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Les terroristes islamistes sont-ils des traitres barbares ou des victimes ? Étrange témoignage de l’abbé Loiseau

Un attentat visant une fois encore des soldats français a été déjoué à Toulon. Le 29 octobre, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a interpellé Hakim Marnissi, un Français de 25 ans, alors qu’il venait de tenter de se procurer des armes pour attaquer la base navale de la ville afin d’assassiner des militaires de la marine nationale. (Source: Le Figaro)

Hakim Marnissi qui désirait égorger des militaires français était lui aussi français de naissance, natif de Toulon. Un abbé de Toulon, Fabrice Loiseau, le connaissait bien:

« On se connaissait depuis 2011. » explique l’abbé Loiseau, « Hakim (…) n’était pas un déséquilibré, ni un monstre. Au contraire, Hakim était un garçon sensible et intelligent. », explique-t-il.

L’abbé explique le parcours du jeune-homme en quête religieuse interpelé par:

« la figure du Christ. » et « passionné par le fait religieux », « avec son côté « dandy », il ne fut jamais en lien avec des délinquants du quartier, d’où sa difficulté à trouver une arme. »  « Passionné par la danse », il se faisait appeler Kim Jackson.

« En évoluant dans le monde de la nuit et des habits de luxe (il travailla un temps chez Zara), les préoccupations religieuses diminuèrent. Plusieurs personnes le persuadèrent qu’avec son physique il pourrait devenir mannequin. Il monta à Paris et là ce fut l’échec ! Il ne voulut pas me raconter ce qui s’était passé, je pense qu’il fut humilié, il comprit qu’il ne pourrait devenir mannequin ni poursuivre dans la danse. Il disparut quelques semaines puis je l’ai retrouvé dans la rue avec la barbe et en djellaba. »

L’abbé Loiseau a tenté à plusieurs reprises de renouer le dialogue avec le jeune-homme qui:

« a fait siennes toutes les théories salafistes. », « Le monde pour lui se divise maintenant en deux réalités : les mécréants qui refusent la loi islamique et les vrais musulmans imitateurs du prophète. » « Kim Jackson, (…), est devenu partisan du djihad armé. De mois en mois, je vis sur son visage la haine grandir. » (…) Quelques semaines plus tard, j’apprends par le quartier la convocation d’Hakim par la police, il avait pris ses billets pour la Syrie, son passeport est confisqué. Il était surveillé par la DGSI. » , « Fiché, il se fait repérer et doit rentrer à Toulon où il loge dans un foyer. Il est en contact avec Mustapha, un jeune originaire de Toulon, incarcéré pour apologie du terrorisme puis parti en Syrie. Il essaye de se procurer des armes à feu, en vain. Je le surprends avec de nouveaux amis, il se rapproche de délinquants du quartier, que cherche-t-il à faire ? Les endoctriner, trouver un pistolet, je ne sais. Toujours en djellaba, nous nous croisons pour la dernière fois fin octobre. Voyant ma soutane, il eut un air gêné puis m’évita. J’apprends quelques jours plus tard son arrestation. Un colis de Chine lui est adressé contenant un poignard et deux cagoules, mais le paquet est déchiré et la police prévenue. Hakim se rend sans résistances et avoue : il voulait égorger des militaires de l’arsenal avec son couteau selon la méthode palestinienne, puis mourir en « martyr ».

Témoignage intéressant d’un jeune musulman originaire de Toulon, qui déçu de n’avoir pu devenir une vedette par son physique ou par la danse, tente de le devenir par le crime, si on en croit le récit de l’abbé Loiseau, assez limpide sur l’élément déclencheur de la radicalisation du jeune-homme, d’origine musulmane.

Pas un mot de compassion pour les militaires voués au couteau d’Hakim

L’abbé expose alors sa tristesse pour n’avoir pas su « sauver » le jeune-homme, « soulagé parce que l’irréparable n’a pas été commis. À chaque fois qu’il allait commettre le pire, il a échoué comme si la Providence l’empêchait d’aller plus loin. »

Et de poursuivre de façon surprenante:

« Je ne peux m’empêcher de crier ma révolte devant ce processus de radicalisation pour l’un des garçons les plus sympathiques et les plus intelligents du quartier. Non Hakim n’était pas un fou ni un monstre ! Fragile il est devenu terroriste après un échec personnel, en fréquentant des salafistes et des sites islamistes. Ce garçon avait soif de spiritualité. C’est une religion dévoyée qui a eu raison de lui… Hakim n’est pas un cas isolé dans notre pays. Les pouvoirs publics, la laïcité, les valeurs de la République sont incapables d’empêcher ce phénomène. »

L’abbé n’a pas un seul mot pour se féliciter ou féliciter les services de police qui ont « sauvé » en réalité de jeunes militaires français, qui eux ont choisi de risquer leur vie pour leur patrie, plutôt que de chercher des armes pour se venger d’une société qui n’a pas fait d’eux des vedettes. Le criminel en puissance est devenu pour l’abbé Loiseau, une victime de la société.

Sans s’en rendre apparemment compte, le fondateur de la Société des Missionnaires de la Miséricorde Divine commet exactement la même inversion des valeurs que cette société qui serait seule responsable d’une « religion dévoyée ». Sans s’interroger outre mesure sur le fait que seule la religion musulmane dévoie des gens pour en faire des monstres barbares. Quelle est, dans ce cas la religion à la racine de cette « guerre religieuse » que dénonce l’abbé immédiatement après ?

 » Si plusieurs facteurs peuvent jouer dans ce processus de radicalisation, il faut d’abord comprendre que c’est une raison religieuse qui a été cause de ce changement. Pris entre une société matérialiste et hédoniste et un terrorisme religieux, Hakim a choisi. Nous sommes dans une guerre religieuse dans laquelle les chars et les avions militaires ne pourront pas grand-chose. »

Et oui, Monsieur l’abbé, « Hakim a choisi » le crime barbare! Mais d’autres jeunes ont choisi d’autres voies, notamment celle, obscure, de se battre pour la France. Pourquoi refusez-vous de nommer l’origine du mal, tel François Hollande refusant de désigner l’ennemi ? Contre qui se battent « les chars et les avions militaires » conduits par de jeunes soldats désignés aux couteaux de ces pauvres victimes de la société ? Sinon des sectateurs de la religion mahométane, radicalisés ?

« Ce drame est révélateur d’une crise de civilisation, » poursuit-il, « les islamistes se nourrissent de nos faiblesses. Combien d’attentats faudra-t-il pour connaître un réveil spirituel pour notre nation ? Je ne désespère pas et je ferais tout pour revoir Hakim. Je vous invite à prier pour lui. »

La première de « nos faiblesses », Monsieur l’abbé,  n’est-elle pas de faire des bourreaux et des traîtres à la France qui les a accueillis, élevés et nourris, les victimes sur lesquelles vous vous laissez attendrir tandis que vous n’avez pas un seul mot de compassion pour les vraies victimes désignées ? (Source du témoignage: le Salon Beige)

Emilie Defresne

emiliedefresne@madias-presse.info

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