La Cinquième République a connu toutes sortes d’imposteurs qui se sont essayés à la magistrature suprême ou qui ont prétendu l’exercer. Le plus célèbre restera l’inénarrable Hollande, qui voulait tellement être un président normal, qu’il a parachevé l’œuvre de dépréciation de la fonction présidentielle entreprise par son prédécesseur, Sarko. Qui, lui, restera dans l’histoire comme le président le plus « bling-bling » de toutes les républiques françaises. Mais aujourd’hui, le pire nous guette en la personne d’un jeune et fringant beau gosse, lisse comme une photo de mode, au discours creux, mais aux accents lyriques et baroques, qui se voit déjà en haut de l’affiche en s’imaginant prendre dans ses filets des millions de Français déboussolés. Ce Macron, pour ne pas le nommer, veut les amener au septième ciel des illusions libérales. Déformé par son métier de banquier (banque Rothschild, s’il vous plaît) il ne jure, pour redresser la France, que par un remède qui a déjà échoué mille fois, en France : l’ultralibéralisme.
Soutenu par tous les financiers du CAC 40, des vedettes du show-biz et de la téléréalité, des anciens socialistes et tous les défroqués de la gauche, ce Macron se sent pousser des ailes et se prend pour Rastignac, alors qu’il n’est qu’un pantin, manipulé par la finance internationale. Qui pense avoir trouvé le sauveur inespéré du système. Cette marionnette a l’inconsistance de l’emploi : élève docile, maniable à souhait, sans couleur, sans saveur et inodore. Comme le poupon, Ken, le « fiancé » de la célèbre poupée Barbie… En a-t-il conscience ou croit-il vraiment qu’il peut être le libérateur de la France, comme une Jeanne d’Arc, en son temps ? Mais la nouvelle Jeanne d’Arc, bien plus intéressante que lui et d’une autre stature, nous l’avons déjà en la personne de Marine Le Pen. Elle, au moins, lève, haut, son étendard : le drapeau français, bleu blanc rouge. Lui, par contre, européiste et mondialiste convaincu, oublie, systématiquement, ce qu’est ce symbole historique. Pas étonnant, puisqu’il prétend que la culture française n’existe pas…
Le pire étant toujours envisageable, si, par malheur, ce digne fils du hollandisme était élu et qu’il appliquait son « programme« , la France serait donnée en pâture à tous ses ennemis : la racaille islamisée, les gauchos compassionnels, les banquiers véreux, et toute l’internationale des théories du genre. Notre nation serait vendue, à la découpe, aux plus offrants, notre constitution serait bafouée comme jamais et tous ses articles essentiels jetés aux orties. Si la constitution de la Cinquième n’est pas parfaite, elle a, au moins, le mérite de représenter une synthèse bienheureuse de toutes les constitutions, mais aussi de toutes les institutions, qui ont forgé notre histoire. Y compris celles édictées par des rois éclairés, monarques « républicains« , qui pressentaient l’héritage d’une nation française, d’un pays où les droits de l’homme et du citoyen seraient inscrits dans le marbre. La Cinquième, dans ses fondamentaux, a su préserver un glorieux passé royal tout en l’alliant à un illustre passé républicain où l’amour de la France et des Français passait avant toutes choses. Macron ne comprendra jamais cela. C’est pourtant cet amour-là qu’il serait utile de retrouver.
Avant d’envisager, comme certains le préconisent, une sixième république, il serait peut-être plus sage, dans un premier temps, de remettre sur ses rails une constitution qui a tellement été dévoyée, après la disparition de son fondateur, le général de Gaulle. Ses héritiers, ceux qui se réclament du gaullisme, en ont trahi l’esprit même. Il serait temps de reconquérir cet esprit-là, en redonnant la parole au peuple, à travers l’instauration d’un référendum d’initiative populaire, et en reprenant le contrôle de nos frontières, de notre monnaie, de nos lois et de notre économie.
C’est encore possible !
Claude PICARD
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