Le centre de l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO), situé dans le quartier de Somgandé de Ouagadougou, a accueilli 71 Burkinabés arrivés dans la nuit du jeudi 21 janvier 2016, après avoir rejoint la frontière entre le Mali et la Guinée à pied. Tous ont été chassés par les Guinéens. En décembre 2015, 240 immigrés burkinabés travaillant dans les mines avaient déjà été chassés.
Forcés de rentrer dans leur pays, ils ont été traqués par des Guinéens qui ne veulent plus d’immigrés chez eux et ont dû fuir en se cachant dans la forêt afin de passer la frontière malienne, d’où ils ont été rapatriés à Bobo Dioulasso avant de finalement rejoindre la capitale Ouagadougou.
L’un de ces Burkinabés, Ibrahima Zakary Congo, raconte : « Je ne sais pas pourquoi, mais ils se sont levés, un jour, et se sont mis à nous chasser sans préavis. Certains d’entre nous ont été battus, fouillés, dépouillés de leurs biens ».
« Les portables, les habits quand ils avaient de la valeur, l’or que nous avions gagné à la sueur de notre front, ils ont tout récupéré », ajoute-t-il.
Depuis plusieurs mois, les Guinéens sont nombreux à se plaindre des immigrés qui viennent prendre leur travail.
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