Les éditions Saint-Rémi ont réédité Les morts mystérieuses, ouvrage publié en 1934, en pleine affaire Stavisky, par Albert Monniot, écrivain et journaliste à La Libre Parole d’Edouard Drumont.
Les morts mystérieuses ? Albert Monniot évoque ici quelques cas de personnages intègres, témoins gênants ou complices embarrassants, tous éliminés, selon l’auteur, dans le cadre de complots fomentés par la République maçonnique ou les forces occultes.
Cette approche « conspirationniste » suffira à braquer les sceptiques bien-pensants. Pourtant, cet été 2015, sur RMC, François Léotard, ex-ministre de la Défense, évoquait le rôle d’agents très spéciaux, à l’existence non-officielle, chargés d’éliminer les gêneurs. L’ancien ministre confirmait officiellement l’existence de faux accidents et de faux suicides organisés par l’Etat.
La « raison d’Etat », en république maçonnique, peut se confondre avec l’intérêt des forces occultes. Albert Monniot évoque une série de décès dans des conditions troubles. On apprend ainsi que la mort au Zoulouland du Prince Impérial, fils de Napoléon III, avait été très curieusement « prédite » par les loges maçonniques. Il est aussi question, parmi bien d’autres, des morts mystérieuses de plusieurs officiers liés à l’affaire Dreyfus, tels le Colonel Sandherr ou le Commandant d’Attel, du militant anarchiste Vigo (dit Almereyda), « suicidé » avec un lacet de chaussure dans sa cellule de Fresnes, ou encore de l’escroc Stavisky, au centre d’un vaste scandale éclaboussant ministres et notables, opportunément suicidé avant que ses révélations ne fassent chanceler le régime…
Les morts mystérieuses, Albert Monniot, éditions Saint-Rémi, 18 euros
A commander en ligne sur le site de l’éditeur
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