Les évêques « d’Europe » viennent de signer une déclaration s’adressant au conseil de sécurité demandant d’urgence l’intervention de la communauté internationale. On pourrait se réjouir de voir les évêques sortir enfin publiquement de leur léthargie ayant mis plusieurs semaines à mesurer enfin l’ampleur de la tragédie de ce qui se passe en Irak.
Malheureusement, le discours est aussi vide que d’habitude et s’habille de grands poncifs généraux et vaporeux qui font oublier la raison de ces persécutions. Et comme d’habitude, le discours « droit de l’hommiste » est de rigueur avec ses appels habituels à la liberté religieuse. Ce n’est pas la liberté religieuse dont ont besoin ces populations, c’est l’élimination armée et sans pitié des assassins de l’EIIL et la destruction des Etats qui les soutiennent et les financent.
Une fois de plus, ces éminences qui se disent catholiques, tellement inquiètes de protéger leur dialogue interreligieux, se refusent à dénoncer la cause du massacre des chrétiens d’Orient qui n’est autre que l’Islam. Jamais cette religion meurtrière n’est montrée du doigt, jamais ces évêques ne rappellent la réalité de cette religion qui persécute l’ensemble des peuples qui se trouvent sous sa domination.
On appréciera une fois de plus dans les circonstances présentes les utopies mortifères du concile Vatican II, concile qui rend les épiscopats et l’Eglise catholique silencieux au sujet de l’Islam :
« L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne.
Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté. »
Pire, en continuant malgré la terrible réalité de l’Islam, à promouvoir la liberté religieuse comme principe absolu, ils contribuent à l’Islamisation de nos sociétés, l’Islam se servant de ce prétendu principe pour pouvoir se répandre dans les pays du monde entier et notamment l’Europe. Si la liberté religieuse n’est pas retirée à l’islam dans nos pays, alors ils subiront tôt ou tard les mêmes affres que subissent aujourd’hui la Syrie, l’Irak, le Liban, le Mali etc…
La liberté religieuse est contraire à la paix, et loin de garantir le respect de l’autre, elle permet le développement de religions et d’idéologies contraires au bien commun. Il semble encore loin le temps où ces évêques dits catholiques poseront enfin à nouveau à nos sociétés décadentes la question de la vérité religieuse.
L’Islam forcera cette question, tôt ou tard.
Xavier Celtillos
Les évêques d’Europe s’adressent au Conseil de Sécurité des Nations Unies
Aux membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies (New-York)
Saint-Gall, 12 août 2014
Excellences,
La situation des chrétiens et des autres minorités religieuses d’Iraq est totalement inacceptable. Il est urgent et évident qu’il faut défendre et protéger les droits humains de ces populations, et permettre à leurs communautés de survivre. La Communauté internationale est appelée à mettre un terme à cette tragédie par tous les moyens possibles et légitimes.
Nous, évêques d’Europe, tenons aussi à exprimer ce que ressentent nos fidèles, en demandant que le Conseil de Sécurité des Nations Unies prenne les décisions nécessaires pour que cessent ces atrocités qui tuent, font mourir ou contraignent des milliers de personnes à abandonner leur domicile à cause de leur appartenance religieuse.
Le Secrétaire général des Nations Unies et une grande partie de l’opinion mondiale ont clairement exprimé leur rejet de ce qui se passe actuellement au nord de l’Iraq. Des mesures humanitaires concrètes doivent être prises d’urgence pour répondre à la détresse d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de populations ayant tout perdu pour échapper à la mort, et risquant maintenant de périr de faim et de soif.
Ces dernières années, beaucoup a été fait pour mieux comprendre la responsabilité de la Communauté internationale en matière de sauvegarde des droits humains, particulièrement le droit à la vie et à la sécurité de personnes innocentes, et le droit à la liberté religieuse. Nous espérons que, cette fois encore, la Communauté internationale pourra apporter rapidement de l’aide aux nombreuses personnes déplacées, et assurer leur sécurité pour rentrer chez elles.
La tragédie actuelle du Nord de l’Iraq ne met pas seulement en danger la convivialité multiculturelle qui découle de la mondialisation ; elle comporte aussi un risque dans une région où les chrétiens vivent depuis les débuts du christianisme, eux dont la présence est appréciée et nécessaire pour la paix régionale et mondiale.
Par cet appel, nous nous unissons au Saint-Père le pape François qui, ces derniers jours, n’a pas cessé de réclamer que la Communauté internationale se mobilise pour apporter une aide concrète aux personnes en danger et qu’elle fasse tout son possible pour mettre un terme au cycle infernal de la violence.
L’Église catholique en Europe est proche de tous ceux qui ont été contraints de fuir leur domicile, et qui connaissent des moments de peur et de terreur. Elle tient concrètement à leur exprimer sa solidarité par des initiatives déjà en cours. Mais, sans engagement de la Communauté internationale et des autorités iraquiennes, ces efforts ne suffiront pas, malgré tout, à résoudre le problème.
Nous souhaitons que le Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui a pour but d’assurer la paix et la sécurité internationales et de promouvoir les droits humains, se montre résolument déterminé à atteindre cet objectif. Nous vous demandons par conséquent d’agir de toute urgence en faveur de ces victimes et de toutes les autres victimes de la guerre et de la violence, qui souffrent et attendent la solidarité du monde entier.
Sincèrement à vous,
Card. Péter ERDÖ,
Président de la Conférence des Évêques de Hongrie
et Président du CCEE
Card. Angelo BAGNASCO,
Président de la Conférence des Évêques d’Italie
et Vice-Président du CCEE
Cardinal Reinhard MARX,
Président de la Conférence des évêques d’Allemagne
Président de la COMECE
Archevêque Georges PONTIER,
Président de la Conférence des évêques de France
Cardinal Sean BRADY,
Président de la Conférence des évêques d’Irlande
Cardinal Dominik DUKA,
Président de la Conférence des évêques de la République Tchèque
Cardinal Willem EIJK,
Président de la Conférence des évêques des Pays Bas
Cardinal Vincent NICHOLS,
Président de la Conférence des évêques d’Angleterre et du Pays de Galles
Cardinal Christoph SCHONBORN,
Président de la Conférence des évêques d’Autriche
Béatitude Sviatoslav SHEVCHUK,
Archevêque Majeur des Ukrainiens grecs catholiques
Patriarche Manuel CLEMENTE,
Président de la Conférence des évêques du Portugal
Exarque Christo PROYKOV,
Président de la Conférence des évêques de Bulgarie
Archevêque Ricardo BLÁZQUEZ PÉREZ,
Président de la Conférence des évêques d’Espagne
Archevêque Ruggero FRANCESCHINI,
Président de la Conférence des évêques de Turquie
Archevêque Zef GASHI,
Président de la Conférence épiscopale internationale des Saints Cyrille et Méthode
(Balkans : Serbie, Kosovo, Monténégro, Macédoine)
Archevêque Stanisław GĄDECKI,
Président de la Conférence des évêques de Pologne
Archevêque Jean-Claude HOLLERICH,
Archevêque du Luxembourg
Archevêque André-Joseph LÉONARD,
Président de la Conférence des évêques de Belgique
Archevêque Angelo MASSAFRA,
Président de la Conférence des évêques d’Albanie
Archevêque Mieczyslaw MOKRZYCKI,
Président de la Conférence des évêques latins d’Ukraine
Archevêque Fragkiskos PAPAMANOLIS,
Président de la Conférence des évêques de la Grèce
Archevêque Paolo PEZZI,
Président de la Conférence des évêques de Russie
Archevêque Ioan ROBU,
Président de la Conférence des évêques de Roumanie
Archevêque Youssef SOUEIF,
Archevêque des maronites de Chypre
Archevêque Sigitas TAMKEVIČIUS,
Président de la Conférence des évêques de Lituanie
Archevêque Philip TARTAGLIA,
Président de la Conférence des évêques d’Écosse
Archevêque Stanislav ZVOLENSKẎ,
Président de la Conférence des évêques de Slovaquie
Mgr Anders ARBORELIUS,
Président de la Conférence des évêques de Scandinavie
Mgr Markus BUCHEL,
Président de la Conférence des évêques de Suisse
Mgr Anton COṢA,
Évêque de Chisinau (Moldavie)
Mgr Andrej GLAVAN,
Président de la Conférence des évêques de Slovénie
Mgr Mario GRECH,
Président de la Conférence des évêques de Malte
Mgr Aleksander KASZKIEWICZ,
Président de la Conférence des évêques de Biélorussie
Mgr Franjo KOMARICA,
Président de la Conférence des évêques de Bosnie-Herzégovine
Mgr Philippe JOURDAN,
Administrateur Apostolique de l’Estonie
Mgr Želimir PULJIĆ,
Président de la Conférence des évêques de Croatie
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