Depuis quelques jours, à la suite d’une décision de la Cour suprême qui a ordonné le 11 août que les demandeurs d’asile détenus depuis plus d’un an soient relâchés sous deux semaines, Israël a relâché plus d’un millier d’immigrés clandestins africains préalablement rassemblés dans des camps dont le plus important est le centre de rétention de Holot.
Ces immigrés sortent du camp avec 64 shekels (16 dollars), un sandwich et une couverture, ainsi que leur bagage de départ et sont laissés libres face au désert du Néguev (sud). Ils ont l’interdiction de pénétrer à Tel-Aviv ou à Eilat. Mais, malgré cet interdit, une vingtaine d’entre-eux ont déjà été arrêtés à Tel-Aviv.
1 178 personnes ont été libérées mardi et mercredi.
Il faut préciser qu’ils étaient « détenus » dans un centre ouvert, libres la journée, avec pour seule obligation de rentrer au centre à 22 heures au plus tard, moyennant quoi ils avaient droit à un pécule mensuel de 600 shekels.
L’immigration est un sujet prioritaire en Israël. Le ministre de la Justice, Ayelet Shaked, a diffusé récemment une vidéo montrant l’agression d’une passante par un homme de couleur noire avec la mention « la vie insupportable des habitants du sud de Tel-Aviv ». Une controverse a suivi prétendant que la vidéo avait en fait été filmée en Turquie.
Israël compte pourtant bien moins d’immigrés que n’importe quel pays européen. 53 000 immigrés seraient entrés illégalement mais recensés. Une estimation de l’immigration clandestine calculée sur plusieurs années et qui n’est pas affectée par un afflux récent et accéléré comme c’est le cas en Europe.
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