Pour fluidifier le trafic sur ses autoroutes, la SAPN, qui dépend de la SANEF, elle-même dépendante du groupe autoroutier espagnol Abertis, va supprimer les barrières de péage sur l’A13 et l’A14 et installer des portiques avec capteurs et caméras – pile comme ceux qui ont failli servir à l’écotaxe, avant que les Bretons ne se mettent à les démonter, puisque le pouvoir n’avait pas souhaité entendre leur opposition.
Les derniers portiques encore debout sont démontés en 2021. Sept ans après, les estimations sur ce fiasco politique divergent encore, entre les partisans qui estiment que l’Etat s’est privé de 7 à 10 milliards de recettes sur la période et les opposants qui affirment que le consortium chargé de la mettre en place fruit d’un PPP (partenariat public-privé) et d’un montage plus qu’opaque, aurait coûté ainsi que les portiques et le système informatique – qui n’a jamais su fonctionner – plus d’un milliard d’euros par an en frais de fonctionnement.
Dans d’autres pays européens, ce type de portique sert à collecter l’écotaxe ou la vignette, notamment en Suisse, Tchéquie, Slovaquie, ou encore dans de nombreux pays européens pour les poids-lourds – qui sont donc assez nombreux, en Allemagne, à couper par les nationales alsaciennes et lorraines, gratuites, ce qui à l’époque avait servi de raison pour imposer l’écotaxe à tous les français, alors que seuls les alsaciens-lorrains en avaient l’utilité.
« Mais si les barrières ne seront bientôt qu’un lointain souvenir sur les autoroutes A13 et A14, cela ne vous empêchera pas d’être redevable. Les péages seront en effet remplacés par des portiques, un peu comme ceux dédiés à l’éco-taxe quelques années plus tôt. Des capteurs seront alors installés, afin de reconnaître les véhicule et lire la plaque d’immatriculation, voire détecter les badges télépéage. Pour régler, il suffira aux automobilistes d’enregistrer leur plaque à l’avance sur le site de la Sanef ou de payer sur des bornes, situées au niveau des accès de l’autoroute », indique Auto-Moto, qui précise :
« ce système, qui permettra d’éviter les bouchons mais aussi les phases de freinage et d’accélération très énergivores et polluantes devrait entrer en service à la fin de l’année 2024. Des tests sont déjà en cours sur l’A4, tandis que l’an prochain, l’autoroute A79 sera également équipée d’un système de portiques similaire« .
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