Le « consortium de médecins catholiques de Buenos Aires » a publié un communiqué dans lequel il se dit « particulièrement préoccupé par la grave atteinte à la loi naturelle et à l’ordre juridique» contenue dans le projet de réforme du Code Civil, à l’étude au Congrès national. « Le projet est contre le sens commun, les vertus et valeurs traditionnelles de notre pays, contre la loi naturelle et s’oppose à l’unique vérité, qui est immuable, durable et non sujette à des décisions humaines capricieuses » soulignent les médecins catholiques.
« Ce projet est la suite d’une série de lois qui ici et à l’étranger ont crée de nouveaux droits, qui en réalité sont de fausses interprétations de ce qui est naturel et biologique », ajoute le communiqué. « Dans notre pays, ont été approuvées dans les Assemblées parlementaires, dans les provinces et les conseils municipaux, des lois contre nature comme les théories sur l’identité sexuelle, l’autodétermination sexuelle, le mariage entre personnes de même sexe, le « droit de mourir dans la dignité », l’éducation sexuelle scolaire obligatoire, etc », précise le communiqué.
Les médecins catholiques affirment encore que « les auteurs du projet de réforme du code civil ont démontré leur totale adhésion au plus cruel relativisme moral, considérant que ce qu’ils pensent et disent est la vérité et que ce qu’ils proposent signifie un bien pour la Société ».
« Les auteurs de ces réformes sont persuadés que leur façon de penser correspond au sentiment de la majorité du peuple argentin mais en réalité ils n’informent pas véritablement les Argentins du contenu et des conséquences de ces réformes sur les personnes, les enfants, les femmes, les familles et la société en général ».
Le Consortium a déclaré que « les articles que le projet modifie sont nombreux et que des documents écrits par des juristes démontrent les erreurs biologiques et juridiques contenues dans les textes de ces réformes», citant les points aux conséquences les plus graves d’un point de vue médical et éthique:
1) Autorisation de créer des êtres humains dans des laboratoires avec la fécondation artificielle, qui sépare l’acte d’amour et l’union charnelle conjugale avec l’action de créer un être humain. On appelle ces cas « fertilisation assistée » quand en réalité on n’assiste rien: ce n’est que quelque chose d’artificiel: créer un être humain, non dans l’intimité naturelle d’une femme mais d’une manière artificielle, dans un laboratoire. Le projet autorise de plus la fécondation artificielle extra-conjugale.
2) Autorisation pour la fécondation post-mortem. Le projet de réforme permet la fécondation de la femme dans l’année après le décès du donneur de sperme. Cette aberration est réglementée par les articles 500 et 563 du projet de loi.
3) L’autorisation implicite du don ou de la vente de gamètes , que ce soit sperme ou ovules . Il est indispensable de recevoir ou d’acheter des gamètes pour travailler dans le laboratoire. Ces gamètes deviennent ainsi une marchandise de base, indispensable pour la procréation artificielle.
4) Le mépris des embryons, résultat de ces fécondations artificielles, avec l’autorisation légale de les congeler, de faire des expériences sur ceux-ci, de les jeter ou les supprimer. Tout cela selon des considérations économiques ou techniques, ou sur base de la qualité et de la normalité des embryons et de l’espace disponible dans les laboratoires. C’est dire que pour ce projet de réforme, l’embryon, qui sera implanté dans la femme, est une «chose» sans aucune dignité, aucune protection juridique . Les auteurs de ce projet de réforme considèrent qu’il existe deux types d’embryons : ceux qui n’ont pas encore été implantés, et qu’ils ne considèrent pas comme une personne, et ceux déjà implantés à quelqu’un ce qui leur octroie la qualification de personnes.
5) Autorisation du «mariage» de personnes de même sexe. Le projet confirme la loi contre-nature n ° 26 618 qui autorise avec le mot «mariage » l’union entre deux personnes de même sexe.
6) Autorisation pour les personnes homosexuelles à « acquérir » des enfants. Pour les femmes, possibilité d’achat de sperme. Pour les hommes, l’achat d’ovules et la location d’utérus.
7) Créer des différences injustes parmi les enfants. Alors que le projet permet aux enfants en général, et en particulier aux adoptés, de connaître leur identité et savoir qui étaient leurs parents, il nie exhaustivement ce droit aux enfants issus de l’insémination artificielle ou de la maternité de substitution.
8 ) La destruction de la dignité du mariage . Le projet ne demande dans le mariage ni cohabitation, ni procréation, ni éducation des enfants, ni fidélité. Seulement une coopération et un incertain devoir moral.
9) La simplification de la procédure de divorce . Le projet permet le divorce sans motif et sans qu’il soit nécessaire que les deux conjoints soient d’accord. Il est plus facile de divorcer que de se marier. Pour des raisons pratiques, le mariage est assimilé à la simple coexistence de deux personnes.
10) Enfin, il y a une autre série d’articles juridiques qui vont contre le bien commun et les droits fondamentaux de la personne humaine comme par exemple l’exonération de la responsabilité judiciaires des actes des fonctionnaires de l’Etat.
Enfin, les médecins catholiques réaffirment que «les deux caractéristiques de la personne humaine –ce qui la différencient de tous les autres êtres vivants- , sont les suivantes: sa propre raison et la liberté. La raison permet de chercher et d’accepter la vérité qui est immuable, objective et non soumise aux vues et opinions des législateurs, qu’ils soient majoritaires ou minoritaires. La liberté humaine, quant à elle, permet de choisir entre le bien et le mal.
La déclaration est signée par les Dr Alejandro Martínez Wagner, président; Antonio Catalán Pellet, secrétaire et les médecins conseils Hugo O.M. Obiglio et Carlos Abel Ray.
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