Les parlementaires libéraux-démocrates de Grande-Bretagne font pression sur leur premier ministre Teresa May pour qu’elle déchoit de la citoyenneté britannique la femme de Bachar el-Assad, Asma Assad. Selon ces bonnes consciences modernes, Asma Assad ne mérite pas d’être britannique parce qu’«elle soutient le régime sanguinaire de son époux» !
Ces jours derniers, lors du sommet des ministres des Affaires étrangères du G7 qui a eu lieu à Lucca en Italie, le Royaume-Uni avait été clair :
« Avec Bachar au pouvoir il ne peut y avoir aucune solution politique. »
La France et les États-Unis étaient sur la même ligne dictatoriale d’ingérence dans les affaires d’un pays souverain. Cependant de ce G7 divisé sur la question n’était sortie aucune condamnation nette du gouvernement syrien d’Assad.
Londres n’entend pas lâché le morceau : les parlementaires britanniques sont en train de préparer d’autres genres de rétorsions. Parmi ces dernières, celle de retirer la citoyenneté britannique à la femme de Bachar el-Assad. L’idée a germé dans la tête des libéraux-démocrates. C’est le porte-parole du ministre des Affaires Étrangères, Tom Brake, qui a soumis cette requête au gouvernement. Le député conservateur Nadhim Zahawi, né en Irak des parents kurdes, ceci expliquant peut-être cela, a fulminé également des invectives contre l’épouse de Bachar :
«Asma Assad fait partie de la machine de propagande d’un régime responsable de crimes de guerre. »
Les parlementaires britanniques s’en prennent à la première dame syrienne qui selon eux a le tord de soutenir son époux président à travers les réseaux sociaux et de l’avoir à maintes reprises défendu des accusations d’avoir usé des armes chimiques contre les civils syriens. La manœuvre de l’Angleterre éviterait que, en cas de chute du gouvernement syrien, Asma Assad puisse utiliser son passeport britannique pour laisser le pays et se réfugier en Grande-Bretagne.
Francesca de Villasmundo
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