L’attentat à Venise a été évité de peu : quatre Kosovars, dont un mineur, avec leur permis de séjour en règle, ont été arrêtés avant de commettre une attaque terroriste au pont de Rialto, semblable à celle de Londres à Westminster.

Fisnik Bekaj, Dake Haziraj et Arjan Baba, le nom du mineur n’a pas été révélé, voulaient frapper ce pont de Venise « pour causer des centaines de morts ». « Avec Venise, se disaient entre eux les djihadistes au téléphone, tu gagnes tout de suite le paradis vu le nombre de mécréants qu’il y a ici. »

Différentes perquisitions policières ont eu lieu dans le centre historique de Venise et ont permis ces arrestations. L’enquête sur ce groupe avait démarré en 2016 lorsqu’un des suspects, Arjan Baba, était rentré en Italie après un séjour en Syrie. Leurs contacts, leurs téléphones, étaient contrôlés. Cette cellule djihadiste selon les enquêteurs « était engagée dans une activité d’auto-entraînement afin de se préparer à commettre des activités criminelles et des attentats. Exercices physiques d’un côté et études de vidéos des fondamentalistes de Daesh qui expliquent l’usage du couteau et comment tuer avec. »

Après l’attentat de Londres, ces jeunes kosovars avaient décidé, d’après les conversations téléphoniques interceptées, « de faire quelque chose de semblable à Venise ».

Ainsi que l’écrit fort justement une journaliste italienne, Annamaria Matticari du quotidien Il Secolo d’Italia, « pour trouver les racines de ce radicalisme il faut remonter à l’intervention de l’Occident contre la Serbie en défense des musulmans. »

« Tout le territoire balkanique et donc le Kosovo sont une préoccupation majeure, du fait que l’intégrisme a été largement diffusé depuis des années dans cette zone et maintenant nous en recueillons les fruits empoisonnés. » explique le chef d’État-major de l’Aéronautique militaire, le général Leonardo Tricarico, en commentant cette action policière qui a démantelé à Venise la cellule djihadiste entièrement composée de Kosovars.

« Il faudra faire très attention, avertit Tricarico, et mettre en place toutes les mesures nécessaires. Par chance on peut exploiter le fait que, à la différence de tant de régions du Moyen-Orient, dans les Balkans il n’y a pas d’États en faillite mais les entités institutionnelles sont sur pied. De plus, nos forces militaires sont encore présentes sur place et on peut donc s’en servir pour des activités de contrôle, de prévention et de répression. » « Ce qui s’est passé à Venise, continue le général, est un signal d’alarme surtout pour qui s’est laissé un peu distraire, parce que que le territoire des Balkans soit une préoccupation majeure tous les experts le savent très bien ! La situation est critique et il faut toujours être sur ses gardes. » Quant au Kosovo en particulier, « la blessure dans les rapports entre la Serbie et l’Albanie reste toujours vive : l’OTAN surveille cela avec beaucoup d’attention. »

Le général est bien gentil avec l’Otan mais oublie de préciser qu’à l’époque de la guerre, ces mêmes militaires de l’Otan savaient très bien que parmi les bandes de l’UCK, l’Armée de Libération du Kosovo soutenue par l’Oncle Sam et Occident,

« s’entraînaient des terroristes et des délinquants. Malheureusement la raison d’État a été plus forte que le bon sens, continue la journaliste Matticari, et le résultat de l’intervention contre la Serbie est qu’aujourd’hui nous avons deux États musulmans à peu de kilomètres de chez nous. »

Francesca de Villasmundo

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