Nicolas Sarkozy a un double problème pour 2017 : Marine Le Pen et Alain Juppé.
Marine le Pen, car, quoiqu’il advienne, c’est elle qui sera au second tour de l’élection présidentielle. Et pour pouvoir la battre, déjà faut-il pouvoir accéder à ce second tour. Et là se pose une deuxième problématique : Alain Juppé. Car pour que Sarkozy puisse accéder au deuxième tour, il faut que Juppé ne se présente pas contre lui.
Alain Juppé a posé une condition pour participer aux primaires de l’UMP : que celles-ci soient ouvertes à tous les électeurs, et notamment ceux du centre, là où se trouve son électorat. Si Sarkozy refuse, Alain Juppé se présentera contre le candidat de l’UMP, soutenu par le centre. Si Sarkozy accepte, il prend le risque de voir Juppé être désigné à sa place pour briguer le mandat présidentiel…
Sarkozy doit avoir trouvé la solution : «dix à quinze mesures très fortes, que nous aurons fait adopter par la totalité de ceux qui pourraient être candidats aux primaires.» Avec l’objectif inavoué bien sûr que ces « dix à quinze mesures très fortes » soient inacceptable pour un Alain Juppé qui veut récupérer les suffrages du centre, et ainsi, le décrédibiliser aux yeux des électeurs de l’UMP. Et pour ceux qui ne l’auraient pas compris ainsi Nicolas sarkozy a bien pris la peine de préciser : «François Bayrou n’est pas dans l’opposition. Il n’y aura pas d’accord avec lui».
Bref, de tout cela une seule chose à retenir : n’attendons pas de mesures « très fortes » pour la France, elle ne compte pas pour ces gens là. Le seul objectif avoué de Sarkozy par ces mesures « très fortes » est de parvenir à une satisfaction personnelle : éliminer Alain Juppé. Et comme la France ne compte pour rien pour lui aussi…
Xavier Celtillos
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