Accusé de harcèlement sexuel par la fille d’Eric Besson, l’écrivain Ariane Fornia, dans les colonnes de l’Express, l’ancien ministre et agent soviétique Pierre Joxe a bien entendu nié les faits, en bon socialiste. Le témoignage de la demoiselle, qui avait 20 ans au, moment des faits, est édifiant :
« Au bout de dix minutes, le vieux monsieur a sa main sur ma cuisse. Je me dis qu’il doit être très âgé, perturbé. Je le repousse gentiment. Il recommence. Rebelote. Une troisième fois. Il commence à remonter ma jupe. Il glisse sa main à l’intérieur de ma cuisse, remonte vers mon entrejambe. J’enlève sa main plus fermement et je pousse un cri d’indignation, étouffé, bouche fermée. Tout le monde me regarde. Il arrête. Dix minutes plus tard, il recommence. Je lui plante mes ongles dans la main. C’est un combat silencieux, grotesque, en plein opéra Bastille ».
Elle est belle la gauche morale…
Il y a dû y avoir du triangle de détresse dans l’air, car le 24 octobre, une camarilla de harpies maçonnes vole au secours de celui qu’une « fille de droite » a eu l’outrecuidance de dénoncer (car la dénonciation n’est permise que lorsque l’homme n’est pas prgressiste), texte publié sur le site Sous la voûte étoilée :
« Nous, collaboratrices de Pierre JOXE au cours des cinq dernières décennies tant à l’Assemblée nationale que dans différents ministères, à la Cour des Comptes, au Conseil Constitutionnel ou autres organismes. sommes entièrement solidaires de toutes les victimes de harcèlement et de leur combat pour faire reconnaître et faire cesser leur humiliation et leurs souffrances, affirmons que les femmes sont l’égale des hommes, qu’elles ont droit au respect en toute circonstance et que tout geste, tout propos, tout écrit qui vise à les humilier est fondamentalement et définitivement condamnable, nous opposons avec la dernière vigueur à tout ce qui pourrait constituer un recul des droits acquis par les femmes depuis plusieurs décennies, exigeons que les relations intimes entre deux personnes ne soient admises que sous le timbre du consentement mutuel, approuvons tout ce qui combat et prévient les préjugés et les stéréotypes, exprimons notre indignation face aux accusations qui portent atteinte à l’honneur de Pierre JOXE, disons qu’aucune d’entre nous n’a jamais eu à connaître la moindre attitude déplacée de sa part, disons et affirmons en toute liberté et mues par la seule volonté de rétablir la vérité, qu’outre sa dimension d’homme d’Etat, de républicain intransigeant, de responsable politique n’ayant jamais admis de compromis avec l’éthique et la morale, qu’au-delà de ses décisions de nommer, à l’encontre des usages alors en vigueur, des femmes dans des postes de haute responsabilité dans la police, de nommer la première générale de l’armée de l’air, de faire entrer la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen dans les Commissariats, qu’indépendamment de son engagement dans une fondation créée par une résistante qui n’aurait jamais admis avoir à ses côtés un personnage irrespectueux envers les femmes et de sa décision de devenir avocat bénévole des mineurs et des enfants en perdition, qu’aucune d’entre nous ne serait restée à ses côtés aussi longtemps s’il n’avait pas toujours manifesté un strict respect vis à vis des femmes, que nous lui renouvelons sans réserve la confiance qu’il nous a de tout temps inspirée, et aspirons à ce que son honneur lui soit rendu sans délai et sans réserve. Le collectif : Solange APIK, Claude BARAF, Josine BITTON, Myriam CORET, Fabienne COSTA, Catherine de KERSAUSON, Valentine de PONTBRIAND, Chantal JOURDAN, Annette LABAT, Lise LENTIGNAC, Josiane LOUBIERE, Elisabeth MARILLIER, Béatrice MARRE, Myriam MAZOUZI, Colette POPARD, Danièle POUX, Liliane RENAUD, Marianne SEROPIAN-VAN WEEL, Annie SNANOUDJ-VERBER, Arlette SOUCHET. »
(Si vous avez lu toute cette phrase d’une traite, félicitations, vous avez remporté le rôle principal dans Le Retour du Grand Bleu).
Puisqu’on en est à rappeler l’œuvre de Joxe, apportons quelques précisions tirées de nos fichiers. Pierre Joxe est le fils de Louis, ministre de De Gaulle et agent soviétique. Il est le frère du géopoliticien trotskiste Alain Joxe. Pierre Joxe, c’est l’anti-France incarnée, les 4 états confédérés de Maurras à lui tout seul (protestant par son père, juif par sa mère, franc-maçon et du parti de l’étranger). Etudiant, il distribuait des tracts hostiles à nos soldats, ce qui rend plus explicable l’attitude de Joxe lors de l’affaire de l’ancien criminel de guerre Georges Boudarel. De 1953 à 1956, on le trouve à Moscou où il mena joyeuse vie avec la jeunesse dorée soviétique, à tel point qu’il fut suspecté d’être tenu par les services de ces pays([i])… En tout cas, c’est à l’Université de Moscou qu’il « lut avec passion », pour reprendre ses propres termes, Staline, Lénine, Marx et Engels([ii]). Lors de la guerre d’Algérie, on le retrouva allié à l’ennemi, comme s’en flatta Michel Rocard le 14 février 1991 : « On ne peut me soupçonner d’être un adversaire du monde arabe… Je me suis engagé politiquement aux côtés du peuple algérien pour son indépendance, et je ne suis pas le seul, ici… », tout en collaborant à la Sécurité Militaire gaulliste qui traquait les officiers français coupables de vouloir respecter la Constitution de la Ve République([iii]) et leur honneur de soldat (toujours la fameuse alliance gaulchevique…). Membre de la CGT depuis 1962, il est à l’origine de l’infiltration de 400 adhérents du Parti Communiste Internationaliste au sein du PS([iv]). En 1973, dans son Atlas du socialisme, il attribuera à l’URSS une supériorité « dans les domaines des services sociaux et culturels ». Son soutien aux dictatures des pays de l’Est ne s’arrêta pas là : en 1982, il assurait au ministre polonais Adam Lopatka son intention de « mettre un terme à la désinformation sur la Pologne pratiquée par les médiats français([v]) ». Fanatiquement marxiste, il privilégie l’invective au débat. De Philippe Malaud, patron du CNI, il dira : « C’est un agent des trusts et des châteaux ». De Jacques Chirac (en 1976) : « On verra sans doute sourdre autour de lui les trois composantes du fascisme : démagogie, violence, corruption… » (sic !). Pire, en 1982, il refusera de voter la loi d’amnistie des anciens officiers de l’Algérie Française, pourtant voulue par François Mitterrand qui n’avait pas oublié le soutien de Tixier-Vignancourt en 1965… Il lancera même au Président : « Pourquoi pas, aussi, ramener Pétain à Douaumont ! » « Pourquoi pas, en effet ? » répondit alors Mitterrand, Francisque n°2202. A noter que Pierre Joxe a été nommé au Conseil Constitutionnel le 16 janvier 2001 (comme le fut son père), organisme sensé être le garant des libertés politiques en France !
Hristo XIEP
[i] La Joxe-connection, ou une drôle de famille, National Hebdo, 17 mai 1990.
[ii] Joxe en tenue camouflée, Le Spectacle du Monde, mars 1991.
[iii] Article 2 : La France est une République indivisible. L’Algérie constituait plusieurs départements d’outre-mer depuis le 27 août 1947.
[iv] Yann Moncomble, Les Professionnels de l’antiracisme
[v] Trybuna Ludu, cité par Suzanne Labin, Les Colombes rouges.
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