Pendant une vingtaine de minutes, Mme le ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet, dite la fée Carabosse, a assisté à un cours « d’empathie » dans une classe de CP à Nice (Alpes-Maritimes).
En déplacement à Nice, notre distinguée ministre de l’éducation Belloubet a assisté à un « cours d’empathie » dans une classe de CP, cours qui sera généralisé dès la rentrée prochaine dans le cadre d’un « enseignement à la vie affective » !
Tout un programme ! à défaut de programmes d’enseignement.
De quoi s’agit-il ?
Le cours d’empathie auquel a assisté notre énième ministre de l’éducation a consisté, pour un professeur, à parodier le comportement d’un élève harcelé avec une feuille de papier froissée et déchirée par un autre élève, demandant à tous de réagir sur le cas de l’élève harceleur présumé représenté.
À cette situation, les enfants ont réagi en faisant des commentaires négatifs du style : « il est moche », « il est bizarre » avant que l’enseignante ne froisse le papier en une boule.
Autrement dit, à juste titre, les enfants n’ont pas trouvé ce comportement normal ; pour autant, nous ne pouvons pas prétendre qu’ils aient été réellement offensifs.
Néanmoins, cela n’a pas empêché que ces réactions n’ont pas été du goût de l’enseignante qui, en conséquence, a prétendu vouloir faire prendre conscience à ces élèves, du mal-être que pouvait engendrer ce type de réaction, les encourageant à être plus bienveillants !
Autrement dit, selon la logique de ce cours d’empathie, c’est le harcelé qui engendre un mal-être et non le harceleur ; en aucune façon, il n’a été fait reproche du comportement répréhensible du harceleur, seulement de celui, hautement préjudiciable, du harcelé qui ose trouver le harceleur « bizarre » !
La morale de cette histoire
La morale de cette histoire est que l’on conditionne les enfants dès le plus jeune âge à être culpabilisés de leur réaction hostile au harcèlement- lequel doit être considéré tout à fait normal – de leur inculquer l’idée pernicieuse que ce sont eux, les fautifs – et que l’empathie est de ne pas résister aux harceleurs, autrement dit de ne pas réagir, de laisser faire et peut-être même, de dire « merci » !
C’est cela, un cours d’empathie !
Bizarre ! Bizarre !
On aurait plutôt été en droit de penser que les cours d’empathie auraient été destinés à apprendre aux enfants à se respecter entre eux, à considérer l’autre comme son alter ego, à « faire la leçon » au harceleur, et qu’aurait pu être enseigné le plus élémentaire précepte : « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fit » !
C’était cela, l’instruction civique ; mais, cela ! c’est facho ! raciste ! complotiste !
Alors, non seulement l’école publique neutralise nos enfants intellectuellement par la disparition de tout enseignement au profit de l’endoctrinement aux valeurs dites de la république qui les rendra inaptes à tenir le rôle social auquel l’école devrait les destiner, mais elle les détruit dans leur aptitude à se protéger, à se défendre contre des comportements hostiles qui ne pourront que s’amplifier dans la mesure où, dans cette logique, les harceleurs sont d’office dédouanés : autrement dit, c’est un encouragement officiel à perpétrer des actions de plus en plus hostiles et cela nous promet encore de beaux jours !
Cette inversion des responsabilités a en outre l’avantage, pour ceux qui sont censés nous gouverner, de les dédouaner également des conséquences de l’irresponsabilité de leur politique.
Cela manquait à la panoplie de ceux qui n’ont de cesse de nous trahir et de nous détruire !
Claude Meunier-Berthelot
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