Selon le journaliste du New York Times, Adam Nossiter, les combattants de Boko Hara ont perpétré des viols en série sur des centaines de femmes en captivité dans le nord est du Nigeria. Libérées par l’armée nigériane et gardées dans plusieurs camps dont celui de Dalori, Adam Nossiter, qui est allé les rencontrer, affirme qu’elles sont au moins 200 femmes enceintes dans le camp.
Interrogé par Radio France internationale sur la certitude que des centaines d’ex-captives de Boko Haram qui ont trouvé refuge au camp de Dalori ont été violées avant leur arrivée au camp, il affirme : « Oui, tout à fait. Il y a eu des viols massifs de femmes par les membres de Boko Haram. Leur pratique, quand ils s’emparent d’une ville, c’est de saisir toutes les femmes et de les entreposer, pour ainsi dire, dans une maison particulière pour une sorte d’esclavagisme sexuel dans le but de se reproduire, de produire une nouvelle génération de combattants de Boko Haram. J’ai interrogé plusieurs femmes dans ce camp de Dalori qui ont subi malheureusement des viols en série par des terroristes de Boko Haram. Des centaines de femmes ont été violées, et c’est une estimation à minima. La population du camp de Dalori a dépassé la barre des 15 000. Et ça augmente chaque jour ». Chaque jour, des réfugiés viennent de la campagne aux alentours de Maiduguri. Environ 70 % des réfugiés sont des femmes, et une large majorité de ces femmes ont été violées. Ces femmes sont dans un état de détresse alarmant. A ce propos notre confrère du New York Times ajoute : « Oui, j’ai parlé à plusieurs femmes enceintes. Effectivement, elles sont absolument foudroyées et terrorisées, dans un état d’effondrement total. Elles ont subi une sorte d’horreur pendant des mois et des mois qui n’est guère possible d’imaginer. Elles ont été emprisonnées avec des dizaines d’autres femmes dans le seul but d’être à la disposition sexuelle des terroristes de Boko Haram« .
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