Magdi Allam, journaliste italien d’origine égyptienne et de religion musulmane converti au catholicisme et baptisé des mains de Benoît XVI à la Pâques 2008, tire la sonnette d’alarme. Nos pays, anciennement de civilisation chrétienne, et aujourd’hui apostats, sont-ils en train de se suicider, consciemment, avec l’aide des États et de l’Église, telle est la question qu’il se et nous pose.
En 2013, Magdi Allam, ahuri par l’ouverture envers l’islam prônée par l’Église conciliaire la quitte car il est opposé «au mondialisme [de l’Église], qui pousse à l’ouverture inconditionnelle des frontières nationales» au nom de la fraternité universelle. Il se dit « convaincu au contraire que la population autochtone doit légitimement jouir du droit et du devoir de protéger sa propre civilisation et son propre patrimoine». Son cri de juste colère n’avait pas été entendu alors. Il y a quelques jours, il vient de publier sur le quotidien italien Il Giornale un nouveau réquisitoire contre l’islamisation de nos sociétés grâce à la complicité des élites laïques et religieuses au pouvoir.
Pour avertir des peuples en danger, pour réveiller des consciences endormies :
« L’islam nous plaît à en mourir. A en mourir littéralement. De préférence, comme cela est arrivé aux civilisations en déclin, en se suicidant.
Le cas emblématique est la Grande-Bretagne qui, dans le contexte du multiculturalisme, depuis 24 ans a légalisé les tribunaux islamistes. Il sont environ 80 et se trouvent à l’intérieur des mosquées. Ils ont déjà émis des milliers de sentences dans le domaine du droit familial et du droit patrimonial basés sur la charia, la loi islamique.
Sentences qui s’imposent aux citoyens britanniques musulmans nonobstant le total contraste avec les lois de l’État. Les principales victimes sont les femmes que Mahomet conçut comme anthropologiquement inférieures en soutenant qu’elles sont plus faibles intellectuellement, tandis qu’Allah dans le Coran prescrit que le témoignage d’une femme vaut la moitié de celui d’un homme, que la femme hérite de la moitié de ce qui revient à l’homme, que l’homme peut se marier avec quatre femmes en même temps, peut les répudier selon son bon vouloir, peut les frapper et même les enfermer jusqu’à la mort si elles transgressent ses ordres.
Et ainsi on assiste en Grande-Bretagne à une flambée de violence à l’égard des femmes musulmanes, contraintes à devenir la seconde, la troisième ou la quatrième épouse de maris polygames, à se taire sur les maltraitances physiques et psychiques subies, à se résigner à la perte de la dote au cas où ce serait la femme qui devait décider de se séparer de son époux, mais surtout à la perte de leurs enfants qui pour l’islam appartiennent de droit au père parce que c’est du père qu’ils reçoivent leur descendance et leur foi islamique. La situation est telle que le 23 mars dernier le premier ministre Theresa May, alors ministre de l’Intérieur, rapporta que « des femmes musulmanes ont été victimes de décisions discriminatoires auprès des tribunaux islamistes » et promit que si le Parti Conservateur gagnait les élections politiques il pourvoirait à évaluer si les tribunaux islamistes sont compatibles avec les lois et les valeurs britanniques.
Pendant que la Grande-Bretagne prend acte de l’échec du multiculturalisme qui se fonde sur l’illusion que les « communautés » ethniques et confessionnelles peuvent s’autogouverner sans une commune assise de valeurs, d’identité et de droit, en Italie, le Corriere della Sera, sous la signature de Luigi Ippolito, en est arrivé à légitimer les tribunaux islamistes en imaginant que l’alternative serait le conflit violent avec les musulmans. Dans un commentaire qui commence avec la question « Est-il pensable d’avoir en Europe un système légal parallèle, de plus inspirer des principes de la charia, la loi islamique ? » Ippolito conclut que « parfois ce qui peut sembler un système d’oppression peut se révéler un instrument pour entraîner un mouvement d’émancipation. Dans les questions complexes de foi et du culture plutôt qu’utiliser le couperet de la rationalité des Lumières (dont le produit ultime fut la guillotine) il peut être plus profitable de prendre le chemin de l’empirisme. »
Prenons donc acte qu’en Europe l’islam plaît surtout à qui déteste soi-même. L’Église a porté sur les autels les imams en leur consentant pour la première fois en 1400 ans de réciter en présence des fidèles chrétiens les versets violents du Coran. Église et État se sont infatués des grandes mosquées et ils voudraient les voir partout. A partir de là, étant donné que nous avons littéralement perdu la tête, nous méritons vraiment les tribunaux islamistes : nous leur déléguerons le soin de mettre un terme à une civilisation qui aime son propre bourreau plus qu’elle ne s’aime elle-même. »(Traduction de Francesca de Villasmundo)
Francesca de Villasmundo
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