En Italie, la politique anti-immigration du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, et du gouvernement de coalition M5S et La Ligue, a provoqué l’indignation des ecclésiastiques italiens. Qu’ils soient de premier plan ou non, ils critiquent, bien qu’indirectement, l’exécutif italien pour son refus d’accueillir le bateau Aquarius de l’ONG humanitariste SOS Méditerranée.
C’est le cardinal Gianfranco Ravasi, celui qui parle comme un frère aux frères trois points, qui, hier, a lancé en premier l’attaque sur twitter :
« J’étais étranger et vous ne m’avez pas accueilli. »
C’est clairement, même si ce n’est pas formulé explicitement, une accusation contre le gouvernement italien et l’action du ministère de l’Intérieur. Un autre prélat lui fait écho, le cardinal espagnol Osoro qui parle « d’un appel du Christ vers l’Europe » en relation avec les 629 clandestins embarqués sur l’Aquarius.
Ero straniero e non mi avete accolto (Mt 25,43) #Aquarius
— Gianfranco Ravasi (@CardRavasi) 11 juin 2018
Aujourd’hui, ce sont les Franciscains d’Assise qui prennent le relais de ces critiques médiatisées :
« Où est passée l’accueil ? » « Qu’est-il arrivé à l’humanité ? » « Où est la fraternité ? Peut-être sur les murs des préjugés et de l’ignorance. Saint François les aurait accueillis comme des frères et sœurs… »
Même son de cloche chez le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la Conférence épiscopale italienne, interrogé par le quotidien italien La Stampa :
« Nous devons exprimer notre souffrance parce que nous n’avons pas pu accueillir nos frères dans un port italien. »
Le cardinal Montenegro, archevêque en Sicile, a été encore plus direct, en parlant « d’échec de la politique » :
« L’Europe doit prendre acte que personne ne peut arrêter ces flux de migrants, qui sont historiques. Ce n’est pas en fermant les ports et en se renvoyant les responsabilités que l’on trouvera une solution. »
« Il me semble, a-t-il ajouté, que c’est comme dans une famille où les deux parents se disputent tandis que les enfants demandent à manger. Ces personnes veulent vivre. Nous devrions penser à ceux qui ont été nos migrants, dans l’histoire de notre pays. »
La doctrine catholique se volatilise et est remplacée, dans cette Église italienne conciliaire, par le nouvel évangile du migrant !
Ces positions immigrationnistes des ecclésiastiques italiens ne sont cependant pas partagées par bon nombre d’Italiens qui ont, justement, voté pour un gouvernement plus ferme envers l’immigration clandestine. D’ailleurs sur les réseaux sociaux, ils expriment leur désappointement face à ces déclarations immigrophiles. Il existe bel et bien un fossé entre l’utopie immigrationniste défendue par l’Église italienne et la réalité du « vivre-ensemble » que subissent les Italiens. Sur le web, les rappels aux passages du Catéchisme qui délimitent le champ du droit à émigrer fleurissent.
Et Matteo Salvini ne semble pas se laisser intimider par toutes ces jérémiades : ne seront autorisés en Italie que les seuls débarquements à partir des bateaux de la marine militaire italienne dans le respect des conventions internationales. Quant aux immigrés sauvés par les bateaux des ONG humanitaristes, il demande qu’ils soient accueillis par les pays d’où ils proviennent…
Francesca de Villasmundo
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Il faudra bien un jour que le cardinal Brandmuller et les autres cardinaux qui dénoncent la dérive de l’Eglise aujourd’hui, aient le courage de remonter jusqu’à la source du mal qui est Vatican II, et reconnaître que Mgr Lefebvre avait raison!
Ce sont les faux principes de Vatican II qui empoisonnent jusqu’aux fondements les plus élémentaires de la Foi, aujourd’hui.
Nous sommes passés du reniement des principes surnaturels aux reniements des principes naturels, l’Eglise officielle peut encore descendre, mais elle ne pourra plus encore aller beaucoup plus bas.
Il faudrait que le prochain synode sur la famille soit l’heure de vérité et du courage qui a fait défaut autour de Mgr Lefebvre lorsqu’il a jeté une embarcation de fortune sur la mer pour sauver la vraie Église.
Oui, surtout vu qu’après Mgr Lefebvre le degré de courage nécessaire n’est pas si grand. Il y a un bon slogan irlandais: « It’s the Mass that matters ».
Visionnaire :
» … l’approche individualiste à la vie qui considère la vie comme une opportunité unique d’épanouissement personnel – et non comme une mission du Créateur. »
La vie ici bas vue ESSENTIELLEMENT sous l’angle d’une mission particulière de Dieu. Voici une perspective invitante pour tous.
Bien vu Bruno. Mgr Lefebvre était mal entouré. Son confesseur Abbé Wery était franc maçon, ainsi que Franz Smidberger. Ça ne fait pas des enfants forts. De plus, Mgr Lefebvre avait avoué avoir reçu un petit mot de Paul VI, qui l’invitait a nommer des évèques. Paul VI est toujours vivant il aura 119 ans en septembres. Voir Paul VI pape martyr, de la fin des temps. UDP
Si Paul VI est encore vivant, celà expliquerait que François n’est pas pape et peut dire tant de folie, a vous d’y réfléchir.
Ça, c’est vraiment du n’importe quoi…
Il n’est nul besoin de s’inventer des fables pour constater que Bergoglio est hérétique.
Le message de Bruno, est intéressant, dans le sens que Dieu nous a créé pour être heureux dans le Ciel. Il y a mis des conditions soit de suivre ses commandements.
Ce bonheur il ne faut pas le chercher sur la terre, car il n’y est pas, c’est la vallée de larme qu’il faut traverser pour parvenir au bonheur éternel. Ave Maria…
Nous n’avons pas deux vies, mais une seule vie, et une seule vraie joie. Certes, nous devons voir plus loin que la mort, ce grand passage obligé pour tous, mais la joie dans la vie actuelle n’est pas essentiellement à dénigrer, bien au contraire. Le monde actuel est une création de Dieu, alors ce monde est source d’une sainte et vraie joie. C’est notre suffisance qui nous pousse à nous fabriquer de fausses joies. Malgré notre corruption humaine, la création de Dieu demeure encore source d’une vraie joie; une source toujours vivante, une joie présente hier, aujourd’hui et de demains, une joie éternellement offerte à nous. Ne retombons pas dans la manichéisme du type albigeois / cathare, cette très vieille hérésie.
Nous n’avons pas deux vies, mais une seule vie, et une seule vraie joie. Certes, nous devons voir plus loin que la mort, ce grand passage obligé pour tous, mais la joie dans la vie actuelle n’est pas essentiellement à dénigrer, bien au contraire. Le monde actuel est une création de Dieu, alors ce monde est source d’une sainte et vraie joie. C’est notre suffisance qui nous pousse à nous fabriquer de fausses joies. Malgré notre corruption humaine, la création de Dieu demeure encore source d’une vraie joie; une source toujours vivante, une joie présente hier, aujourd’hui et de demains, une joie éternellement offerte à nous. Ne retombons pas dans la manichéisme du type albigeois / cathare, cette très vieille hérésie.