Le réveil de la Turquie laïque et démocratique après le putsch va être douloureux. Le président Erdogan par une épuration sauvage des dissidents dans les cadres institutionnels et religieux, armée, police, éducation, magistrature, a mis le feu aux poudres.
Et par les rues d’Istanbul et des grandes métropoles turque, se déchaîne l’exubérance des supporters ultras du président, les islamistes conservateurs du parti AKP. Dans la capitale, place Taksim, où avait eu lieu en 2013 la résistance laïque et philo-occidentale au processus d’islamisation forcée du pays imposé par Erdogan, les fidèles du nouveau sultan turc se retrouvent pour chanter des hymnes patriotiques à la gloire du président.
Dans le quartier Besiktas, raconte Marco Ansaldo dans le quotidien La Repubblica, des hommes barbus arrêtent les femmes habillées à l’occidentale en leur promettant que bientôt « elles-aussi seront contraintes de porter le voile. » Dans les rues des femmes voilées avec le niqab noir qui les couvre jusqu’aux pieds agitent le drapeau rouge avec la demi-lune au cri « Allah u Akhbar ». Dans la ville, dans les places, dans les rues, des fans islamistes d’Erdogan partout. Dans les quartiers occidentaux, c’est le silence, la peur et pas d’alcool.
La ré-islamisation de la société turque est en cours et avance à grand pas. Le putsch raté va peut-être permettre au despote Erdogan, qui rêve d’une nouvel empire ottoman béni d’Allah, d’imposer la charia dans son intégralité.
La Turquie, qui sait, une future Arabie Saoudite aux porte de l’Europe ! Raison supplémentaire d’empêcher son entrée avec ses 75 millions d’habitants dans l’union Européenne !
Francesco de Villasmundo
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