillet 2014 le site Aleteia annonçait, en même temps que la prise d’autres monuments chrétiens à Mossoul, la prise-en-main et l’évacuation des moines de cet antique monastère.

La ville de Mossoul, d’après le rapport d’une commission de députés irakiens, a été livrée à l’Etat islamique,  comme MPI l’annonçait hier, suite à la débandade organisée de l’armée irakienne, provoquant une véritable catastrophe humanitaire avec la tentative d’éradiquer toute présence chrétienne dans ce pays. Depuis la prise de l’irak par les Américains en 2003, les chrétiens étaient persécutés et beaucoup d’entre eux, parmi ceux qui le pouvaient, avaient commencé de fuir le pays. La livraison de Mossoul à l’Etat islamique, déguisée en débandade de l’armée irakienne, provoqua un massacre inouï,  crucifixions, égorgements, viols, esclavagisme, des chrétiens qui furent contraints de fuir sous une chaleur accablante, ayant du abandonner tous leurs biens au pillage des islamistes, dont les nombreux monastères, couvents et églises.

Dimanche 20 juillet 2014, les combattants de l’État islamique ont mis la main sur le monastère des martyrs Behnam et Sarah. Ils ont obligé les moines à quitter le monastère. Les terroristes de l’État islamique n’ont pas laissé les moines emporter quoi que ce soit. Exactement comme les familles chrétiennes expulsées de Mossoul le jeudi dernier, 17/07. Les moines ont pris la direction de Quaracoche qui n’est pas  loin du monastère, seulement à 19 km.

Dans une communication téléphonique le supérieur de la communauté monastique de saint Ephrem, le père Yakoub Hassou disait en quelques mots rapides : « Tout va très mal pour nous. »

Toute la communauté des moines se trouve actuellement à Quaracoche. Consternée, révoltée, triste et désemparée. Cette communauté laisse derrière elle un haut lieux de spiritualité, un monument historique de toute beauté, une bibliothèque pleine de manuscrits très anciens, des livres liturgiques et un lieu symbolique de la rencontre islamo-chrétienne. 

Ce monastère était le havre de paix, de spiritualité et de référence religieuse pour les chrétiens comme pour les musulmans ! 

Le vendredi 18 juillet dans la soirée, les terroristes de l’État islamique avaient brûlé l’Archevéché des Syriaques Catholiques qui était dans le centre-ville de Mossoul, dans le quartier de Al-Meidan. 

Le samedi 19 juillet dans l’après-midi les terroristes de l’État islamique se sont emparés du couvent de Saint-Georges au nord de Mossoul. L’unique lieu monastique à Mossoul des moines chaldéens appartenant à l’ordre de saint Antoine le Grand.

Il faut dire que dans la ville de Mossoul, il y avait beaucoup de paroisses, des églises et des couvents ! Une ville habitée par les chaldéens, les syriaques catholiques et les syriaques orthodoxes. Trois archevêchés existaient à Mossoul pour les trois obédiences. (Source)

« Le monastère a appartenu à l’Église orientale pendant 10 siècles au moins, ainsi qu’en témoignent des inscriptions turques laissées par des pèlerins mongols. Il passa ensuite à l’Église orthodoxe syriaque, lorsque la région se convertit au monophysisme et servit de résidence à plusieurs patriarches orthodoxes syriaques.

Les moines du monastère se rallièrent à Rome au XVIIIe siècle, ce qui entraîna la conversion graduelle des habitants de Bakhdida (Qaraqosh) au catholicisme syriaque.

Le monastère fut restauré en 1986 et visité depuis par des milliers de chrétiens et musulmans chaque année. » (Source)

 

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