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Les évêques de Terre Sainte réaffirment le rejet par du « sionisme chrétien » par l'Église catholique

Monseigneur William Shomali, évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem, a réaffirmé le « rejet par l’Église catholique de toute interprétation (biblique) qui cherche à revendiquer la terre de Palestine pour le peuple juif sur la base de la Torah ».

« La Palestine n’est pas simplement un morceau de terre, mais une patrie irremplaçable pour son peuple indigène (palestinien) »

Les évêques du Patriarcat latin de Jérusalem ont réitéré le rejet par l’Église catholique des doctrines du « sionisme chrétien » qui cherchent à établir un privilège divin du peuple juif autoproclamé sur les Palestiniens autochtones, y compris les chrétiens.

Dans un communiqué de presse couvrant la visite, le 11 mars, d’une délégation de notables palestiniens et jérusalémites à la cour du roi Abdallah II de Jordanie, le Patriarcat latin a annoncé que l’évêque auxiliaire Monseigneur William Shomali s’est adressé aux personnes présentes au nom du cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem.

L’évêque palestinien a d’abord exprimé sa gratitude au monarque pour son rôle dans la protection des « lieux saints islamiques et chrétiens à Jérusalem, et son soutien continu au peuple palestinien », rapporte le communiqué.

« Mgr Shomali a également réaffirmé le rejet par l’Église catholique de toute interprétation (biblique) qui chercherait à revendiquer la terre de Palestine pour le peuple juif sur la base de la Torah, comme le promeut le sionisme chrétien aux États-Unis », poursuit le communiqué.

L’évêque vicaire général de l’Église catholique romaine à Jérusalem a ensuite réitéré « que la Palestine n’est pas simplement un morceau de terre, mais une patrie irremplaçable pour son peuple indigène (palestinien) ».

« Nous rejetons l’alliance contemporaine des dirigeants et organisations sionistes chrétiens avec des éléments des gouvernements d’Israël et des États-Unis qui imposent leurs frontières préventives unilatérales et leur domination sur la Palestine. »

Au fil des années, les évêques des Églises catholique et orthodoxe de Jérusalem et d’ailleurs ont appliqué à maintes reprises l’enseignement pérenne des Églises du monde entier – qui bénéficient de la succession apostolique et de l’autorité – à cette question du sionisme religieux qui a eu un impact si flagrant sur la vie de leur peuple dans la région pendant plus de sept décennies.

En 2009, les chefs de 13 églises chrétiennes de Terre Sainte, dont 10 rites catholiques et orthodoxes différents, ont publié un document complet sur l’occupation israélienne de la Palestine intitulé Un moment de vérité : une parole de foi, d’espoir et d’amour venue du cœur de la souffrance palestinienne.

Ce document « Kairos » déclare être « le message des Palestiniens chrétiens au monde sur ce qui se passe en Palestine » et comprend des descriptions de l’oppression et des atrocités israéliennes contre le peuple palestinien.

Les Églises ont ensuite condamné le sionisme chrétien, qui tente « d’attribuer une légitimité biblique et théologique à la violation de nos droits. »

« Nous déclarons que toute théologie, apparemment fondée sur la Bible, sur la foi ou sur l’histoire, qui légitime l’occupation (israélienne) (de la Palestine), est loin des enseignements chrétiens, car elle appelle à la violence et à la guerre sainte au nom de Dieu Tout-Puissant, subordonnant Dieu à des intérêts humains temporaires et déformant l’image divine dans les êtres humains vivant sous l’injustice à la fois politique et théologique », ont proclamé les prélats.

En 2006, les chefs de quatre de ces églises, dont le patriarche latin Michel Sabbah, ont publié un document intitulé La Déclaration de Jérusalem sur le sionisme chrétien dans lequel ils déclaraient : « Nous rejetons catégoriquement les doctrines sionistes chrétiennes comme un faux enseignement qui corrompt le message biblique d’amour, de justice et de réconciliation. »

« Nous rejetons également l’alliance contemporaine des dirigeants et organisations sionistes chrétiens avec des éléments des gouvernements d’Israël et des États-Unis qui imposent actuellement leurs frontières préventives unilatérales et leur domination sur la Palestine. Cela conduit inévitablement à des cycles de violence sans fin qui compromettent la sécurité de tous les peuples du Moyen-Orient et du reste du monde », ont poursuivi les prélats.

Après avoir sollicité les prières des « chrétiens des églises de tous les continents », ils ont dénoncé l’occupation israélienne, affirmant que « ses actions discriminatoires transforment la Palestine en ghettos appauvris, entourés de colonies israéliennes exclusives. L’implantation de colonies illégales et la construction du mur de séparation sur des terres palestiniennes confisquées compromettent la viabilité d’un État palestinien ainsi que la paix et la sécurité dans toute la région. »

Enfin, ils ont mis au défi « toutes les Églises qui restent silencieuses de rompre leur silence et de parler en faveur de la réconciliation avec la justice en Terre Sainte ».

Léo Kersauzie

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