« Les parents du célébrant après la première messe » de José Alcazar Tejedor.
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MPI vous propose aujourd’hui une très belle note de lecture, signée de Camille Rubens (1), sur l’émotion ressentie en regardant un tableau de José Alcazar Tejedor (2) consacré aux sentiments des parents qui assistent à la première messe de leur fils.
La première messe est un événement si important dans la vie d’un jeune prêtre que José Alcazar Tejedor s’est lancé le défi de l’immortaliser sur cette toile monumentale de 3 m sur 5.
Comment concilier la solennité de l’instant et l’intensité des émotions qu’il suscite au plus profond de l’âme humaine ?
Au cœur de la somptueuse cathédrale parée d’étoffe et de lumière, la première messe vient tout juste de s’achever. Assis sur le trône épiscopal, pour manifester à tous la dignité de son nouveau sacerdoce, le jeune célébrant reçoit les premières félicitations : celles de ses parents.
Agenouillée pour recevoir sa bénédiction, la mère laisse alors parler son émotion : quelle fierté, quelle joie intime et profonde ne devine-t-on pas dans cette étreinte entre mère et fils ? Le père, un peu en retrait, ne peut également retenir ses larmes.
Ces manifestations sentimentales mises en avant par l’artiste, peut-être excessives à nos yeux, s’inscrivent dans le mouvement post-romantique de la fin du XIXe siècle.
Le ressenti le plus intérieur peut être exprimé en peinture, pour le meilleur comme pour le pire.
José Tejedor choisit au cours de sa carrière d’illustrer de nobles et dignes sentiments, tournés vers la foi et la vie traditionnelle espagnole.
Notons qu’il utilise le cadrage majestueux de la cathédrale pour jouer sur le contraste entre le solennel et l’intime, le sacré et l’humain.
Par ailleurs, José Tejedor signe ici un tableau saisissant de réalisme. On pourrait presque penser à une photographie tant la perspective est maîtrisée, la texture des velours et des soieries remarquablement exécutée, et les reflets de la lumière des vitraux fidèles à la réalité. Cependant, les coups de pinceaux sont bien visibles. Rapides et dynamiques, ils animent la scène, lui faisant perdre son aspect figé.
L’atmosphère devient presque tangible.
Les couleurs sont sobres et éclatantes à la fois : le blanc et le rouge, couleurs hautement symboliques dans la liturgie catholique, sont majoritaires. Les deux silhouettes plus sombres des parents se détachent ainsi. Nous n’avons pas évoqué le clergé alentours, ni les servants de messe aux visages si réalistes.
Si cette photographie le permet, amusons-nous à y observer joie, gravité, étonnement ou curiosité…
Camille Rubens
Extrait du magazine du MCF « Famille d’abord » n° 58 de mars 2025
Joseph de KENT
(1) Collaboratrice à « Famille d’abord »
(2) José Alcazar Tejedor (1850-1907), peintre espagnol de scènes de genre , principalement de nature religieuse.
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