Mgr Johan Bonny, évèque d'Anvers avec le pape Françosi
Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers avec le pape Françosi

Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers en Belgique, a émis une déclaration fracassante qui ne fait pas, pour l’instant, réagir le staff de Sainte Marthe. L’Eglise bergoglienne continue son évolution arc-en-ciel, suite logique de la doctrine progressiste conciliaire.

Dans tous les diocèses belges, il est normal de bénir les couples irréguliers, et le pape François aurait approuvé ce choix

Le quotidien italien La Nuova Bussola Quotidianna a publié hier la déclaration gay-friendly de l’évêque d’Anvers Johan Bonny, lors du Synode allemand : « Après Amoris Laetitia, dans tous les diocèses belges, il est normal de bénir les couples irréguliers, et le pape François aurait approuvé ce choix lors de sa visite ad limina en novembre dernier : « Il suffit que vous soyez tous d’accord ». Des propos très graves, qui nécessitent une explication immédiate de Rome » commente LNBQ qui écrit :

« En Belgique les évêques sont tous unis pour approuver la bénédiction des couples de même sexe et autres couples irréguliers, il y a aussi un rituel et le Pape aurait tout approuvé en novembre dernier lors de sa visite ad limina. Ce sont les déclarations explosives de l’évêque d’Anvers, Monseigneur Johan Bonny à l’assemblée du Synode allemand qui peuvent être entendues ici (à partir de 06:08:46) dans la vidéo intégrale de la cinquième Assemblée synodale du Synode allemand. »

L’article italien signale que « Bonny a pu bénéficier de huit bonnes minutes, pour raconter comment les évêques belges ont officiellement introduit les bénédictions pour les couples irréguliers dans leurs diocèses ». Et ajoute :

« Mgr Bonny a expliqué que les prélats belges, après avoir lu et médité l’exhortation post-synodale Amoris Laetitia pendant deux jours, ont rédigé un court texte de deux pages et demie, avec seulement quatre paragraphes, qui donnait des dispositions sur deux points fondamentaux : une pastorale stable des personnes queer (c’est le terme utilisé par Bonny, mais d’après le contexte on comprend qu’il désigne toutes les orientations LGBTQ), avec la désignation d’un responsable pour chaque diocèse, et d’un groupe interdiocésain stable ; la bénédiction de tous les couples irréguliers. »

Amoris laetitia est le fondement doctrinal de ces bénédictions gay-friendly

Amoris Laetitia, affirme Mgr Bonny, est le fondement doctrinal de cette décision belge de bénir les couples d’invertis à savoir les paragraphes 297 et 303 de l’exhortation apostolique bergoglienne. Le paragraphe n° 297 rappelle LNBQ « est une demande du Pape d’ « intégrer tout le monde », d’ « aider chacun à trouver sa propre manière de participer à la communauté ecclésiale, afin qu’il se sente l’objet d’une miséricorde ‘imméritée, inconditionnelle et gratuite ». Le paragraphe ne se réfère pas « seulement aux divorcés vivant dans une nouvelle union, mais à toute personne, quelle que soit la situation dans laquelle elle se trouve ». Le deuxième paragraphe n° 303, est le passage célèbre sur l’engagement de la conscience dans la pastorale de l’Église ; la conscience peut en effet « reconnaître avec sincérité et honnêteté quelle est pour l’instant la réponse généreuse qui peut être offerte à Dieu, et découvrir avec une certaine certitude morale que c’est là le don que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limites, même si ce n’est pas encore pleinement l’idéal objectif » ».

Les prélats belges suivent ainsi la logique d’Amoris Laetitia : « la bénédiction des couples irréguliers, écrit LNBQ, se transforme magiquement de la bénédiction d’une relation désordonnée à la bénédiction de ce « bien » imparfait qui constitue à ce moment la concrète « réponse généreuse qui peut être offerte à Dieu ».

Le texte a été approuvé par tous les évêques de Belgique. Selon le récit de Mgr Bonny, le texte a été réalisé lors de discussions avec les interlocuteurs du Saint-Siège ; finalement « on a publié le texte et puis il y a eu le silence ». Une salve d’applaudissements des personnes présentes a accompagné les propos de l’archevêque d’Anvers. Ensuite, commente encore LNBQ « le texte, accepté à l’unanimité, a ensuite été porté à Rome lors de la visite ad limina de novembre dernier, une semaine après celle des évêques allemands. C’est ainsi que Bonny évoque cette rencontre avec les autorités romaines : « Tout le monde disait – et c’est l’important : « c’est votre conférence épiscopale, c’est votre décision ». Le pape n’a dit ni oui ni non : « C’est votre compétence. » ».

Les évêques belges ont parlé au pape François. Et il a dit : « C’est votre décision, je peux comprendre ça »

Pour pratiquer ces bénédictions va correspondre un plan : non pas un rituel réel et propre, mais une esquisse, qui pourrait ensuite être personnalisée dans chaque diocèse ; après quelques années d’expériences liturgiques, les évêques ont convenu que les meilleurs textes seraient choisis, afin d’avoir ensuite un rituel commun. L’évêque d’Anvers ajoute :

« Nous avons aussi parlé au pape de cela, de cela aussi. Et il a dit : « C’est votre décision, je peux comprendre ça. » L’important pour lui était de continuer avec sagesse et de rester uni. Il a demandé deux fois : êtes-vous tous d’accord ? Marchez-vous ensemble ? Alors on a dit : oui. »

LNBQ conclut :

« Les déclarations de Mgr. Bonny ne fait pas référence à une prétendue conversation privée avec le Pape (…). Ce sont des déclarations faites en présence de tous les évêques de Belgique, lors de l’importante et officielle visite ad limina. Et ce sont des déclarations d’une gravité énorme, qui révèlent le soutien du pape à une véritable hérésie. Mgr Bonny les renvoie (…) à toute l’Assemblée synodale de l’Église en Allemagne, paroles qui ne sont pas des reconstitutions de journalistes, mais celles qu’il a effectivement prononcées, et que tout le monde peut entendre. Des propos qui, de surcroît, dénotent une interprétation clairement hétérodoxe d’une exhortation apostolique plus qu’ambiguë et sur laquelle le pape François n’a jamais voulu donner de réponses claires.

« Il est donc évident que nous sommes face à une situation explosive et tragique qui exige une clarification immédiate et rapide de la part du Saint-Siège. Car on ne peut pas fermer les yeux sur un pape qui prive les évêques du pouvoir de décider si une messe de l’ancien rite peut être célébrée dans une paroisse, mais qui reconnaît aux évêques eux-mêmes le pouvoir d’accomplir des actes hérétiques et blasphématoires. Tant qu’ils le font avec sagesse et tous unis. »

Ainsi va l’Eglise conciliaire, elle évolue au gré des modes de la modernité qui aujourd’hui se décline en arc-en-ciel :

« L’Église conciliaire est une Église schismatique, puisqu’elle rompt avec l’Église catholique de toujours. »

Francesca de Villasmundo

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