« Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues des deux capitales politique et économique du Malawi pour exprimer leur désaccord contre le « ramollissement » de la loi sur l’avortement et les consultations ouvertes par le gouvernement sur les droits des homosexuels.
L’initiative vient des communautés catholique et protestantes du pays. Leur appel à la marche a mobilisé quelque 2000 personnes dans la capitale économique Blantyre et environ 1000 autre dans la capitale politique Lilongwe.
Derrière ces marches, d’une ampleur inédite au Malawi, protester contre un projet de loi déposé par le gouvernement et qui prévoit l’autorisation de l’avortement, jusque-là illégal, dans le cas où la grossesse est provoquée par un viol ou lorsque l’enfant à naître met en danger la santé physique ou mentale de la mère.
Pour les organisateurs de la manifestation, voter une telle loi, c’est faire l’apologie de la mort. “Nous nous opposons à la culture de la mort et à cette menace faite à la vie humaine”, a lancé mardi le prêtre catholique Francis Tambala, sous les applaudissements des manifestants à Blantyre.
Autre source de préoccupation dont font cas les manifestants, l’assouplissement de la loi sur les unions de personnes de même sexe. Lilongwe a en effet annoncé le mois dernier la tenue de “consultations publiques” auprès de la population en vue de modifier la loi qui réprime les relations homosexuelles. Cette loi, mise en place depuis le régime colonial a vivement été critiquée par les organisations de défense de droits homosexuels.
En 2010 par exemple, le Malawi avait reçu une salve de critiques après l’arrestation d’un couple homosexuel condamné plus tard à quatorze ans de prison. Finalement, pour faire taire la polémique, le président d’alors, Bingu wa Mutharika, avait dû gracier le couple.
“L’avortement et l’homosexualité sont néfastes et scandaleux”, clame Francis Tambala [le prêtre]. “Je cherche un homme pour me marier, si les hommes se marient entre eux, qui est-ce qui va se marier avec moi ?”, renchérit Linda Sokoyo, une manifestante. » la suite sur africanews
Les chrétiens représentent environ 65% de la population dans ce pays situé en Afrique australe.
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