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« L’enlèvement », le dernier film de Bellocchio, une imposture contre l’Eglise catholique et le pape Pie IX

Le prêtre Edgard Mortari avec sa mère.
Le prêtre Edgard Mortari avec sa mère.

Le cinéma est le meilleur allié du négationnisme historique de la gauche bien-pensante. La légende noire de « l’Affaire Mortara », propulsée par les loges, sous la caméra de Marco Bellocchio, le réalisateur italien ennemi de la religion et de la famille, prend un nouvel envol sur grand écran. L’enlèvement, distorsion historique, reçoit la consécration cannoise des ennemis de l’Eglise catholique.

L’enlèvement, l’histoire de Edgardo Mortara revisitée par le réalisateur italien Marco Bellocchio

Aujourd’hui sort dans les cinémas L’enlèvement, le nouveau film du célèbre réalisateur italien Marco Bellocchio. Une fois de plus Bellocchio est tombé dans le piège de l’idéologie en versant dans la propagande anti-catholique sur le cas de Don Edgardo Mortara qui, déjà à l’époque, a fourni du matériel pour des invectives journalistiques du plus bas niveau contre le pape Pie IX.

L’histoire de Edgardo Mortara, personne mieux que le protagoniste ne l’a racontée dans un livre intitulé « Moi, l’enfant juif enlevé par Pie IX ». Une histoire bien éloignée de celle filmée par Bellocchio.

Pour comprendre l’affaire Mortara, faut-il encore la replacer dans le contexte historique de l’époque, le milieu du XIXe siècle agité par des mouvements révolutionnaires existés par les loges maçonniques et les princes de Savoie poussés par l’illustre Cavour en vue d’une unité italienne qui mettrait fin avant tout aux Etats Pontificaux dont le pape est le souverain temporel.

« L’affaire Mortara », les loges maçonniques à la manœuvre contre l’Eglise catholique et Pie IX

Voici le résumé qu’en fait, dans la présentation du livre, la célèbre maison d’édition italienne Mondadori que l’on ne peut taxer de penchants catholiques :

« En 1852, dans la ville de Bologne encore papale, une domestique catholique engagée, en violation de la loi, par la famille du marchand juif Momolo Mortara baptisa de sa propre initiative le petit Edgardo, à qui les médecins avaient donné quelques heures à vivre.

« De manière inattendue, l’enfant guérit et, six ans plus tard, la nouvelle du baptême donné subrepticement mais validement parvint aux oreilles des autorités. Qui, après une enquête rigoureuse et devant respecter la loi – tant civile qu’ecclésiastique – d’éduquer les baptisés de manière chrétienne, ordonna qu’Edgardo, maintenant âgé de sept ans, soit accepté dans un internat à Bologne jusqu’à sa majorité.

« Les Mortara, incités par des personnes intéressées à créer une affaire internationale, s’opposèrent à toute médiation avec l’Église, forçant la police à intervenir pour emmener le petit garçon à Rome, où Pie IX l’accueillit et l’assura qu’il serait pour lui un père aimant et attentionné. Comme d’ailleurs cela fut, jusqu’à sa mort.

« Dans la protestation extrêmement violente suscitée par « l’affaire Mortara », les loges maçonniques prirent partie aux côtés des communautés juives d’Europe et d’Amérique, tandis que les hommes politiques, à commencer par Cavour, se réjouissent de toutes les clameurs qui favorisent le projet de destruction de l’État pontifical. Peu de gens se soucièrent du sort du « vrai » Edgardo, pas de celui du mythe, comme le démontrent de nombreuses reconstructions de l’histoire, qui ne consacrent que des allusions hâtives à ce qui s’est passé après ‘l’enlèvement’ : dès les premiers jours, l’enfant senti que l’Église était la destination à laquelle la Providence voulait le destiner ; quand Rome fut envahie par les Piémontais, il s’enfuit la nuit pour ne pas être « libéré » du séminaire où il avait lui-même voulu entrer ; il devint religieux dans l’Ordre des Chanoines Réguliers du Latran, prenant le nom de « Pio » en hommage à celui que le monde considérait comme son ravisseur brutal, mais envers qui il nourrit toujours une dévotion et une gratitude extraordinaires.

« Moi l’enfant juif enlevé par Pie IX, », les Mémoires du père Pie-Marie Mortari

« Moi, l’enfant juif enlevé par Pie IX » par Edgardo Mortara, une histoire de gratitude envers Pie IX bien éloignée de celle filmée par Bellocchio

« En 1888, à l’âge de trente-sept ans, le Père Mortara témoigna de sa vérité dans les pages qui paraissent ici pour la première fois et qui s’élèvent durement contre ceux qui le présentaient comme une victime d’une Église qu’il aimait au contraire. Sans jouir d’une bonne santé, il mourut à près de quatre-vingt-dix ans dans un monastère belge, après une vie de prédication en plusieurs langues, de travail apostolique, de pénitence et de prière. Son seul regret fut de n’avoir pas réussi à convaincre les membres de sa famille d’accepter également l’Évangile.

« Après près d’un siècle et demi, « l’affaire Mortara » est toujours bien vivante. Elle est continuellement brandie comme une arme polémique contre les catholiques et, en l’an 2000, des tentatives ont même été faites pour empêcher Jean-Paul II de porter Pie IX sur les autels, le qualifiant précisément de « criminel ravisseur d’enfants ».

« Reconstituer la réalité des choses et cadrer correctement les événements en leur temps est donc une œuvre de justice et de vérité non seulement pour le bienheureux Pie IX mais aussi pour Edgardo Mortara qui a voulu devenir – et rester jusqu’au bout – le Père Pio Maria. Rien de mieux, donc, que de lui donner enfin la parole, en publiant le Mémorial que Vittorio Messori a trouvé dans les archives romaines de l’ordre des chanoines réguliers du Très Saint Sauveur du Latran et qu’il commente dans des pages où la profonde connaissance du ‘cas’ s’accompagne d’une vigueur toujours fondée sur des faits précis et incontestables. »

Le témoignage direct du père Mortara atomise le film de Bellocchio, propagande négationniste anti-catholique. Malheureusement, la légende noire du cas Mortara meurt durement, surtout lorsqu’elle est revitalisée par une telle opération cinématographique portée aux nues par la bien-pensance pervertie cannoise et destinée à un public ignorant.  Une fausse histoire sur grand écran à bannir absolument. 

Francesca de Villasmundo

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