Benoît XVI régnant, le théologien progressiste du Concile devenu conservateur sur ses vieux jours, la messe tridentine, qui ne cessa d’être célébrée dans le monde catholique dit « traditionnel », trouva son droit de cité dans une Eglise conciliaire qui l’avait bannie. Par le Motu Proprio Summorum Pontificum du 14 septembre 2007, le pape Benoît XVI rétablissait dans ses droits le Missel Romain promulgué par Saint Pie V, tout en affirmant fâcheusement, grains d’encens offert sur l’autel de Vatican II, que la liturgie traditionnelle n’est que l’expression d’un seul rite sous deux formes – ordinaire et extraordinaire -, égales en droit.
Quoi qu’il en soit, à l’aune de ce Motu Proprio, les fidèles des congrégations Ecclesia Dei s’empressèrent d’obtenir de la part des évêques, l’autorisation de célébrer ce « rite extraordinaire » dans quelques rares paroisses de leur diocèse. Nolens volens, les évêques de France appliquèrent le Motu Proprio « tout le Motu Proprio mais rien que le Motu Proprio ».
14 ans sont passés, de Benoît le conciliant on est passé à François le progressiste pragmatique. Qui, via la Congrégation pour la doctrine de la foi et son préfet, Mgr le cardinal Ladaria, jésuite de son état, a lancé une vaste consultation en avril dernier sur l’application du Summorum Pontificum.
Les évêques français ont publié le résumé des résultats de cette consultation. Si le texte n’est pas clair sur les positions individuelles des évêques ni sur les réponses, il est en revanche critique sur les groupes Ecclesia Dei et prévoit une ghettoïsation de la messe latine dans le futur :
« Plusieurs évêques, peut-on lire dans la réponse envoyée à Rome par la Conférence Episcopale de France (CEF), s’interrogent sur la notion même de ‘besoin pastoral’ et de ‘groupe stable’ […] Dans près des deux tiers des diocèses ayant répondu, l’évêque estime que la proposition de célébration selon la Forme Extraordinaire du Rite Romain (FSRR) relève d’un réel besoin pastoral. Néanmoins, une phrase revient souvent : ‘La Forme Extraordinaire répond à l’attente de quelques-uns plus qu’à un véritable besoin pastoral’. »
« Quand l’attente des fidèles devient-elle un besoin pastoral ? » se demande donc la CEF, jetant ainsi le doute sur ce « besoin pastoral » de « quelques-uns ».
Plus loin, la CEF attaque le « formalisme rituel » qui serait récurrent dans les groupes attachés à la messe tridentine. « De nombreux évêques constatent que les célébrations selon le FSRR peuvent conduire à un formalisme rituel et figer une réflexion de la foi. Elle conforte très souvent ces pratiquants dans un individualisme et un esprit de chapelle (réseau) ». Des paroles qui s’accordent avec la condamnation répétée des « rigoristes » par le pape François. La CEF s’applique à plaire au pape argentin.
Globalement, les évêques de France s’inquiètent chez ces fidèles attachés à la Forme Extraordinaire du Rite Romain « des contestations du Concile Vatican II » et de ses orientations, du « refus de la concélébration » chez certains prêtres, de leur privation « de la richesse liturgique liée à la réforme », de leur individualisme, et, il faut le lire pour y croire, de leur « vision singulière du monde » et de leur « choix politique (forte influence monarchique ) ». « Il y a un problème ecclésiologique sous-jacent au Motu Proprio. L’enseignement moral de l’Église ne doit pas être oublié, jusqu’à Amoris Laetitia » précise la CEF, bien amarrée à la ligne im-morale bergoglienne.
Tout aussi grave, la CEF s’en prend à la jeunesse « identitaire » attirée par cette Forme Extraordinaire du Rite Romain, sur laquelle elle porte un jugement des plus nauséabonds :
« La jeunesse fragile et identitaire est facilement fascinée par le FSRR. Elle est confortée dans sa fièvre obsidionale par des prédications médiocres et des réseaux sociaux appauvrissant la réflexion et réconfortant chaque jeune dans ses idées, voire ses excès. »
La CEF, c’est l’hôpital qui se moque de la charité !
L’excès de ses critiques envers les fidèles attachées à la messe tridentine, toutes congrégations confondues des Ecclesia Dei à la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, prête à sourire quand on connait la déliquescence morale, intellectuelle, spirituelle de la majorité de paroisses de France, voire l’ignorance morale et ecclésiale crasse, y a-t-il un autre mot plus approprié ?, de la très rare jeunesse qui va encore à la « célébration eucharistique » ordinaire, plus d’ailleurs pour se trémousser devant l’autel et remplacer le « prêtre » absent tout en étant présent que prier au pied de la Croix.
Les évêques de France ont un étrange regard virtuel sur leur paroisse : nous voudrions demander à la CEF si elle a déjà essayé de vérifier si les problèmes ecclésiologiques et l’oubli de l’enseignement moral de l’Église ne sont pas présents même chez les fidèles qui assistent à la messe sous la forme ordinaire. Si parmi ces fidèles, il n’y en a pas un grand nombre qui jugent la cohabitation prénuptiale légitime, défendent l’utilisation des contraceptifs, contestent l’indissolubilité du mariage, prennent fait et cause pour le « mariage » gay ou, pour en venir aux problèmes ecclésiologiques, sont convaincus que catholiques, orthodoxes ou protestants, c’est du pareil au même, l’important c’est d’avoir la foi, et ainsi de suite.
Et nous leur rétorquerons donc à ces « évêques [qui] remettent en question la vraie communion de ces fidèles [du rite extraordinaire, ndlr] avec l’Église catholique », que c’est l’Eglise conciliaire à laquelle ils appartiennent qui n’est plus « en communion » avec l’Eglise catholique !
Francesca de Villasmundo
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Quelle importance !!! Les Gourous de la religion « conconciliaire » peuvent faire ce qu’ils veulent après leur révolution de 1962… Que cette nouvelle branche du protestantisme qui en compte déjà de trop nombreuses multitudes, peuvent bien vénérer Luther, la terramama ou le bibendum Michelin ne me préoccupe pas plus que cela… Demain dimanche, je prierai pour leur conversion et en latin… Dominus meus et Deus meus !
Vive le Christ-Roi !
Les chauves-souris qui ont étouffé l’Eglise veulent interdire à d’autres de l’aider à respirer.
Quant à tenter sa restauration ? Crime de lèse-majesté !
résultat de la pastorale de Vatican II :
il n’y a plus que 2% des Français qui vont à la messe chaque dimanche;
contre 25% en 1960.
et ne parlons pas du génocide des prêtres ; ils sont passés dans un nuage de gaz mortel.
une réforme qui s’ appelle : suicide collectif.
Je vais encore plus loin: il reste 0.5 % de catholiques car si l’on va à la « messe » moderne et qu’on refuse 1 SEUL article de foi, on n’est plus catholique. Les sondages démontrent que ceux-là ne croient plus à la résurection, au péché originel, etc.
Et même, certains évêques ne croient pas à la Sainte Trinité !
Que dire de l’enfer, du purgatoire (des images d’Épinal pour eux), de la virginité perpétuelle de Marie, etc.
Ils sont décevants, lamentables, toujours dans le sens du vent alors que les églises et les séminaires se vident ; ces éveques conciliaires sont comme au temps de Ste Jeanne d »Arc!
Paris, le 15 août 1982
NOTRE CONSTANTE REVENDICATION LÉGITIME
Depuis la parution dans NOTITIAE n°185 de décembre 1981 du « rapport sur l’enquête du Cardinal James KNOX, ancien Préfet de la Congrégation Sacrée pour les Sacrements et le Culte Divin, concernant l’usage du latin et la Messe tridentine », la question liturgique rebondit. Ne convient-il pas de rappeler brièvement ce qu’en pensaient les Cardinaux OTTAVIANI et BACCI dans leur « bref examen critique de la nouvelle Messe » présenté à Paul VI le 3 septembre 1969 ?
Les deux prélats déplorent notamment que « le nouvel Ordo Missae, si l’on considère les éléments nouveaux, susceptibles d’appréciations fort diverses, qui y paraissent sous-entendus ou impliqués, s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXIIème session du Concile de Trente ».
Citant « un périodique connu, destiné aux évêques et exprimant leur enseignement », les Cardinaux OTTAVIANI et BACCI estiment que « l’on veut faire table rase de toute la théologie de la Messe. En substance, on se rapproche de la théologie protestante qui a détruit le sacrifice de la Messe ». Or, ces critiques déterminent parfaitement le motif essentiel de notre attachement à l’ancienne liturgie. Il est donc vain d’évoquer, pour l’expliquer, la nostalgie, ou des considérations d’ordre politique, si tant est qu’elles puissent être objectivement établies. De plus, nous trouvons, à l’instar de nos amis britanniques, que « l’ancien rite consacre plus de temps que le nouveau au recueillement pendant la Messe, que le latin n’a jamais été un obstacle à la compréhension… » et nous ressentons également « le nouveau rite comme étant moins fastueux, moins propice au recueillement et, par dessus tout, au respect dû au Saint Sacrement… » (THE UNIVERSE du 31 octobre 1980). Nous partageons donc entièrement leurs conclusions.
D’autre part, la Congrégation nous prête le sentiment que « ceux qui célèbrent la Messe de Paul VI ne croient pas à la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie » (sic). Cette question revêt une extrême gravité. Elle rejoint l’objet principal de notre motivation, la théologie de la Sainte Messe. « La « cène » est caractérisée, comme étant celle de l’assemblée présidée par le prêtre ; celle de l’assemblée réunie afin de réaliser « le mémorial du Seigneur », qui rappelle ce qu’Il fit le Jeudi saint » écrivent en substance les Cardinaux OTTAVIANI et BACCI, poursuivant : « tout cela n’implique ni la Présence réelle, ni la réalité du Sacrifice, ni le caractère sacramentel du prêtre qui consacre, ni la valeur intrinsèque du Sacrifice eucharistique indépendamment de la présence de l’assemblée. En un mot, la nouvelle définition de la Messe (Institutio generalis, chapitre 2, n°7) ne contient aucune des données dogmatiques qui sont essentielles à la Messe et qui en constituent la véritable définition. L’omission, en un tel endroit, de ces données dogmatiques, ne peut être que volontaire ». Or, nos amis d’outre-Manche jugent « la traduction anglaise de la Messe laide, inexacte et doctrinalement défectueuse… » Certains même souhaitent que « l’on traduise l’ancien rite en anglais » (THE UNIVERSE du 31 octobre 1980). Ce sont précisément les « traductions inexactes et doctrinalement défectueuses », la façon dont elles sont ressenties et interprétées, les comportements, qui nous incitent à penser que certains « catholiques » ne croient pas ou plus à la Présence réelle dans la Sainte Eucharistie. Nous nous indignons que des évêques, au lieu d’observer l’évidence, se plaignent des personnes qui ne font que la constater. Nous réclamons un retour à l’orthodoxie.
Non, nous ne sommes pas de perpétuels mécontents, des aigris nostalgiques et politisés qui, sans motifs sérieux, pour se mettre inconsidérément en évidence, entretiendraient la querelle liturgique. Nous aimons l’Église à laquelle nous avons choisi d’appartenir. Nous avons seulement retenu que « la foi procure la vie éternelle ».
Pourquoi encore en parler ? Ces types ne sont plus évêques que de nom. Interpellé sur le texte conciliaire qui déclare que les musulmans adorent le même Dieu que les catholiques, le président des « évêques » de France a répondu que « le concile n’avait jamais dit cela »… Il n’a même pas lu le concile…
quand les évêques sont en communion avec un diable déguisé en prêtre qui , avec son nez rouge de sinistre clown , ose dire: » je crois en Dieu; pas le Dieu catholique ; il n’y a pas de Dieu catholique « ;
tout est fini.
ils ne veulent pas reconnaitre que c’est vatican II qui a vidé les églises et les séminaires. Ils nient l’évidence même !
C’est la jalousie qui les fait parler ; OEcuménisme oui, mais plutôt avec les hérétiques .
Non, c’est l’incompatibilité des deux rites et ils le savent, car c »est voulu!…
Non, c’est l’incompatibilité entre les deux rites et ils le savent, car c’est voulu!…
Les cardinaux Ottaviani et Bacci furent les premiers à condamner cette nouvelle messe protestantisée fabriquée par le franc-maçon Bugnini avec l’aide de pasteurs protestants. Les sacrilèges dus à cette abominable nouvelle messe s’accumulent chaque jour comme le dit l’article ci-dessus. Le refus de cette nouvelle messe est doctrinal et non sentimental.
On connait l’hostilité des évêques français contre les fidèles de la Tradition. Les Marty Etchegaray qui restèrent silencieux sur l’avortements retrouvaient toute leur vigueur pour combattre la Tradition. Les Lustiger Decourtray continuèrent de plus belle. Maintenant les évêques français ont perdu de leur superbe. Ils n’ont plus l’influence des évêques des années 70 2000. Les pouvoirs politiques les traitent avec mépris comme on a pu le voir à l’occasion du confinement. Les évêques français sont complètement discrédités.
On peut se demander si le pape Paul VI (qui n’avait rien d’un saint même à titre personnel car on sait qu’il avait des moeurs abominables) qui imposait de manière dictatoriale une messe copiée sur la cène protestante avait la foi catholique.
Enfin rappelons que sans Mgr Lefebvre et la Fraternité St Pie X la vraie messe aurait disparu.