Les nationalistes autrichiens du FPÖ gagnent pour la première fois aux élections législatives

Le parti autrichien FPÖ, dirigé par Herbert Kickl, a remporté les élections législatives du 29 septembre 2024 avec 28,8 % des voix. Le parti nationaliste a connu une forte croissance par rapport aux élections de 2019, où il avait obtenu 16,2% des voix, après avoir été touché par le scandale de corruption connu sous le nom d’« Ibizagate ».

La deuxième place est revenue au parti conservateur ÖVP, de l’actuel chancelier Karl Nehammer, qui a obtenu 26,3%, suivi par les sociaux-démocrates avec 21,1%, tous deux avec une perte notable de soutien. Les libéraux (NEOS) arrivent en quatrième position avec 9,1% et les Verts, partenaires actuels du gouvernement, obtiennent 8,3%.

Meilleur résultat depuis la création du parti en 1999

Le FPÖ a dépassé les prévisions des sondages en obtenant le meilleur résultat de son histoire, supérieur aux 26,9% qu’il avait obtenu en 1999 sous la direction de Jörg Haider.

Bien qu’il s’agisse du parti ayant obtenu le plus de voix, la possibilité qu’Herbert Kickl devienne chancelier est incertaine. Même si le président de la République charge généralement le parti vainqueur de former un gouvernement, Alexander Van der Bellen, ancien leader des Verts, a émis des réserves à l’égard de Kickl et n’est pas obligé de lui confier cette mission.

Pour empêcher le FPÖ de gouverner, il faudrait une coalition tripartite sans précédent en Autriche, formée par l’ÖVP, les sociaux-démocrates et NEOS. Il s’agirait d’un scénario nouveau, puisque l’Autriche n’a jamais été gouvernée par une coalition tripartite. La participation des Verts à un éventuel gouvernement semble exclue en raison de leurs désaccords avec l’ÖVP, ce qui rend peu probable leur maintien en tant que partenaires.

Néanmoins, un accord entre le FPÖ et l’ÖVP, la deuxième force politique après les élections d’hier, ne peut être exclu.

Un discours clair sur des thèmes essentiels

Le FPÖ a concentré sa campagne sur des questions telles que l’immigration, le rejet des mesures anti-Covid, les critiques à l’égard de l’Union européenne et la fin du soutien militaire à l’Ukraine. Il a gagné le soutien des secteurs les plus touchés par l’inflation.

Son leader, Herbert Kickl, a exprimé sa gratitude aux électeurs pour le soutien reçu, soulignant que beaucoup d’entre eux ont fait confiance à son parti même dans les moments difficiles. Il a souligné que ces électeurs ont eu le courage d’affronter l’adversité et de « diriger » ou d’influencer leur pensée, c’est-à-dire de rejeter les pressions extérieures qui, selon lui, tentaient d’influencer leur décision de vote. Kickl s’est montré humble devant eux et a promis de faire de son mieux avec le résultat obtenu, dans le but de transformer ce qu’il appelle un « miracle bleu » (la couleur de son parti, le FPÖ) en un « miracle rouge-blanc-rouge ». en référence aux couleurs du drapeau autrichien.

Léo Kersauzie

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