Etats-Unis – L’armée a commencé à contacter les militaires « involontairement séparés pour refus de recevoir la vaccination contre le COVID-19 » (sic) après « l’annulation de toutes les exigences » en la matière.
Près de 2 000 soldats expulsés des forces armées pour avoir refusé de se faire vacciner contre le COVID-19 viennent de recevoir un courrier les conseillant sur la façon de corriger leurs dossiers et de réintégrer l’armée.
Selon le document, les militaires démis de leurs fonctions « peuvent demander une correction de leurs dossiers militaires » et peuvent contacter leur bureau de recrutement local s’ils « souhaitent postuler pour retourner au service ».
Les destinataires de la lettre sont invités à remplir soit une demande de révision de la décharge de licenciement, soit une demande de correction du dossier militaire en vertu des dispositions du titre 10, Code américain, section 1552 pour demander la correction.
Le document non personnalisé, signé par le général Hope Rampy, directeur de la gestion du personnel de l’armée, a circulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours. L’armée a confirmé son authenticité.
L’armée a supprimé « toutes les politiques associées aux obligations de vaccination du vaccin contre le COVID-19 » en février, à la suite de l’annulation en décembre 2022 de l’obligation militaire de vaccination. Ce revirement a été déclenché par les membres du Congrès républicain, qui ont ajouté une disposition au budget annuel de la défense exigeant la suppression de cette obligation d’injection.
Pas d’indemnité aux soldats injustement licenciés
En janvier, les discussions sur la question de savoir si l’armée verserait des arriérés de salaires aux soldats licenciés se sont terminées par une déclaration du Pentagone selon laquelle il ne le ferait pas.
Dans un communiqué de presse de février, l’armée a déclaré que les soldats encore en service « ne seraient pas licenciés s’ils refusaient de recevoir le vaccin contre le COVID s’ils demandaient une exemption pour des raisons religieuses, administratives ou médicales » et que « les dossiers des soldats qui ont demandé les exemptions de vaccins contre le COVID seront mises à jour pour supprimer et/ou corriger toute action indésirable associée au refus de telles demandes, ainsi que tous les indicateurs associés à ces actions indésirables ».
Soucis de recrutement
Il est évidemment trop tôt pour savoir comment les militaires licenciés réagiront à ce courrier.
Task & Purpose a cité un rapport d’octobre de CNN selon lequel seulement 43 des plus de 8 000 militaires de toutes branches qui avaient été involontairement renvoyés en raison de leur refus de vaccin avaient manifesté leur intérêt à réintégrer les forces armées.
Le manque d’intérêt à réintégrer le service pourrait être un problème pour l’armée alors que les forces armées américaines souffrent d’une incapacité persistante à atteindre leurs objectifs de recrutement.
Les raisons de la crise du recrutement sont variées, mais Task & Purpose a noté qu’elles incluent « l’économie et le marché du travail » ainsi que les taux « d’agressions sexuelles et de suicide dans les rangs ».
En outre, les conservateurs ont suggéré que la promotion par l’armée d’une idéologie de gauche wokiste sur les questions liées au genre et à la race avait également nui aux efforts de recrutement.
« Bien qu’il n’existe pas d’études directes de cause à effet sur l’impact de politiques wokistes telles que celles-ci, le bon sens suggère que les conséquences sur l’état de préparation militaire sont dramatiques », a écrit Thomas Spoehr, ancien directeur du Centre de défense nationale.
« Dépenser des milliards en programmes wokistes alors que les Chinois nous devancent en matière d’armes hypersoniques, d’informatique quantique et d’autres technologies militaires importantes est un élément de preuve », a déclaré Spoehr. « Les rapports récents montrant l’échec lamentable de l’armée à recruter de nouveaux volontaires en nombre suffisant en sont un autre. »
« Est-ce que quelqu’un est surpris que les recrues potentielles – dont beaucoup viennent de régions rurales ou pauvres du pays – ne veuillent pas passer leur temps à se faire sermonner sur les privilèges des Blancs ? », a-t-il ajouté.
Pierre-Alain Depauw
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