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Les Centres d’accueil de l’association « Caritas » confrontés à la violence migratoire

L’association humanitariste catholique Caritas, – pour mieux la situer elle œuvre en France avec le Secours catholique -,  concentre son activité internationale « sur la pauvreté, l’exclusion sociale et les inégalités, la migration, et l’asile ». En Europe, depuis le début de la déferlante migratoire, elle s’est particulièrement investie dans l’accueil des migrants partout où ils arrivent. Elle les épaule dans leurs démarches administratives et juridiques pour accéder au droit d’asile, à un titre de séjour, à des soins ou à un logement.

Caritas gère ainsi de nombreuses structures d’accueil en partenariat avec les paroisses. Et se retrouve aujourd’hui, oh stupeur, confrontée à la violence migratoire ! Trop de prêtres et de bénévoles sont frappés et insultés et vivent « la peur au ventre » est-il écrit dans le journal Vatican Insider dans un article de son édition d‘hier. La situation a tellement dégénéré que dans les trois structures de la Caritas de Turin un système de sécurité est mis en place pour expérimentation. Depuis des mois ces centres d’accueil de l’association ont donc engagé une agence de sécurité privée pour garantir la sécurité des volontaires : des « vigilantes« , c’est-à-dire des gardes armées.

Samedi 6 mai, toujours à Turin, l’organisation caritative a réuni une centaine de ses bénévoles paroissiaux afin de leur donner un cours non sur l’accueil et la pastorale mais sur comment se défendre dans les différentes situations. La violence physique va en effet souvent de pair avec une violence psychologique : les bénévoles subissent de la part de ceux qu’ils aident «une menace psychologique et spirituelle : puisque nous sommes l’Église, explique un curé volontaire à la Caritas, nous leur devons tout. » Et il suffit d’un non pour les faire exploser de colère.

Aux bénévoles dont la moyenne d’âge est de 70 ans et qui sont religieuses, prêtres ou laïcs, il est donc demandé par les responsables de la Caritas de ne rester jamais seuls, de se doter dans les centres de caméras de surveillance, d’écrire au commissariat le nombre de personnes aidées et les problèmes de sécurité. Il est envisagé également de doter les centres d’un dispositif de sécurité relié aux forces de l’ordre.

Le quotidien très politiquement correct Vatican Insider qui relate ces problèmes de sécurité auxquels doit faire face la Caritas fait cependant de l’occultation d’informations puisqu’il ne mentionne pas une seule fois que cette insécurité est le fait des migrants à qui l’association apporte son aide. Le journal télévisé  de la chaîne italienne La 7 dans un reportage du même jour est quant à lui bien plus explicite et, images à l’appui, ne laisse aucun doute sur l’origine des violences et des violents.

Francesca de Villasmundo

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