Il se dit de plus en plus que les jours d’Harlem Désir dans son fauteuil de premier secrétaire du PS sont comptés. Celui qui fut toujours placé, jamais élu, est parvenu à faire la quasi unanimité des parlementaires socialistes contre lui ! Ses propos dans l’affaire Leonarda n’ont fait qu’attiser le mécontentement des élus socialistes à son encontre. En effet, ceux qui songent à se faire réélire et doivent pour cela arpenter le terrain se rendent bien compte que leur électorat affiche de plus en plus ouvertement son ras-le-bol d’une immigration envahissante. Autant dire que le numéro de soutien d’Harlem Désir à une Leonarda qui déclare à la télé qu’un jour elle reviendra en France et que c’est elle alors « qui fera la loi » passe très mal. Le 22 octobre dernier, lors d’une réunion de groupe des élus socialistes, Harlem Désir a même été obligé de renoncer à prendre la parole en entendant les chahuts provoqués par l’évocation de son nom.
C’est grâce au soutien de la « bande des quatre » comme dit Jean-Marc Ayrault, c’est-à-dire Peillon, Valls, Moscovici et Le Foll, qu’il avait obtenu le poste de premier secrétaire du parti. Il ne devrait pas y rester au-delà des élections européennes.
En attendant, un de ses proches vient d’être averti qu’il prenait la porte. Mehdi Ouraoui était le directeur de cabinet du premier secrétaire du PS. Un choix personnel de l’ancien président de SOS Racisme. Or, de l’ensemble des secrétaires nationaux jusqu’au plus petit personnel de la rue de Solferino, tout le monde s’accorde pour détester Mehdi Ouraoui et son arrogance légendaire. Sur recommandation explicite de l’Elysée, le petit Mehdi a donc appris qu’il pouvait préparer ses cartons et vider son bureau.
Un troisième « pote » provoque la colère des édiles socialistes. Il s’agit de Faouzi Lamdaoui, qui fut un proche collaborateur de François Hollande durant la campagne présidentielle. Une proximité qui lui était monté à la tête. Faouzi Lamdaoui se voyait déjà ministre et n’a reçu qu’un poste de conseiller chargé de « l’égalité et de la diversité » dépourvu des avantages tant escomptés, notamment la voiture avec chauffeur.
Car ce Lamdaoui, citoyen exemplaire comme sait les repérer François Hollande, s’est vu retirer son permis de conduire en raison de ses fréquents excès de vitesse. Cependant, hasard du calendrier, il fait l’objet quelques mois plus tard de menaces, « liées à la gare au Mali » prétend-il. Ce qui lui vaut dès le mois de mai 2013 une protection policière composée de deux policiers du Service de protection des hautes personnalités (SPHP) qui viennent l’attendre chaque matin à 7h devant son domicile et le reconduisent chez lui lorsque sa journée est terminée.
Mais ce privilège n’aura duré « que » deux mois. Le 30 juillet, le conseiller Lamdaoui aurait piqué une colère noire en montant dans la voiture : il n’y avait pas de pain au chocolat pour l’accueillir. Faouzi Lamdaoui aurait demandé à ce qu’il y ait une viennoiserie dans son véhicule chaque matin. Le policier en service, ancien des guerres de Bosnie et de Rwanda, lui aurait rétorqué que ce n’est pas son travail de faire les courses. Le conseiller, furieux, aurait alors immédiatement appelé la SPHP pour se plaindre. Deux jours après l’affaire, Faouzi Lamdaoui s’est fait retirer sa protection rapprochée et sa voiture avec chauffeur. « Au plus haut sommet de l’Etat, on a estimé qu’il fallait mettre un terme à cette histoire », affirme un policier à Charlie Hebdo qui a révélé l’histoire ces jours-ci. Selon l’hebdomadaire, le rapport relatant l’incident aurait disparu de la base informatique de la SPHP.
Décidément, les « potes » placés au PS ont le don pour se faire détester.
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