Lors d’une réunion avec l’Association des directeurs d’écoles primaires catholiques d’Irlande, les évêques Denis Nulty et Tom Deenihan ont souligné la nécessité de préserver l’identité catholique des écoles, même dans le contexte d’un éventuel transfert de propriété. Ils ont insisté sur le fait que la foi doit imprégner à la fois la direction et la vie quotidienne des écoles.
Conserver sans ambiguïté leur caractère confessionnel
Mgr Denis Nulty, ordinaire du diocèse de Kildare et Leighlin, a déclaré à l’Association des directeurs d’écoles primaires catholiques (CPSMA) que si les écoles catholiques en Irlande sont ouvertes à tous, elles doivent conserver sans ambiguïté leur caractère confessionnel : « Nous devons veiller à ce qu’elles restent catholiques. »
Reconnaissant la possibilité d’un processus de transfert de propriété dans certains centres, Mgr Nulty a noté :
« Cela peut signifier participer à un processus juste et transparent de retrait du financement, lorsque les parties concernées estiment qu’elles seraient mieux loties sous une autre tutelle, mais les écoles qui restent – et je crois qu’il y en aura un nombre considérable – doivent pouvoir rester librement des écoles catholiques. »
L’importance de la prière
Le prélat a souligné que l’éthique catholique doit être vécue du conseil scolaire jusqu’à la salle de classe. « Les écoles catholiques intentionnelles voient la personne dans son ensemble – pas le problème qui traverse le couloir, l’élève indiscipliné qui demande une correction ou le jeune accablé par les difficultés – mais la personne créée à l’image de Dieu et aimée de manière unique par Lui. » Et il a ajouté :
Là où l’éthique est ancrée et vécue, elle se perçoit dès le premier instant : dès le hall d’entrée ou en sonnant à la réception. Il y a un espace pour la prière, mais il y a aussi la prière dans l’espace.
Mgr Tom Deenihan du diocèse de Meath, président du Conseil des évêques pour l’éducation et directeur du CPSMA, a interrogé l’auditoire pendant le sermon de la messe du congrès :
Combien de membres du conseil scolaire savent réellement ce qui se passe dans leur école ? Le conseil est également responsable de l’éducation religieuse.
Il a posé des questions directes :
Combien de temps est consacré à une véritable éducation religieuse, nourriture qui perdure pour la vie éternelle ? Quel pourcentage du budget annuel ou du temps de formation est consacré à l’éthique et/ou à l’enseignement religieux ? Pour paraphraser l’Évangile, la foi est-elle devenue le prophète méconnu dans son propre pays, à l’ordre du jour du conseil scolaire ?
Mgr Deenihan a encouragé à réfléchir à la question de savoir si les valeurs chrétiennes sont évidentes :
Comment savoir si une école est catholique si elle ne porte pas le nom d’un saint ? Si ce n’est pas perçu, demandez à un membre du conseil d’en demander la raison.
Mgr Nulty a également déploré le faible nombre d’enseignants catholiques qui se déclarent croyants et a soutenu qu’une compétence clé telle que le « leadership dans les écoles confessionnelles » devrait faire partie du processus de sélection des écoles primaires :
Les personnes chargées des nominations doivent avoir une compréhension approfondie de cette compétence. Il reste beaucoup à faire pour renforcer la confiance dans nos centres et parmi nos équipes de direction.
Les deux prélats ont convenu que prendre soin des plus vulnérables est un élément essentiel de l’éthique catholique. « Créer un espace dans nos écoles pour les enfants ayant des besoins spéciaux est le moment déterminant pour la façon dont nous vivons et enracinons notre éthique catholique en 2025 », a déclaré Mgr Nulty.
L’évêque a également souligné l’importance de la prière :
J’aime voir nos écoles enseigner les prières les plus simples et les réciter avec soin. Plaçons la prière au cœur de la vie scolaire.
Léo Kersauzie
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