Au hasard d’une promenade dominicale, il peut arriver de rentrer dans une église d’assez belle apparence et de la visiter… Comme cela, sans aucun préjugé… Imaginez un intérieur classique, un autel, quelques bancs sans doute vides depuis un moment, mais en bon état malgré tout. Un panneau indique la direction d’une crypte, allons-y ! Et là, entre des colonnes romanes, vous errez en levant le nez de ci de là. Tout a l’air assez bien conservé lorsque soudain, dans un recoin caché, vous tombez sur un confessionnal entièrement défoncé, la porte sortie de ses gonds, les planches pourries qui pendent lamentablement. C’est peut être une erreur me direz-vous, ou le sacristain en a profité pour entreposer ce dont il n’avait plus besoin. Mais il y a plus grave encore: car à côté de cette ruine, un autel est là, entièrement dévasté. Le tabernacle, lieu sacré par excellence est ouvert et lui aussi défoncé. Le saint sacrement de l’Eucharistie et celui de la Pénitence sont outrageusement blessés.
Et bien souvent, dans les églises, aujourd’hui, tel est le cas. Combien sont aussi détruites de façon partielle (l’église de Bézu-Saint Eloi dont la tour du clocher s’est effondrée faute de rénovations) ou totalement (l’église de Gesté dans le Maine et Loire pour ne citer qu’elle et quatre autres en 2013) ! Oui les églises en ruine ou qui le deviennent sont bel et bien une réalité. Plus personne ou presque ne s’y intéresse, plus personne ou presque ne veut y investir. En effet, pourquoi s’y investir puisque il n’y a que trois ou quatre vieilles dames à la messe mensuelle ?…
Alors réagissons, sauvons notre patrimoine français, soyons comme ces bâtisseurs des cathédrales qui se donnaient sans compter… Soyons des artisans de paix, pour qu’un jour, ces églises refleurissent sur ces décombres déjà trop nombreux !
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